( La Madone des enterrements – M. WICKHAM ) Les deuils, c’est pas vraiment chick…

madone1En ce moment j’ai un rythme de lecture carrément effréné.
Je me farcis des bouquins de chicklit en 2-3 jours et les enchaîne rapidement. Il faut dire que je ne peux pas envisager de me coucher sans lire une bonne demie-heure le temps de trouver le sommeil.

Si vous vous souvenez de mon billet sur Drôle de Mariage , je m’étais jurée de ne plus acheter ou lire de romans de Madeleine Wickham alias Sophie Kinsella . Et pourtant j’ai craqué, sans doute un jour où dépitée de ne pas trouver de nouveautés côté chicklit dans les rayons de la FNAC, j’ai jeté ce roman dans mon panier.

J’ai dévoré ces 348 pages en 3 jours ( oui même quand je n’accroche pas, je lis vite car j’ai hâte de passer au bouquin suivant ^-^ ) seulement mais malheureusement il ne m’a pas laissé un souvenir impérissable. Et pourtant il s’agit de Sophie Kinsella, celle-là même qui créa les histoires de Becky Bloomwood, notre accro du shopping préférée ou encore Emma, la nénette aux mille secrets à pleurer de rire.

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Pourquoi cette jeune londonienne, ex-analyste financière, a-t-elle choisi d’écrire quelques romans sous un autre pseudonyme? Je n’en savais foutre rien avant de lire DRÔLE DE MARIAGE mais je pense avoir trouvé quelques éléments de réponse en ayant refermé LA MADONE DES ENTERREMENTS avant-hier…

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Et je ne peux résister à l’envie de vous fournir sa courte bibliographie ( peut-être qu’elle vous sert à rien, mais pour c’est une sorte de liste de courses ^^ ) car celle présente dans le roman est incomplète :

Sous le nom de Sophie Kinsella
Sous le nom de Madeleine Wickham
  • Un week-end entre amis, 2007
  • Des vacances inoubliables, 2002
  • Drôle de mariage, 2001
  • Une maison de rêve, 1999
  • LA MADONE DES ENTERREMENTS, 1999 – celui dont on cause aujourd’hui

Ce que j’en dis? Ben heureusement que j’avais lu la saga de L’ACCRO DU SHOPPING avant d’entamer cette MADONNE DES ENTERREMENTS, sinon j’aurais certainement boudé un certain temps l’auteure… Avec ma lecture précédente, je savais que Sophie Kinsella avait un bon potentiel à mes yeux et ça c’est confirmé avec le jouissif LES PETITS SECRETS D’EMMA.

Au final je pense bouder les romans écrits sous son nom d’emprunt Madeleine Wickham.

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Au nom du Père, de la Pétasse et du Saint Mépris

Cette couverture bleu vif détonne un peu dans le paysage rose pouffy de la chicklit, mais cette couleur commence à devenir redondante chez Pocket donc je ne l’identifie pas du premier coup d’oeil dans mon bordel de bibliophile.

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Comme d’habitude , je ne peux résister à l’envie de vous livrer mon résumé à moi 🙂

Fleur est une très jolie femme qui a décidé, au lieu de travailler, de courir les enterrements à la recherche de veufs riches éplorés qui se consoleront dans ses bras graciles. C’est son job : elle profite des richesses, s’en accapare un petit peu puis file carrément et ne donne plus jamais de nouvelles. Ses meilleurs amis Johnny et Felix l’aident dans sa quête de victimes.

Un jour, elle rencontre un jeune veuf prénommé Richard . Elle se tapera l’incruste dans sa famille ( et dans son domaine ) mais se rendra vite compte que le gend
re de Richard en a également après l’argent de la famille…

Sans compter que la fille de Fleur débarque et s’entichera du fils de Richard. Elle semble un peu perturbée comme ado et commet quelques frasques. D’ailleurs elle n’appelle jamais sa mère « maman »…

Fleur parviendra-t-elle à ses fins dans cette famille qui n’est peut-être pas si riche que ça? Ou va-t-elle abandonner? Et puis qu’est-ce que c’est que tous ses mensonges autour du père de sa fille?

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guest : mes magnifiques chaussons poilus

L’histoire n’est pas vraiment inédite car si vous avez vu l’excellent film Beautés empoisonnées avec Sigourney Weaver en croqueuse d’hommes, vous retrouverez certains similitudes avec ce roman. Mais l’histoire est quand même originale et bien loin des sempiternelles vicissitudes d’une accro du shopping.

Comme d’habitude, le style est simple et épuré. Une blonde au QI de courgette n’aura aucun mal à dévorer les centaines de pages. Sophie Kinsella n’en était pas à son coup d’essai et on le ressent très bien.

Mais malgré tout, je n’ai pas été emballée !
Pour plusieurs raisons toutes connes : déjà d’habitude, je m’attache aux personnages plutôt facilement et n’ai aucun mal à m’immiscer dans la peau d’une Bridget ou d’une Emma. Mais dans LA MADONE DES ENTERREMENTSle récit est omniscient et les personnages, même si peu nombreux, ne sont pas assez « creusés » et il devient difficile de réellement comprendre les protagonistes particulièrement l’héroïne.
Du coup on s’ennuie un peu et les personnages manquent cruellement de profondeur. Et la pouffe aime quand c’est profond ^^. Un style de récit intéressant puisque trop rare dans la chicklit, mais malheureusement pas assez exploité dans ce livre. On reste sur sa faim.

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De plus je ne me suis pas du tout attachée à Fleur , le personnage principal. Je l’ai trouvée vraiment odieuse et infecte avec TOUS les personnages de ce roman. Ce qui aurait pu être drôle en soi mais malheureusement ça ne l’est pas du tout : cette héroïne est méchante et on a un mal de chien à se projeter dans sa vie. Pour moi, le pari est réussi quand je trouve les personnages attachants ; ici c’est complètement foiré !

Enfin je n’ai pas souri une seule fois en lisant ces maigres 347 pages. Je ne parle même pas de « rire », juste d’une petite grimace annonciatrice d’un bon moment. Rien. Que dalle. L’humour est pour ainsi dire absent ce qui contraste vraiment beaucoup avec l’humour décapant que peut nous servir Sophie Kinsella dans les romans publiés sous son vrai nom ! Moi j’aime me détendre le neurone en lisant ce type de bouquins, et si je peux rire c’est encore mieux. Mais non, là, la sauce n’a pas pris du tout.

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Le découpage en 19 chapitres rend la lecture plus facile et moins soporifique car un chapitre compte rarement plus de vingt pages. Mais je dois vous avouer que scissions ou non, j’ai trouvé cette histoire ennuyeuse et surtout terriblement fantaisiste tant la naïveté de Richard et le vice de Fleur sont affligeants.
Pour sûr, ce type de femmes existe mais je doute que leur histoire soit aussi invraisemblable que celle-ci…

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Un roman qui au finaln’a pas grand chose à voir avec les grands succès de Sophie Kinsella ( du coup je comprends mieux pourquoi elle l’a publié sous un autre pseudonyme  ) mais qui se laisse lire facilement grâce à un style toujours clair et épuré.

Le style de récit ne s’apprête pas à un réel attachement aux protagonistes du roman ,l’humour est totalement absent ( ce qui selon moi, exclue que ce bouquin soit classé dans les romans de chicklit et enfin l’histoire bien qu’originale , est desservie par des personnages bien peu fouillés et profonds .

Au final, j’ai toujours retiré quelque chose de positif à une lecture qui paraît de prime abord insipide . Je me satisfais des péripéties d’une héroïne gaffeuse et me gausse des conneries d’une shopping-addict ; je m’attendris des jeunes mères qui montent leur propre entreprise et me font partager leur passion pour le jardinage ou les vêtements vintage ; mais là Fleur ne m’a pas apporté ou appris grand chose si ce n’est qu’on peut vraiment être une femme sans scrupules et profiter d’une naïveté assez consternante des Hommes et se fiche de sa progéniture comme de sa première paire de chaussettes en coton .Pis elle m’a quand même délestée de 7 € la cochonne .

 Sophie Kinsella a écrit pléthore de bons livres trèèèès sympatoches mais LA MADONE DES ENTERREMENTS n’en fait assurément pas parti . J’ai donc décidé de bouder Madeleine Wickham au profit de Sophie Kinsella !

Satisfaction : 3 / 10

7 réflexions sur “( La Madone des enterrements – M. WICKHAM ) Les deuils, c’est pas vraiment chick…”

  1. Astrid (my parade)

    J’l’ai fini la semaine dernière et j’ai eu du mal… Je n’ai pas du tout été prise par l’histoire moi non plus. Et le personnage principal m’était antipathique. J’sais même pas pourquoi j’l’ai fini en fait !

  2. Moi pareil, je n’ai pas aimé, et finalement, je n’ai aimé aucun bouquin sous le nom de Madeleine Wickham, alors que j’ai adoré tous ceux sous Sophie Kinsella !

  3. tequiladrenaline

    C’est marrant mais moi j’associe Sophie Kinsella => chicklit géniale et Madeleine Wickham => très bof alors que je n’ai jamais lu un des romans signés sous son pseudo ! En tous cas ça ne m’encourage pas à le faire !

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