J’avais tanné les amis et Musclor pour faire du canyoning dans les magnifiques Gorges du Verdon : j’ai pu faire du canyoning dans les magnifiques Gorges du Verdon.
A chaque jour son caprice : je voulais faire du canoë dans les Gorges basses. J’ai fait du canoë dans les Gorges basses. Sauf que cette fois, je n’ai pas pratiqué en solo puisque Mimi a bien voulu venir avec moi, hiiii !
Certaines bloggeuses pourront vous confirmer : LaLu en milieu aquatique est une tarée. Franchement j’aurais pu faire de la plongée que j’y serais allée sans hésiter. Dès lors qu’il y a de la flotte, je perds tout sens commun et plonge ( je m’aime ! ) tête baissée sans aucune crainte.
La veille, nous avions repéré qu’un parcours était praticable entre les Lacs de Quinson et d’Esparron. Nous nous sommes donc rendus à Quinson après le déjeuner et après que Musclor ait photographié ( pensais-je ) la bestiole chelou du jour :
Auprès d’une petite cabane sur pilotis, nous louons un canoë pour une durée indéterminée. Une heure c’est trop peu. Deux heures c’est limite. La demie-journée, je risque d’y laisser mes deux bras.
Nous sommes contraints de nous harnacher de 2 gilets de sauvetage hideux puis je choisis naturellement un canoë violet ( y’avait pas de rose ). Tout à coup, Musclor crie de venir voir là, par terre.
Et là, juste sous nos pieds qu’elle aurait même pu se glisser dans nos tongs la saleté, il y avait une petite vipère qui prenait le soleil.
Au lieu de tomber dans les pommes, je me suis précipitée dans le canoë, à l’abri ( j’ai quand même zieuté avant qu’aucune bestiole ne se planquait dedans ). Une double pagaie chacun et roule ! Enfin rame… Eloignons-nous vite de ces bestioles rampantes !
Mine de rien, ça va vachement vite un canoë. Suffit de pagayer super synchro et on glisse sur l’eau quasiment sans effort.
Avant de partir, la loueuse nous avait prévenues qu’il fallait compter 4h de rame pour l’aller-retour entre Quinson et Esparron. Evidemment je lui ai demandé si il y avait moyen de ne faire que l’aller et de laisser le canoë à Esparron. Mais nan, faut revenir. Zut.
Nous décidons donc de pagayer jusqu’à ce que mort des bras s’ensuivent, pendant que Chérichou et Musclor partent se balader dans les montagnes environnantes.
Mimi et moi profitons de ce décor grandiose : des eaux claires, vert-bleu sublime, au milieu de formations rocheuses impressionnantes :
L’eau est tellement claire que nous voyons le fond et les pieds de montagnes léchées par les ondes…
Nous savions que pléthore de grottes jalonnaient notre balade aquatique. Nous avons simplement regretté de ne pas avoir de carte sous la main pour les situer facilement. En effet, il y a de nombreux « trous » dans la roche mais il est difficile de savoir pour certains s’il s’agit de véritables grottes préhistoriques ou simplement de trous béants.
Nous croiserons le chemin de la Grotte Murée, de la Grotte de la Carte au Trésor et d’autres dont je n’ai pas retenu le nom. Mon neurone était un peu paralysé par le Mistral. En effet entre les montagnes, le soleil peine à percer. Toutefois quand des rayons viennent enfin taper le canyon, l’eau prend des couleurs fantasmagoriques :
Après avoir fait pipi sur un bord, toujours en guettant les vipères et les couleuvres, nous remontons sur le canoë. Petit miracle : personne n’est tombé à la baille. Alléluïa.
Nous nous approchons de la montagne pour photographier les différentes strates qui la compose. Nous nous attendions à voir des couches de coquillages et de nacre comme nous l’avions appris dans le Musée de la Préhistoire de Quinson ( dont je vous causerai dans un épisode bonus ). Et en fait, non. C’est juste ça :
Nous reprenons nos rames et descendons le cours de l’eau, en croisant de temps à autre des feignasses juchés sur leurs bateaux à moteur. Nous retiendrons les paroles de deux kayakistes qui remontent vers Quinson : « Bon courage hein !!!!! ». Oh punaise, ça pue.
Au bout d’une heure, nous faisons donc demi-tour. Toujours sous le charme du calme ambiant et du paysage que nous parcourons de façon 100% écologique !
Après un petit cri pour tester l’écho, je préviens Mimi qu’il ne faut pas lâcher le moindre pet dans le canyon sous peine de se faire griller ( même si c’est vrai, y’a pas grand monde ) ( du coup, j’en ai lâché un petit quand même, pour la forme )
Nous passons près d’un trou. Moi j’ai un peu les miquettes de me casser la figure du canoë donc je propose à Mimi de taper la pose devant le-dit trou :
J’ai beau kiffer l’eau et ne pas être frileuse ( je pense être la réincarnation d’un poisson : thon, morue.. ) ( ou d’un cétacé : baleine… ), je n’ai pas pu me résoudre à mettre ne serait-ce qu’un orteil dans l’eau. Elle n’était pas spécialement froide, mais le fond de l’air avec le petit Mistral qui passait entre les montagnes ont eu raison de mon envie furieuse de brasses.
Du coup j’ai concentré toute mon énergie sur la pagaie. Et sur l’appareil photo !
Toujours autant étonnés par la pureté de l’eau, Mimi et moi décrochons des morceaux de roche blanche de la montagne ( non sans une petite appréhension d’éboulement sur la gueule ) et les jetons dans l’eau. Nous les fixons jusqu’à ce qu’on ne les voie plus. Ouais, on a des jeux curieux parfois. Et j’ai ramené un morceau de rocher en souvenir dans le coffre de Titine.
Nous arrivons enfin, après 2 heures d’escapade et de rigolade, au point de départ : sur le lac de Quinson. Musclor immortalise l’instant en nous paparazzant sur ce joli petit lac ( plein d’algues ) :
A la sortie du canoë, me demandez pas pourquoi : j’ai les fesses mouillées et j’ai froiiiiid ! J’ai donc chopé le premier truc que j’ai trouvé dans le coffre, le joli loufa offert par Celia-ne lors d’un swap, et je l’ai enroulé autour de mes hanches.
Seulement voilà, j’avais pas prévu qu’on ferait une halte sur le chemin du retour dans le village d’Aups. J’avais donc fière allure devant des passants souvent éberlués par tant de grâce et de glamour :
Nous n’avons pas réitéré la dégustation de fougasses sucrées ( à l’huile d’olive et fleur d’oranger ) préférant nous siffler un petit apéro sur une terrasse ensoleillée. Histoire que je me réchauffe un peu les miches… Et demain vous saurez si on a finalement dû m’amputer de mes orteils gelés.
To be continued…
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