Vous savez désormais que je suis une boulimique de chicklit . Bibliophile aussi car je n’arrive pas à me séparer de mes bouquins qui commencent à prendre une place colossale dans l’appartement. J’essaye de me soigner. D’ailleurs si vous voulez me racheter certains bouquins, les enchères sont ouvertes ! 🙂
Heureusement Musclor ne peut rien dire : il est comme moi voire pire.
Du coup je peux rédiger des billets littéraires tranquillement, sans échéance à respecter ( ouais parce que côté salle de bains, je me magne le fion d’écrire, histoire de virer le bordel qui insupporte Musclor ).
Comme en plus chaque virée au gigantissime centre commercial d’à-côté DOIT absolument se terminer par une visite à la FNAC (sinon Musclor fait du boudin pendant 24 heures ), mon stock se remplit, se remplit…mais ne se vide jamais.
Si j’ai craqué sur LIPSTICK JUNGLE c’est pour trois choses toutes bêtes
- Je ne PEUX pas aller à la FNAC sans repartir avec de la chicklit.
- J’ai littéralement flashé sur la première de couverture toute blanche avec des traces de rouge à lèvres de partout. C’est simple mais dans l’esprit chicklitien.
- Son auteur n’est autre que Candace Bushnell. Ce nom ne vous dit probablement rien, mais cette femme est à l’origine d’une série-télé que toute une génération de femmes ( et d’hommes ) connaissent au moins de nom et/ou adulent : SEX & THE CITY . En plus les éditions Livre de Poche ont eu la riche idée de rappeler cette référence sur la première de couverture, au cas où la potentielle pouffe acheteuse aurait une cervelle de moineau.
Je vous épargne mon sempiternel paragraphe pour vous rappeler ce qu’est la chicklit.
En quelques mots : héroïnes jeunes et citadines, achats compulsifs de fringues ou cosmétos, histoires de mec et familles de tarés.
La quatrième de couv’ nous promet « un must chic drôle et glamour » et nous livre un synopsis carrément alléchant ( que je vous ai photographié aussi. Inutile de recopier, au diable le remplissage ! )
Pour 7,10€ , Candace va nous brosser le portrait de 3 femmes New-Yorkaises tout au long des 537 pages.
Histoire de vous mettre direct dans l’ambiance, je vous livre mon petit topo à moi :
NICO , WENDY et VICTORY sont ce qu’on peut appeler des femmes carriéristes. La première est la directrice de Bonfire un journal qui s’est offert une seconde vie depuis l’arrivée de Nico à sa tête , la seconde est productrice de films pour une grande maison de production cinématographique et la dernière est styliste.
Leurs vies professionnelles sont bien remplies, tout autant que leurs vies privées…De ce côté-là, on ne peut pas dire que ce soit une franche réussite : Wendy a trois enfants et un mari qui n’a jamais travaillé ( avec la thune qu’elle se fait, pas besoin ) mais s’occupe à plein temps des trois lardons.
Nico quant à elle, s’ennuie dans son mariage et tombera dans les bras d’un mannequin d’apparence aussi bête que ses pieds ( mais qui la fera grimper aux rideaux ).
Quant à Victory, elle se rend compte qu’elle a un problème avec les hommes qu’elle repousse toujours inconsciemment pour ne pas qu’ils empiètent sur son territoire. Pourtant elle choisira de passer quelques temps avec un homme de pouvoir, un milliardaire capricieux et excentrique…Qui des deux aura le dessus?
Vous remarquerez tout de suite que mon synopsis est assez court.
Beh oui.
Parce qu’il résume là tout le roman. En gros on assiste à l’évolution de carrière des 3 amies, et on suit en parallèle leurs vies personnelles. Entre coups bas au travail et caprices à la maison, dur dur de tout gérer pour le trio new-yorkais !
Mais la longueur de mon résumé révèle sans doute la grosse faille de ce bouquin : on se fait un peu chier, en fait. Malgré leurs vies bien remplies, on sent que Candace fait du remplissage ( je m’aime ! )
Pourtant, ce roman avait donc tout pour me plaire : je suis friande des histoires de femmes carriéristes qui essayent de conjuguer bonheurs professionnels et privés . De plus, qui dit 3 héroïnes dit autant d’histoires différentes à découvrir ! J’ai toujours hâte de découvrir de tels enchevêtrements d’histoires sur le papier.
Mais non.
Je ne saurais trop vous dire pourquoi, mais la sauce n’a pas pris . Sur les 537 pages, je pense que la moitié aurait suffi à nous dépeindre l’histoire de ces 3 femmes sans tomber dans de longues narrations inutiles. On suit les évènements mais on a un peu de mal à s’attacher à elles. On virevolte de soirée en soirée sans que Candace Bushnell parvienne à nous « embarquer » avec elle. Pour tout dire, 2 semaines après avoir clôturé ce roman, j’ai du mal à en garder des souvenirs !
Bon, je vous préviens, c’est pas avec ce bouquin que vous allez rigoler.
Pas une seule toute petite fois.
Pas un rictus, rien.
( Et pourtant je suis bon public. )
Mais par contre, j’ai été CHOQUEE !!!
Ouais, moi.
Oh my God .
Pas autant que dans CINQUIEME AVENUE , l’un des précédents romans de Candace, mais choquée quand même.
Je ne suis pourtant pas une sainte. Je pousse des jurons bien sentis à toute heure du jour et de la nuit, je fais des galipettes avec mon chéri, je savoure tous les épisodes de Sex & The City où le langage est parfois cru mais nécéssaire, et surtout hilarant.
Dans LIPSTICK JUNGLE, on patauge parfois dans la vulgarité. Attention : ce n’est pas un déballage d’insanités tout au long des 537 pages, non non.
Le style de Candace Bushnell est clair et épuré , parfaitement lisible et compréhensible .
Mais parfois tout à coup, ça arrive comme un cheveu sur la soupe : on lit une « queue » ou une « chatte » . Comme dit précédemment, j’avais lu auparavant un autre roman dans le genre de Bushnell, donc je n’ai pas été choquée outre mesure, mais choquée quand même.
Même si Candace Bushnell a brillé avec sa série désopilante et osée mettant en scène une Carrie Bradshaw au top de sa sexualité, dans LIPSTICK JUNGLE les passages crus m’ont vraiment outrée ( oui oui mon cher, ou-trée ! ) car d’une part ils n’étaient vraiment pas indispensables pour la bonne compréhension du fil de l’histoire mais surtout le langage employé m’a convaincu de ne jamais refiler ce roman facile à lire à une gamine.
Mandieu.
Oh my gode .
Cependant je ne cache pas avoir suivi les aventures de ces 3 personnages avec une certaine délectation, sans doute une certaine forme de voyeurisme assez jubilatoire car pour ma part, je ne me suis pas attachée outre mesure au trio . Peut-être un poil pour Wendy, qui subit les affres d’un mari plutôt détestable. Mais là où son histoire est intéressante, c’est que pour une fois, c’est la femme qui a une carrière et l’homme qui est père au foyer….J’ai donc suivi avec intérêt l’histoire de ce couple en avance sur son temps.
Si encore je m’étais bidonnée, mais non.
Candace Bushnell a choisi de nous fournir une chronique de la société contemporaine : à savoir que les femmes veulent avoir une carrière, souvent au détriment de leur vie privée. Et j’aime autant vous dire que vu mon contexte personnel et professionnel en ce moment, je n’ai pu que dévorer cette histoire même si au final, elle n’est pas si originale qu’on veut bien nous le faire croire.
Le récit est omniscient et permet de se glisser dans les pensées ( et appartements – mais non pas entre les jambes ) des différents protagonistes. Malgré cela, je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages comme je vous le répète pour la n-ième fois ^^.
Pour moi, c’est le critère numéro 1 quand il s’agit d’évaluer mon appréciation d’un roman, quelque soit son genre. Quand j’ai refermé la dernière page de LIPSTICK JUNGLE , j’ai juste lancé un « Ouais. Bof » caractéristique pour moi des romans qu’on oublie facilement .
Car le dernier défaut de ce roman et pas des moindres, c’est son histoire cousue de fil blanc.
Ou plutôt SES histoires.
On comprend très vite comment le couple de Wendy va finir , qui Nico va choisir entre son amant et son mari, et si Victory va rester ou non avec son Jules milliardaire.
Enfin un point très important : j’accorde toujours beaucoup d’importance à la longueur des chapitres dans les romans de chicklit. Pour des romans qui se veulent légers et faciles à lire, j’apprécie de pouvoir trouver des chapitres assez longs histoire de vraiment s’imprégner des décors et des mentalités des personnages, mais assez courts pour pouvoir interrompre sa lecture à tout moment sans craindre de tout oublier le lendemain.
LIPSTICK JUNGLE , roman de presque 540 pages donc , est composé de 14 chapitres seulement . Soit une moyenne de 38 pages par chapitre . Je peux vous dire que c’est sacrément costaud comme découpage et j’avais souvent du mal à finir un chapitre avant de m’endormir. Bien souvent, j’étais obligée le lendemain de me relire les quelques pages précédentes pour me remettre dans le bain. Personnellement j’ai trouvé ça assez agaçant et aurais aimé que Candace soit plus synthétique pour nous offrir des chapitres un peu plus courts , qui m’aurait permis de mieux suivre le fil de l’histoire.
Pour conclure , ce roman n’est pas une bouse mais n’est pas un chef d’oeuvre non plus . Il occupera facilement pendant les longues soirées mais ne vous attendez pas à sursauter dans votre lit ou même tout simplement à vous marrer .
Candace Bushnell nous livre ici 540 pages d’un roman contemporain , où 3 femmes tentent de jongler entre carrières rondement menées et vies personnelles qui se cassent la figure . Malheureusement on ne parvient pas à s’attacher aux héroïnes et on a vraiment l’impression que Candace fait du remplissage inutile . La longueur de mon synopsis est assez éloquent et il n’y a pas vraiment de suspense derrière tout ça . Tout au mieux on se rend compte de l’évolution – ou non – des mentalités concernant les femmes et leurs carrières combinées à leurs vies de famille . Ce roman se voulait certainement un poil féministe et engagé mais malheureusement l’effet retombe un peu comme un soufflé .
Et surtout ne vous y trompez pas : il ne s’agit pas vraiment de chicklit. On ne se bidonne pas du tout , on se contente de suivre quelques pans de vie de 3 new-Yorkaises qui veulent réussir (presque) à tout prix . De plus , les chapitres sont bien trop longs et j’ai bien essayé de le lire dans les transports mais j’étais toujours contrainte d’interrompre ma lecture en plein chapitre. Casse-bonbon quoi .
En définitive , un roman agréable à lire mais sans plus . Il ne vous tirera ni larmes ni sourires et croyez-moi , vous l’aurez vite oublié !
0 Commentaires
lalutotale
4 juin 2013 13 h 01 minToute la bibliographie d’Isabel Wolff est très sympa mais les livres de ce genre les + drôles que j’ai lus, ce sont les aventures des Spellman écrites par Lisa Lutz ! 😉
crouzet
3 juin 2013 17 h 03 minPouvez-vous m’indiquer un bon livre à lire dans ce style-là! je recherche une histoire accrochant, qui me face rire et car depuis 1 semaine il m’a pris une envie de lire et le seul livre que j’avais sous la main c’est <> histoire sur la guerre assez dure quand même la réalité de l’atrocité enfin j’ai envie de lire un truc de femme tous simplement merci de me conseiller
lalutotale
29 mai 2013 11 h 53 minmoi je crois que je vais arrêter les frais avec Candace !
tequiladrenaline
28 mai 2013 16 h 27 minC’est le seul de Candace Bushnell que j’ai bien aimé ! Je l’ai lu y a longtemps mais je ne me rappelle pas avoir été choquée par les grossièretés !
lamodeestunefemme
25 mai 2013 16 h 05 minhey mademoiselle, je te connais, tu aimes tester les produits de beauté alors si ça te dit je fais un concours sur mon blog! pour gagner une box beauté à la rose (pour sentir la rose quoi ) http://lamodeestunefemme.com/2013/05/23/concours-femme-beauty-box-2is/
lalutotale
25 mai 2013 10 h 11 min:o)
naho29
25 mai 2013 10 h 09 minAu moins on sait à quoi s’en tenir ^^
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