Mes grossesses, ma varice & moi ou l’article qui te fait une belle jambe

Mes grossesses, ma varice & moi ou l’article qui te fait une belle jambe

Aujourd’hui j’ai envie de vous parler d’un sujet un peu particulier qui pourrait bien vous intéresser : les gambettes.

En effet, s’il y a bien une partie de mon corps que j’ai aimée autrefois, ce sont mes deux membres inférieurs. Je n’ai pas de cuisses fuselées, j’ai même un petit bourrelet au-dessus du genou, et mes cuisses bloblottent. D’ailleurs d’aussi loin que je me souvienne, mes cuissots se sont toujours touchés, ce qui me valait un gros complexe à l’adolescence. Et puis j’ai des mollets assez musclés, sans doute grâce aux nombreuses années de pratique sportive et intensive du badminton.

Mes jambes ne sont pas parfaites, mais je les trouve plutôt harmonieuses.

Et puis les grossesses sont passées par là. Et elles ont mis en lumière et accentué des soucis que j’ignorais, dont un que j’ai réglé le 15 Décembre dernier, en pratiquant une petite intervention chirurgicale qui a ressuscité ma jambe droite.

Je me suis dit que ce petit article pourrait vous intéresser. Il y a certaines choses que j’aurais aimé connaître avant de souffrir des pattes aussi longtemps. Vous pourriez éventuellement vous y retrouver et pourquoi pas, me poser des questions si vous le souhaitez !

Grossesses : une partie de jambes en… l’eau

Lorsque j’étais enceinte de LaLutine, vous vous souvenez peut-être que j’ai enflé enflé enflé…comme un ballon de baudruche. J’étais pleine d’eau, je buvais 6 à 8 litres d’eau quotidiemment (et j’en faisais pipi presque autant). Je ne pouvais pas m’empêcher de boire de l’eau. Partout. Tout le temps. A tel point qu’on a cru que je souffrais d’un diabète gestationnel. Mais non, même pas. Par contre, j’ai gonflé à vue d’oeil.

Pour cette première grossesse, ma balance a affiché un « petit » +28kg. A quelques centaines de grammes près, je pesais un quintal le jour de mon accouchement.

Cette période post-naissance fut excessivement compliquée pour moi. Je ne me supportais pas physiquement. J’avais perdu 16 kilos dans les quelques jours qui suivirent mon accouchement mais ça ne suffisait pas à restituer une image correcte de mon moi-même. J’étais tellement mal qu’il n’existe que très peu de photos de moi et LaLutine bébé (EVIDEMMENT que je le regrette maintenant.)

jambe varice drainage lymphatique
Les cuisses qui se touchent

Au-delà de cet aspect physique qui ne me convenait pas du tout, j’ai vite ressenti que les douleurs de jambes lourdes que je subissais en fin de grossesse persistaient. Certains jours, j’avais même l’impression que la douleur était encore plus forte. Je sentais même ma tension artérielle continuellement dans ma jambe. Sensation très curieuse mais pas spécialement agréable.

Lorsque j’ai pratiqué mes séances de rééducation périnéale à la sonde chez ma kiné, celle-ci m’a informée qu’il était possible de se faire prescrire des séances de drainage lymphatique, pour soulager mes jambes. Comme je n’étais déjà pas satisfaite de mes séances pour le périnée (j’ai ensuite découvert le Perifit après ma seconde grossesse 🎉), cette idée m’ait passée…par-dessus la jambe. C’est fort dommage puisque maintenant que j’en connais les bienfaits, je rêve d’une petite séances (ou plusieurs) de drainage lymphatique à Paris ! Je pense tester cela cette année…

Le graillon au vent (photo d’Octobre Rose 2016)

Après les jambes lourdes, WELCOME la varice !

A cette sensation de jambes lourdes s’est ajouté un autre problème qui m’a fait occulter le drainage. J’ai rapidement constaté qu’une varice apparaissait sur la face interne de mon mollet droit. Au début je la trouvais juste moche et disgrâcieuse. Mais avec les mois, cette dernière est devenue bien plus grosse et douloureuse, au point parfois d’en être réveillée la nuit !

Je me suis bizarrement habituée à cette douleur, lancinante la journée, mais qui devenait parfois intolérable en période de grosses chaleurs. Je me disais que c’était peut-être normal ? Qu’il suffisait de me passer de l’eau froide sur les gambettes pour calmer la crise ? J’étais bien naïve… Je crois que je n’assumais pas non plus de souffrir d’une varice si jeune..(j’avais 31 ans.)

Et ainsi, le temps est passé… Et ma seconde grossesse est arrivée.

Pour celle-ci, j’ai pris « seulement » 17 kilos et j’ai subi beaucoup, beaucoup moins de rétention d’eau. Pour éviter un troisième trimestre caniculaire comme il était le cas pour la première grossesse, j’avais ordonné à Musclor de se la coller gentiment derrière l’oreille au mois de décembre quand nous étions en projet bébé. J’étais tombée enceinte début mars, avec un accouchement prévu tout début décembre. Par-fait.

Mais vous pensez bien que malgré une grossesse et un accouchement rêvés, ma varice n’a pas décidé de prendre ses jambes à son cou.(ahahah je suis drôle.). Non, elle était tapie dans l’ombre, rêvant de l’heure où elle pourrait enfin briller, après que les crevasses et nichons douloureux me fichent enfin la paix. Mais encore une fois, j’avais d’autres priorités, alors j’ai laissé traîner…Mais pas beaucoup cette fois. Juste quelques mois.

Un processus long…(pas merci le covid.)

C’est à la faveur d’une consultation avec mon généraliste que j’ai évoqué cette varice. Ce dernier m’a alors dirigée vers un angiologue qui m’a fait passer un doppler dès ma première consultation. En effet, c’était pas beau à voir. Le bordel était visible depuis le mollet mais remontait quasiment jusqu’à l’aine. Cette spécialiste me confia alors qu’il faudrait une petite intervention au laser pour m’en débarrasser, et que si j’attendais trop, j’allais commencer à souffrir sur la face interne de la cuisse, juste au-dessus du genou. Ne pratiquant pas ce genre d’interventions dans un délai raisonnable, elle m’a alors dirigée vers l’un de ses collègues. J’ai alors appelé le cabinet de l’angiologue n°2 qui me prit en consultation quelques jours plus tard.

Nouveau doppler et en effet, c’est un peu la catastrophe là-dedans. Je décris mes douleurs et celui-ci m’ordonne alors de consulter un neurologue pour vérifier que je ne me taperais pas une hernie en plus. Et là BAM le covid est arrivé. Le-dit neurologue m’appela un jour au téléphone et me traita comme de la m*rde, en vitupérant dans mes oreilles qu’en ce moment, il y avait plus urgent à gérer qu’une varice et une hernie. Jamais personne ne m’avait parlé comme ça, j’étais carrément choquée par cet odieux personnage . A la question « bon, c’est QUAND que vous voulez venir?? » j’ai terminé la conversation téléphonique par cette phrase : « écoutez, je vais nous épargner cette peine. Je n’ai absolument aucune envie de rencontrer un homme comme vous. Au revoir docteur. » (je reste quand même très polie quand je me fais pourrir par téléphone je trouve.)

Ensuite, Il va sans dire que j’ai évité sagement le milieu médial et hospitalier pendant quelques mois, pour éviter de choper bêtement le virus.

Et ma varice continua alors son bout de chemin…Jusqu’à ressentir cette gnifnoiiubfui de douleur à la cuisse que l’angiologue avait prédite.

L’année 2021 est passée…toujours cette varice douloureuse, de plus en plus grosse et gonflée…Mais toujours le covid dans les parages, les fermetures de classe et crèche qui vont avec, etc etc…pas le temps pour les rendez-vous médicaux « non urgents ».

Et puis à la rentrée de septembre, j’ai décidé que ce n’était plus possible. J’ai rappelé angiologue n°2 pour que l’on se rencontre une nouvelle fois, 18 mois après la première. Je suis retournée à son cabinet, j’ai dit que je n’avais pas consulté le neurologue qui avait été absolument odieux, mais qu’hernie ou pas, il fallait m’enlever cette chose sur ma jambe. Nouveau doppler : c’est encore plus le merdier. Intervention au laser programmée en décembre.

laser varice jambe gambette

Depuis Décembre 2021 : la renaissance de la gambette.

Alors je ne voudrais pas vous effrayer avec l’intervention qui s’effectue uniquement sous anesthésie locale. Mais clairement ce n’est pas indolore. En fait, c’est la bonne dizaine de piqûres d’anesthésie qui fait un mal de chien. Pourtant, on m’avait collé un casque de réalité virtuelle sur la tête et je me suis retrouvée au milieu d’un jardin zen japonais, ou dans les profondeurs des océans avec des poissons multicolores, en faisant des exercices de respiration. Je pense que cela a concouru à atténuer la douleur, mais pas à la faire disparaître.

Les quinze jours qui ont suivi cette intervention, où juste une minuscule incision avait été nécessaire, ne furent pas indolores non plus, malgré le port de bas de contention et l’ingurgitatio

n quand vraiment j’en pouvais plus de Doliprane. Des bleus ont lézardé toute ma jambe. J’avais une sorte de décharge électrique derrière le genou à tout moment. Et puis je m’étais probablement tellement contenue pendant l’intervention que je me suis farci une contracture musculaire de tous les diables. Je reste polie mais j’ai boîté pendant 15 jours à cause d’elle.

Après la consultation de contrôle, je fus rassurée : un bon anti-inflammatoire pour la contracture, et en voiture Simone. Concernant les « décharges électriques » derrière le genou, c’était probablement normal et dû au fait que la varice est très proche des tissus nerveux. Il fallait donc laisser le temps au temps.

Quelques jours plus tard, tout a changé : je n’ai tellement plus mal à la jambe que j’ai l’impression de flotter ! Une jambe toute neuve ! Indolore ! Mais punaise je devais souffrir depuis un bail pour oublier ce qu’est la sensation d’avoir un membre inférieur « normal » !

Finalement Angiologue n°2 m’a expliqué que l’intervention s’était déroulée à l’aide des radio-fréquences, mais que le principe est exactement le même que pour le laser : on rentre une sorte de fibre dans la varice, depuis le mollet (point d’entrée avec incision) jusqu’à l’aine. Ensuite, cette sorte de tige souple fait le trajet inverse (le doc tire tout doucement dessus) en brûlant la varice sur son passage. Ca a l’air très dégueu comme ça. (et ça l’est un peu, en vrai.)

Une seule petite déception : visuellement, elle n’a pas totalement disparu. Mais c’est vraiment histoire de chipoter car non seulement elle est complètement dégonflée, mais elle a également réduit son étendue. L’angiologue n°2 m’a expliqué que dans 50% des cas, la varice disparaissait totalement de la surface de la jambe dans les trois jours suivant l’intervention. Et qu’elle disparaissait dans 80% des cas quelques semaines plus tard.

Dans tous les cas, je ne souffre plus et c’est bien là le plus important ! Et maintenant un petit drainage lymphatique ne serait pas de refus. Sans doute un projet que je tenterai de mettre à exécution en 2022.

Merci les jambes, merci la Vie.

Et vous, elles vont comment vos gambettes ? Avez-vous déjà eu des varices, de l’oedème ou autre joyeuseté ?

 




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