(PÉROU Jour 10) Pisac, empanadas, scorpions joueurs 🦂 et salines de Maras.

(PÉROU Jour 10) Pisac, empanadas, scorpions joueurs 🦂 et salines de Maras.

Pisac marché artisanat Pérou Maras, salines

( En intro, je voudrais juste dire que je pense aux 2000 français encore coincés au Pérou en attente de rapatriement. Voilà ça fait du bien de se rappeler qu’on a la CHANCE d’être chez nous -et n’en sortons pas! )

Dans mon précédent article, je vous avouais qu’en plus de notre visite du Machu Picchu, notre soirée allait être tout aussi mémorable…Je suis sûre que vous vous demandez, dans un suspense insoutenable, ce qui a bien pu se passer. Alors c’est parti pour le récit de notre 9ème soirée suivie de la dixième (et dernière) journée !

La soirée à l’hôtel Hacienda Del Vallee

Après notre arrivée en train à Allantaytambo, il suffira d’une quinzaine de minutes en car pour atteindre l’hôtel qui nous accueillera pour la nuit. L’Hacienda del Vallee, situé à Urubamba, est un peu en retrait de la petite ville. A tel point que ça m’a rappelé la recherche de notre hôtel archi-paumé lors de notre seconde nuit au Pérou. En moins paumé quand même.

Il n’est pas loin de 18h.La nuit commence à tomber. Nous découvrons donc ce qui ressemble davantage à un motel qu’à un hôtel. Mais c’est le lendemain lorsque le soleil se lèvera, que nous nous rendrons compte de la beauté du lieu.

Pour l’heure, nous investissons nos chambres, qui sont IMMENSES :

Bon sur ma photo on se rend pas bien compte mais je vous assure que salle de bains comprise, on doit facilement avoir 50 mètres carrés. Et la salle de bains a une baignoire. Et ça tombe bien : on a du temps avant de se retrouver au bar pour l’apéro !

Je profite donc de ce temps pour déballer viteuf mes affaires (nous ne resterons ici qu’une seule nuit) de mon sac (je rappelle que nous étions partis de Cuzco avec juste le nécessaire pour deux nuits ). Je me fais couler un bain et j’en profite pour aller fumer une clope dehors, ce dehors qui m’a l’air magnifique. Mes collègues s’exclament par leurs balcons et baies vitrées que leurs chambres sont immenses et que c’est trop bien de prendre un bain chaud (certains m’ont donc devancée dans mon idée).

Alors je rentre dans la chambre, me mets à oualpé et m’apprête à entrer dans mon bain. Et là, patatra : mon eau chaude est..tiédasse. Limite froide même. Mais écolo dans l’âme, je ne peux pas me résoudre à jeter ces dizaines de litre d’eau sans tenter une petite brasse dedans. J’y resterais en tout 4 minutes chrono, puisque de toute façon il apparaît que mes salauds de collègues ont dû vider le réservoir d’eau chaude de l’hôtel. Du coup le bain/douche d’eau froide, ça revigore bien. Je suis en forme pour aller boire l’apéro.

Le bain décevant.

Un apéro dont on se souviendra tous, pour avoir investi le bar de l’hôtel et sifflé quelques bouteilles (et pas que des bières). J’ai l’alcool joyeux, je suis archi pétée et le sol tangue un peu mais ça va. On rigole bien, on discute, on siffle du pisco, la vie quoi. A un moment dans la soirée, je traverse la pièce pour me rendre vers l’extérieur, quand quelqu’un me lance « fais gaffe, y’a un scorpion par terre ! « . Moi je ris aux éclats, pensant à une blague. Mais non : il y a bien un scorpion à mes pieds. (j’ai encore pas raté l’occasion de passer pour une dinde tiens).  Il est bien là, le scorpion, tout petit (et surtout écrasé). Avec mon taux d’alcoolémie qui frise le coma, je remets les pièces du puzzle en place : OUI le scorpion était bien vivant avant d’être aplati sur le carrelage du bar. OUI il a piqué quelqu’un. Et je vous le donne en mille Emile : c’est le même collègue que celui qui a fait une détresse respiratoire sévère lorsque nous arrivions à Puno.

Donc là il ne s’est pas pris une piqoûze de cardiologue dans les fesses…Mais celle d’un scorpion qui est monté dans la jambe de son pantalon pour lui attaquer la cuisse.

Ce mec devrait jouer au Loto.

Je vous passe les détails mais après un appel d’urgence pour qu’un médecin vienne en pleine pampa voir le-dit collègue, il s’avéra que ces petits scorpions-là sont agressifs, mais pas très dangereux. Ca fait bobo, mais il va pas crever quoi. Il aura quand même droit à une nouvelle injection. Mais il reste avec nous.

Le reste de la soirée nous apprendra qu’il y en a PLEIN, des scorpions. On dîne copieusement à l’hôtel et en fin de repas, un collègue revient pépouse des toilettes en nous annonçant qu’il vient d’en voir un autre juste devant l’entrée du restau. Cool.

Le reste de la soirée sera marqué par des rires, et par une collègue qui reviendra en hululant dans la nuit qu’elle et sa coloc viennent de trouver un scorpion dans leur piaule. Avec la mienne, de coloc, on passera donc 30 minutes à inspecter tous les coins et recoins de nos 50m2 avant de décréter qu’on peut se coucher tranquille (il s’avère que la totalité de mes collègues ont procédé au même rituel avant de se coucher ce soir-là)(mais avec 3g dans chaque paupière, je suis sûre qu’un scorpion ou deux ont bien dû se faufiler quelque part.)

Découvertes en plein jour (et bobo la tête)

Notre collègue chanceux a sûrement encore bobo dans la jambe, mais je suis presque sûre que tout le monde ce matin-là se paye un mal de crâne du tonnerre. Pas dû au mal des montagnes, mais au pisco.

En tout cas, nous découvrons l’hôtel sous un nouveau jour lorsque nous descendons au buffet du petit-déjeuner :

J’avais donc raison la veille : ce petit hôtel-motel est magnifique. Logé dans son écrin de verdure, empli de fleurs, de plantes et de scorpions.

Un vrai petit paradis. En plus le buffet du petit-déjeuner est très bon. Je cache quelques mini-croissants dans mon sac à dos. Et j’avale un dolicrâne au passage.

On file ensuite remballer nos sacs de voyage et remontons dans le car en direction de Pisac, au coeur de la Vallée Sacrée. Mais avant cela, une visite s’impose à Urubamba, celle de la :

Visite de l’atelier de céramiques de Seminario

C’est presque un passage obligé dans la ville. En effet, l’artiste est reconnu de par le monde pour utiliser les techniques de poterie et de peintures andines ancestrales. Pablo Seminario, dont nous rencontrerons la femme qui nous fera faire la visite de l’atelier, a eu à coeur de reproduire à l’identique les procédés des incas et pré-incas pour reconstituer de magnifiques pièces.

Moi qui suis très manuelle, j’avoue que je me suis sentie dans mon élément. Regarder comment travaillent ces hommes et femmes, qu’il s’agisse des potiers ou des peintres, ça m’a littéralement subjuguée. Attention, vous allez manger de la photo. Je me suis bien lâchée :

Naturellement, un très grande partie des étapes de fabrication sont réalisées à la main (je crois même que les pigments utilisés sont les mêmes qu’à l’époque) mais Pablo s’est aussi adapté au monde moderne en créant des moules, ce qui permet un travail à plus grande échelle :

En plus on a du bol, il y a un soleil éclatant ce matin-là. Ca ne rend la visite que plus grandiose.

Mais pas aussi grandiose que des pièces comme celles-ci :

J’ai inspecté les moindres coins et recoins de ce superbe atelier de céramiques. La visite m’a semblé très courte, alors que nous y sommes restés deux bonnes heures. D’ailleurs je me rappelle parfaitement que la visite commençait par une petite vidéo explicative sur la naissance de cet atelier, et l’attrait de Pablo pour l’art Andain, un art unique auxquels les incas et pré-incas accordaient une grande importance. On retrouve donc pas mal de symboles et symbolismes dans les poteries et céramiques de l’atelier.

J’en profite pour signaler que même le passage par les toilettes vaut le détour. Je ne vous montrerai pas la photo parce qu’une collègue sortait des wawas et ça se fait pas. Mais les vasques sont réalisées en céramique. Des pièces sublimes et uniques vraiment chics.

Pour l’heure, la visite se termine et naturellement nous passons par la boutique. Certains se lâchent carrément. Moi je reste raisonnable car j’ai bien trop peur de péter des trucs dans ma valise (déjà que j’avais eu du bol à l’arrivée sur le sol péruvien ). Mais je craque quand même sur une magnifique croix andine. (Elle dort encore dans un carton de déménagement à l’heure où je vous écris.)(et elle n’est même pas pétée #LaJoie).

Sitôt les emplettes terminées, nous pouvons jouir de la petite, que dis-je, grande cour intérieure de l’atelier, où quatre magnifiques labradors jouent comme des fous avec l’eau d’une fontaine. Il y a aussi deux perroquets:  l’un complètement endormi sur sa branche, mais l’autre bien plus rigolo qui dit « Hola ! » à chaque fois qu’on lui cause. (je me suis amusée pendant dix minutes avec lui, vidéo à l’appui)(je voulais lui apprendre à demander « que tal? ». J’ai pas réussi).

HOLA !

Cette cour n’est pas non seulement remplie d’animaux rigolos, mais elle est une petite oeuvre d’art à elle toute seule. Jugez plutôt les décorations lorsqu’on lève le nez vers le ciel :

C’est joli, c’est multicolore. On en prend plein les mirettes. Un endroit qui met de bonne humeur et une visite qui s’avère, selon moi, très intéressante (alors qu’au départ je me disais « visiter une poterie? Mouaif. »).

En tout cas personnellement, si vous êtes de passage dans la Vallée Sacrée, je vous conseille ce petit détour à Urubamba. Ne serait-ce que pour la gentillesse de la femme de Pablo (dont j’ai oublié le nom #shame) et pour apprendre comment et pourquoi les incas et pré-incas accordaient tant d’importance à l’Art, en utilisant des savoirs que Pablo a eu à coeur d’utiliser pour créer des céramiques traditionnelles uniques.

Un vrai coup de coeur !

Nous remontons ensuite dans notre car en direction d’un autre endroit tout aussi emblématique.

Les salines de Maras

Il s’agit là d’un site plutôt remarquable au Pérou : il s’agit de bassins salins situés…à flanc de montagne, situées loin de la mer, à plus de 3000 mètres d’altitude !

Cette curiosité s’explique par une spécificité géologique du coin. Cependant deux théories s’opposent et leur apparition reste donc un mystère….Si vous souhaitez en savoir plus, je vous invite à découvrir cette page.

Pour notre journée, c’est Benhilda, notre guide locale qui nous avait fait visiter Cuzco, véritable puits de Science niché dans un tout petit bout de femme au caractère bien trempé, qui nous accompagne.

Notre car s’est garé au-dessus des salines, afin de bénéficier d’un panorama splendide. On cuit sous le soleil, mais le passage vaut le détour. Sachez que ces salines de ma race Maras sont toujours exploitées par les paysans locaux, leur assurant un revenu substantien. Il y eut même une période où le sel extrait servait à alimenter tout le Pérou !

je fais l’andouille mais tous les rectangles blancs en contrebas sont bien les bassins salins.

Après avoir admiré ce paysage tellement étonnant, nous redescendons vers la ville de Pisac afin de nous rendre au marché, bien connu dans la région pour la diversité des produits locaux proposés.

Le marché de Pisac et dégustation d’empanadas

En guise de mise en bouche, Marco nous emmène tout droit au coeur du marché pour nous faire goûter des empenadas. Mais faut qu’on se magne. Sinon le restaurant qui nous accueille pour déjeuner sera fermé. (il faut savoir qu’une des spécialités de notre groupe est d’être constamment à la bourre.)

Sorte de galette locale fourrée (le burrito à la péruvienne quoi), je dois avouer que voir les empenadas cuits au four traditionnel et préparés sous nos yeux ne les rendent que plus délicieux.

Mon verdict est que c’était succulent. Bien gras, mais succulent. Je crois que j’en aurais bien bâfré un ou dix deux de plus rien que pour le plaisir.

Mais pas le temps de traîner : si nous voulons profiter de l’immense marché de Pisac, il faudra faire patienter nos estomacs jusqu’au déjeuner. Marco nous indique un point de rendez-vous, et nous avons une heure chrono pour déambuler parmi les dizaines d’étals proposant énormément de spécialités locales.

Outre les textiles toujours ultra-colorés, on trouve aussi du cacao, du sel (évidemment), des cristaux…La balade vaut vraiment le détour ! Je profite de la visite pour m’approvisionner en mate de coca sous forme de sachets d’infusion, puisque Marco nous assure que les chiens des douanes à l’aéroport ne le flairent pas (à ce moment-là, j’espère qu’il dit vrai sinon je suis dans le coca caca jusqu’au cou.)

On court ensuite jusqu’au point de ralliement que nous avait indiqué Marco. Nous remontons dans le car et déjeunons dans un restaurant plein de charme. Le buffet à volonté est à tomber à la renverse. Malheureusement je ne me rappelle plus du nom du restau. Seulement qu’il est paumé au milieu de nulle part.

Nous repartons ensuite en direction de Cuzco où nous passerons le reste de l’après-midi qui nous réserve encore quelques belles surprises !

Bonnes ou mauvaises les surprises ? C’est ce que vous découvrirez dans le prochain épisode de mon aventure péruvienne !

 




Dis, on partage ?

2 Commentaires

  • Lalutotale
    3 avril 2020 13 h 36 min

    Ahahaha ! Oui pour la saga 😉 (et puis il y a une raison plus pragmatique que le suspense : mon article aurait été vraiment trop long si j’avais raconté la suite de la journée ^-^)
    Je vais beaucoup mieux, mais cette saloperie a dû bien attaquer les défenses immunitaires parce qu’on est à plat pendant un bout de temps quand même…
    Gros bisous et prends soin de toi <3

  • Laety
    1 avril 2020 20 h 22 min

    Tu as l’art de faire durer le suspense ;D mais c’est pour mieux faire durer le plaisir: celui de la découverte pour nous, celui des bons souvenirs pour toi 🙂
    J’espère que tu vas mieux, et que tu profites un max de LaLutine et LeLutin.
    Prends soin de toi (sans éponge rose ^.^)

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