Quel homme ne fait pas de petit complexe sur sa bedaine et ses poignées d’amour naissantes ? La faute à Bibine !
Je ne compte pas non plus le nombre de femelles caressant avec une mine de dégoût devant leur miroir le petit bidon qu’elles affectionnent tant, mais qui sans être enceinte,fait quand même un peu tâche. Bien sûr, je ne parle en aucun cas de mon expérience personnelle. Moi j’adore mon bidon , ma copine Fossette beaucoup moins….
Fossette adore les abdominaux bien dessinés sur le corps de ces damoiseaux et les femmes au ventre plat, sans aller jusqu’au bodybuilding comême. Mais elle avait plusieurs problèmes.
Le premier était sans doute dû à ses cours de danse où la professeur, fan d’exercices de gainage, parachevait le massacre musculaire avec quelques séances éreintantes d’abdominaux à l’ancienne : comme un missionnaire allongé sur le dos, les jambes légèrement fléchies et sur un rythme House, elle crachait ses poumons et pleurait sa race de douleur après les quelques 100 flexions qui lui pourrissaient le dos et la nuque à vitesse grand V . [ Honni soit qui mal y pense. Au début, elle s’écroulait au bout de la douzième. Alors hein, poupouille. ] Quand elle constata que les autres gonzesses n’avait même pas les joues rosies, elle se recroquevilla de honte. Ah, c’est beau le sport hein !
Le second problème était lié à sa vision cauchemardesque mais tellement hilarante de Didier Bourdon dans « Le Pari » quand celui-ci, bien décidé à se remuscler le bide, se collait sur la-dite bedaine des patchs ventousés qui par un ingénieux système électrique, lui envoyait des décharges phénoménales. Il convient de souligner que Fossette avait souffert d’une entorse cervicale quelques années auparavant et d’abord ravie par le délicieux massage que lui avait prodigué la Kiné lors de la première séance, elle déchanta vite fait dès la seconde avec quelques milliAmpères injectés dans ses muscles endoloris. Un muscle qui se contracte tout seul sous l’effet d’un influx électrique, c’est chelou non ?
Et enfin, un épineux problème subsistait : Fossette avait l’impression de perdre son temps en faisant du sport. C’est tellement mieux de s’affaler comme une grosse larve dans son canapé emmitouflée dans un plaid en rentrant chez soi ! Pour le cocooning c’est sûr : elle est balèze.
En 2006, l’été arriva bien plus tôt que les autres. Me demandez pas pourquoi, c’est possible c’est tout. Et ma copine Fossette se trouva fort ramollie quand elle enfila son bikini. Elle alla toquer chez Décath, de ses mains délicates, pour qu’il lui fournisse les outils adéquats. Et plutôt que de lui rire à sa face de patate , il lui proposa tout un bazar disparate.
En plus de repartir avec un nouveau boyfriend dans les pattes (voui voui, elle se déplace pas pour rien la fille ! Elle chope les vendeurs sportifs tant qu’à faire ), elle fit l’acquisition d’un machin au nom étrange nommé « Weider AB Crunch Trainer », garanti un an, peu cher et selon les dires du vendeur mignon, ‘ achement efficace.
Immédiatement, Crunch lui évoqua ce succulent chocolat en plaquettes qu’elle dévorait goulûment dans sa prime adolescence. Aaah, l’âge à gras.
Après avoir louché sur un mini stepper, elle se ravisa et se contenta de son nouveau bidule et d’une corde à sauter jamais utilisée et perdue depuis.
C’était marrant ça à l’école, pensa la non-sportive.
Elle se délesta de 39€ et déballa en arrivant son précieux appareil de torture, empaqueté dans un solide carton sobre, marron quoi.
Wa la vache ! C’est que le bazar est un peu lourd…5.6 kilos.
Mais c’est quoi ?
Pour être la plus claire possible, je vais employer des mots simples : un tapis et un appui-tête à déplier et deux bras dirigés vers le ciel à la perpendiculaire du sol. Pour se faire une représentation claire de la bête, il suffit de s’allonger parterre et de prendre un balai dans chaque main ou une balayette selon la taille du cobaye , le manche à terre et les poils en l’air ( pour la métaphore…passons. ) En plus d’avoir l’air particulièrement débile, vous aurez une représentation exacte de ce qu’est le bidule dans son fonctionnement.
Sauf que c’est bien plus qu’il n’y paraît. Dabeur, l’appareil est ergonomiquement bien pensé. Les bras sont très solides et reliés directement à l’appui-tête pour que tout le corps reste bien solidaire des bras.
Et ce que Fossette apprécie par-dessus tout, c’est le tapis. Après tout, elle ne passe pas l’aspirateur tous les jours et il est vite arrivé le grrrrmlblb de mouton collé au derrière.
Le must pour le rangement : les bras se replient par un ingénieux système de « clic » à emboîter pour les croiser et les mettre à plat. L’encombrement est minimum : Fossette peut le ranger discrètement sous son plumard et éviter les sarcasmes de Petit Frangin tout fier avec sa planche à abdominaux professionnelle.
Mais le couac avec le « clic », c’est que l’engin a été TROP pensé. A savoir : une très bonne qualité des matériaux pour une sécurité maximale. Car oui, il faut bien se dire que si l’appareil était fabriqué en plastoc, un bras pourrait facilement nous péter à la tronche et nous exploser le dos à la moindre occasion. Mais Weider, spécialiste des appareils de musculation depuis quelques années déjà, a eu la main lourde sur le système de sécurité. Pour plier les bras, il faut les tirer à fond vers soi, face au bidule, puis tourner pour que le bouton s’emboîte dans le trou.
La première fois, Fossette se luxa l’épaule. C’est dangereux le sport, faites gaffe !
De plus, l’appareil est fourni avec une vidéo de démonstration au format VHS ( raaa les nazeuh ! ) qui explique bien le fonctionnement et les muscles développés, à grands renforts d’exercices experts ( pour les prétentieux ), avancés ( pour les déjà acharnés ) , intermédiaires ( pour les indécis ) et débutants ( pour Fossette ). A vrai dire, je n’en ai pas eu besoin : une blonde bordelaise au QI de poule comprendrait sans aucune aide le fonctionnement du bidule.
Premières crises cardiaques
– 1ère étape : se trouver un coin. Fossette a très peu de place dans son appartement mais l’avantage qu’elle a trouvé dans le « home-sport », c’est de pouvoir se placer où bon lui semble. En l’occurrence pour elle, c’est tout près de la télé et/ou de la chaîne Hi-fi. Evitez naturellement de vous coller derrière une porte : le premier couillon rentre et là, c’est le drame. Donc il nous faut une place où nous pouvons nous allonger complètement à plat, et si possible, haut de plafond car faut pas oublier qu’on fait des flexions donc évitez de vous terrer la tête sous un meuble ( ou sous une cruche qui se fout de votre tronche, penchée au-dessus du repose-tête – Fossette en a fait l’expérience et a hérité d’une grosse bosse sur le front ).
– 2ème étape : Placer ses mains sur les poignées et la tête sur le coussinet, le dos et les fesses bien posées à plat sur le tapis, afin d’éviter tout mal de dos ou de nuque.
– 3ème étape : fastoche. Les flexions commencent : au tout début, Fossette avait tendance à s’aider de la pose facile de ses mains sur les poignées pour insuffler un élan à son abdomen. Mais elle a vite compris que le but de l’engin n’était pas de faire travailler les biceps mais bel et bien son bidon.
De l’art de maîtriser l’infarctus
La position la plus aisée consiste à plier ses genous, pieds bien à plat au sol et d’effectuer ainsi ses flexions. Inutile de répéter que l’on INSPIRE pendant la phase de repos, c’est-à-dire quand on redescend et que l’on EXPIRE pendant le moment d’effort : pendant la montée. Et ceci dans un unique but : maîtriser sa respiration.
Fossette eu dès la première séance le souffle coupé au bout de la dizaine car respirait très mal. Grâce à cette aide mnémotechnique : « INspire=INerte », elle apprit à contrôler sa respiration et enchaîna les séances à raison de 50 abdos d’abord puis une centaine sans forcer, à une cadence très rapide.
Quand on commence à bien maîtriser les flexions rapides, on peut se mettre à en effectuer de plus lentes. En effet, l’effort prolongé de quelques dixièmes de secondes fait évidemment brûler plus de calories et contracte les muscles plus fortement.
Evidemment, trop balèze la Fossette, elle y arriva sans peine.
Puis la difficulté allant croissante, elle se dit que tiens, elle tenterait bien en changeant la position fléchie de ses jambes.
Et là vindju !! Elle sentit vite fait la différence.
–> Les jambes bien raides, sans toucher le sol avec les pieds, elle fait travailler toute sa ceinture abdominale faciale. D’ailleurs, elle crut le lendemain que ses ragnagnas allaient lui tomber dessus tellement les courbatures étaient vives dans le bas du bidon.
–> Les jambes en l’air, perpendiculaires au sol, elle faillit crever tellement sa respiration en prenait un coup. Mais boudiou c’que ça bosse ! ( pour info, elle abandonna la posture, trop difficile pour son tit cœur )
–> les jambes formant un angle droit, fléchies : en plus de travailler comme une bête ses abdos, les fessiers en prennent pour leur grade et c’est pas plus mal vu la texture mollassonnes de ces derniers. ( posture adoptée du coup ).
–> Les jambes pliées sur le côté : indispensable pour travailler les obliques et éviter les bourrelets disgrâcieux qui lui tombent sur les hanches. Parce qu’après tout, avoir un ventre plat, c’est mégacool mais avoir deux valoches sur les côtés, ça fait mégatâche. La posture est facile, le souffle est épargné, Fossette a adoré.
Fossette se remémore sans cesse les cruelles séances d’abdominaux de sa prof de danse. Pas pour la souffrance elle-même au niveau du bidon mais surtout pour sa nuque toute endolorie et son dos, qui malgré tous ses efforts de postures adéquates, finissait toujours par la faire chouiner. Elle trouvait cela d’ailleurs bien étrange, vu que les kinésithérapeutes prescrivent très souvent des séances d’abdominaux pour les personnes sensibles du dos. Pour le coup, Fossette aurait bien zigouillé un kiné ou deux.
Avec son Crunch Trainer, elle ne souffre pas du tout ! L’appui-tête très ergonomique n’est pas qu’une simple accroche pour le néophyte en matière de sport, mais bel et bien un atout indispensable. La nuque est bien tenue et par la même occasion le dos épouse parfaitement le sol. Après ses centaines de flexions, Fossette ne marche plus comme une mémé ou pire comme Quasimodo et c’est déjà une énorme satisfaction.
A long terme, pourra-t-elle faire ses abdominaux SANS son appareil ?
Sans doute mais Prudence étant mère de sûreté, elle se dit qu’avec son bidule, ses cervicales et ses lombaires sont de toute manière complètement épargnées. Et ayant tendance à se casser en mille morceaux au moindre coup imprévu, elle évite le masochisme.
Un jouuur, mon biiiide fonderaaaaa !
Fossette est tout bonnement en-chan-tée par son mini-bidule. Les progrès sont constants, elle devient une pro des zabdos. Cependant, la régularité des efforts reste l’atout maître pour enfin voir des résultats : un ventre bien plat ou dans des cas extrêmes, les contours bien dessinés. Fossette a abandonné quelques semaines ses efforts et le relâchement des muscles s’en ai fait tout de suite ressentir. Mais elle a quand même arboré un joli bidon sur les plages de Biarritz l’été suivant et c’est tout ce qu’elle escomptait.
Alors bien sûr, elle aurait tout aussi bien pu se tartiner le graillon de crèmes liftantes ou raffermissantes coûtant la peau des steaks, mais elle avait décidé de ne point en utiliser mais plutôt pour une fois de miser sur la difficulté : le sport. La guerre des bidons n’accordera aucune trêve à l’aide de ces placebos cosmétiques qui préconisent de toute manière la pratique régulière d’un sport ou l’adoption d’un régime pour voir les résultats vraiment optimums.
Pourquoi est-elle définitivement conquise ?
- pour son encombrement minimum une fois replié
- pour la possibilité de mater son film tranquillement devant la télé. Non pas avachie dans le canapé mais soufflant comme un bœuf sur son appareil de douce torture abdominale.
- pour son mini-prix : 39 €uros avec la VHS.
- pour sa facilité d’utilisation. La VHS n’est donc pas de toute utilité si on a plus de 20 de QI.
- pour le maintien parfait de sa colonne vertébrale.
- pour la facilité à effectuer les exercices vu l’ergonomie parfaite des bras. ( du bidule, pas les siens hein )
- parske Petit Frangin arrêtera de se foutre d’elle à la plage en disant qu’elle ne risque pas de couler, vu la bouée :-/
- pour la solidité des matériaux utilisée. C’est pas de la gnognotte, c’est qu’il faut le supporter mon poids !
Et parce que Fossette est une dure à cuire…
- Le système de repliement nous fait les biceps…l’avantage, c’est que ca muscle autre chose que le bidon et surtout c’est sécurisant..L’inconvénient, c’est le déboîtage d’épaule qui fait un mal de chien.
- Et décidément, les biceps sont mis à rude épreuve avec les 5.6kgs de machin à se trimballer. On peut donc le recycler en haltère de fortune sans problème.
Et si comme moi, à l’état de dédoublement fosseptique avancé, vous auriez envie de tester l’engin, vous pourrez le trouver ici.
Si en plus, les photos n’achèvent pas de vous convaincre, dites vous que les résultats seront vraiment là. Et d’ailleurs, je demande un copyright sur les photos des-dits résultats que vous me balancerez bien sûr en avant-première avant d’étaler vos tablettes sur la blogo. Pour ma part, je ne vous balancerais pas le cliché de mon bidon parce que je suis pudique. Si si. Pis je veux pas en rendre certaines jalouses.
Satisfaction : 8 / 10
merci Mat 🙂
comme votre carrure, votre plume est bien taillée 🙂 merci pour ce très bon moment de lecture
on en a un a la maison, mais je trouve trop chiant a ranger, le notre vient de decatlhon et n’est pas pliable ni rien XD