Si on m’avait dit un jour que j’utiliserais des boules Quiès, j’aurais éclaté de rire et vous aurais rétorqué que vous me connaissiez mal.
En effet, ma Maman adorée a travaillé comme audioprothésiste pendant quelques années et nous a sensibilisé mon frère et moi à toute l’attention et au soin que nos oreilles méritaient dès notre plus jeune âge. Elle avait une trouille bleue qu’on se perce les tympans avec les cotons-tige, c’est pourquoi elle préférait nous nettoyer les oreilles elle-même. Et croyez-le ou non, mais c’est ma maman qui me contrôlait les esgourdes et venait parfaire le nettoyage de celles-ci jusqu’à mes 24 ans ! C’était notre petite tradition : elle aimait vraiment le faire, très délicatement, et moi j’adorais qu’elle le fasse car les frottements du coton-tige, tout doux, avaient le don de m’endormir.
J’avais déjà une trouille bleue de me toucher les tympans avec un coton-tige, alors imaginez donc la perspective de me coller des boules Quiès là-dedans !!! Impensable dans mon cas…
Et pourtant certains évènements font que parfois, on envoie valser ses principes et ses peurs pour se diriger vers la solution la plus intelligente. Ainsi quand j’ai rencontré Musclor qui habitait lui aussi chez sa Momon, il a fallu prendre des décisions drastiques pour mes conduits auditifs.
En effet sa chambre donnait directement sur une rue TRES passante en région parisienne où même les camions étaient autorisés à rouler…Et le pompon, pile devant sa fenêtre se situait un énorme dos-d’âne mal signalé suivi d’une chicane, et un feu rouge juste derrière!.
Autant dire que la moitié des automobilistes et des motards étaient surpris par cette bosse accoudée à une chicane. Nous avons même vu un scooter par terre en sortant un jour…Bref. Les coups de freins, les dérapages et toutes ces joyeusetés sonores s’en donnaient à coeur joie sous la fenêtre de la chambre de Musclor…
Je vous laisse imaginer les nuits mouvementées que j’ai vécues au début, quand je refusais tout net de boucher mes oreilles avec des boules.
Aujourd’hui je les ai totalement adoptées. J’en ai une boîte de 3 paires dans ma chambre et l’autre dans mon sac à mains, pour parer à toute éventualité lors de mes déplacements privés ou professionnels. Et il y a énormément de raisons pour lesquelles elles ne me quittent plus.
Tout d’abord, vu le passé que je viens de vous narrer, vous avez certainement compris que j’avais une trouille bleue de me coller des trucs dans les oreilles.
Je crois que quand j’étais gamine, j’avais piqué les boules en cire d’une de mes tantes, et les avais essayées, comme ça. Pour rigoler.
Quelle horreur ! Les boules en cire ça te colle aux doigts, ça te laisse un magma jaune dégueulasse dans les oreilles, façon bonjour je m’appelle Lucie et depuis que je suis née , je ne me suis jamais curé les oreilles et en plus j’étais certainement allée trop loin puisque ça m’avait fait un mal de chien.
Quand Musclor m’a proposé ses boules à lui ( oh oui ses boules à lui ) , j’ai d’abord refusé parce que j’avais les jetons. Mais à force de dormir en pointillés la nuit, je devenais un vrai zombie le jour. Du coup au boulot, on se demande ce que tu trafiques toutes les nuits. Les gens deviennent soupçonneux. Il faut agir.
Musclor m’a présenté sa boîte de 3 paires de boules Quiès.
Première réaction : Purée, c’est quoi ces couleurs? C’est pour aller en boîte de nuit?!
En effet, les paires vendues comme vous le voyez sur mes photos sont loin de passer inaperçues : une orange fluo , une rose fluo et une vert fluo . Au début j’aimais pas ces couleurs criardes mais avec l’expérience, on apprend à les apprécier. Particulièrement quand tu es encore un novice en la matière et que tu ne cales pas bien tes boules dans les oreilles. Du coup le matin, t’es bien content que ta boule soit rose fluo pour la dénicher plus facilement dans les draps ( oui parce qu’en plus, je bouge comme une grenouille déchaînée pendant la nuit, Psychou peut en témoigner ).
J’ai d’ailleurs une anecdote qui me revient. Un matin que je me réveillais difficilement, comme d’ hab, pour aller au boulot, je me suis rendue compte que j’étais en train de mâchouiller un truc : oui, c’était ma boule Quiès rose, qui avait directement migré de mon oreille droite vers mon bec. Pouark.
Mais c’est pas ça le plus crade.
Un autre matin, toujours lors de mon premier mois d’utilisation de ces boules, je constate qu’il m’en manque une. Mon oreille droite est vide. Ma bouche aussi. J’ai passé un quart d’heure à quatre pattes pour tenter de retrouver la boule perdue. La matinée au boulot passe, puis comme à mon habitude, je vais faire mon popo du matin (je vous avais prévenu que cette anecdote était dégueu ) et là je vois un truc rose incrusté dans….dans ma….enfin vous voyez quoi….au fond de la cuvette en fait. Pendant la journée, Musclor s’est mis à chercher aussi mais rien à faire. La bouboule avait purement et simplement disparu.
J’ai relié les différents faits dans ma tête et la conclusion tomba sous le sens : j’avais avalé et digéré ma boule pendant la nuit. Oui madame.
Donc l’avantage c’est que vous pouvez aussi les manger , ces boules. Elles ne sont pas nocives et ressortent ( presque ) intactes ( oui parce que je me voyais mal la réutiliser après ça hein ! ).
La parenthèse cradingue est fermée. Et pour rebondir dessus, sachez que la marque Quiès commercialise également des boîtes de 3 paires de boules couleur chair , beaucoup plus passe-partout dans les endroits publics. J’ai encore le souvenir d’un pote qui se baladait avec ses boules verts fluo dans les oreilles dans les bars et boîtes de nuit, et tout le monde le regardait comme s’il était tout droit sorti de la planète Mars. Ca me faisait marrer, cette habitude qu’il avait. Aujourd’hui, comme lui, j’en ai rien à péter et n’hésite pas à dégainer ma paire de boules fluo dans le TGV alors que des mômes hurleurs braillent dans les tympans de mes voisins.
Les regards inquisiteurs des parents qui veulent dire beh quoi , tu supportes pas mes lardons , pétasse? quand j’introduis mes boules dans mes oreilles, j’ai appris à les ignorer 🙂
Le truc super cool avec ces boules, c’est qu’elles sont en mousse de polyuréthane ( conforme à la norme CE EN 352-2 ).
Ce charabia pour dire qu’il s’agit d’une mousse très facile à manipuler, super malléable .
Il suffit de malaxer du bout des doigts pendant quelques instants pour qu’elle chauffe, prenne une forme plus étroite et rentre bien dans l’oreille, sans toucher le tympan. Ensuite elle regonfle tout doucement et s’adapte donc parfaitement à la forme des conduits auditifs de son propriétaire , sans faire mal du tout . En gros tu peux avoir des oreilles de Mickey ou celles du Prince Charles, ou encore des trous comme E.T , les boules s’adaptent. Même pour moi qui ait deux conduits auditifs assymétriques, elles se regonflent parfaitement sans aucune gêne. En plus elles sont toutes douces et n’irritent pas du tout les conduits auditifs !
Côté performances, sachez qu’elles atténuent un bruit d’environ 35 décibels , toutes fréquences confondues . A titre d’illustration, voici un graphe pour vous représenter les niveaux sonores de certains activités quotidiennes auxquelles nous sommes soumis :
- Un bruit peut devenir douloureux entre 120 et 130 décibels selon les personnes.
- En France, la loi fixe le niveau maximal d’exposition à 80 dB ( le niveau à partir duquel une exposition prolongée peut endommager l’audition )
- Les boules Quiès diminuent de 35 dB le bruit environnant, autant dire que vous pourrez vous concentrer dans une pièce particulièrement bruyante. Personnellement j’ai déjà trouvé son intérêt dans les transports ( aériens ou ferroviaires ) surtout que je suis très sensible au bruit. De plus je ne m’en sépare plus pour dormir, moi qui ait le sommeil très léger, c’est un vrai bonheur de pouvoir s’endormir dans les 5 minutes !
Sur le principe, on pourrait quand même trouver un défaut au fait de porter des boules Quiès pour dormir. Non, ça ne vient pas du fait qu’on entende pas son réveil, puisque je l’entends toujours très bien ( crotte ! ) mais effectivement il m’a fallu un petit temps d’adaptation car l’absence totale de bruit au moment de poser sa tête sur l’oreiller peut être très angoissant quand on n’a pas l’habitude. Rajouter à cela le fait qu’on ait peur de ne pas entendre son réveil sonner justement !
Mais après quelques semaines, on s’y habitue sans problème. Avec un inconvénient majeur selon moi : j’avais déjà le sommeil très trèèès léger mais maintenant que je suis habituée à n’avoir AUCUN bruit, je vous laisse imaginer mes nuits si j’oublie mes boules ! En gros, on en devient légèrement dépendant , de ces petites boules en mousse, et je comprends mieux pourquoi ma mère n’était pas pour l’utilisation de ces boules, sauf en cas de nécessité ( comme dans l’avion par exemple ). En fait je crois que je deviens encore plus intolérante au bruit ! Par exemple au bureau, je n’arrive pas du tout à me concentrer quand le téléphone sonne chez mes collègues, ça me fout le cerveau en boule !
Bon j’avoue avoir eu la curieuse idée de vouloir les passer sous l’eau, un jour où elles étaient tombées derrière mon lit et qu’elles avaient pris la poussière ( ouais je suis pas une dingue de l’aspirateur).
Mauvaise idée. Trèèèès mauvaise idée.
Elles étaient imprégnées de flotte. Je les ai laissées sécher.
Elles n’ont jamais voulu être pétries à nouveau pour pouvoir avoir la bonne taille et entrer dans mes oreilles. En gros, impossible de leur donner une autre forme que la boule initiale. Flûte. Pas lavables donc !
La fréquence de changement de mes boules, je l’évalue à environ une paire par mois . Pour peu que vous ayez une bonne hygiène des esgourdes , je vois pas pourquoi il faudrait en changer plus souvent. Personnellement, je les jette quand elles ont été trop souvent pétries, et donc ne sont plus parfaitement malléables. Du coup leur insertion est toujours aussi facile mais leurs performances sont moins bonnes ( pas forcément bien positionnées = interstices entre la boule et le conduit auditif = bruit qui entre ! )
Grâce à ces petites paires de boules en mousse fluo , j’ai récupéré un sommeil de plomb .
Avec une atténuation du bruit de 35dB , elles me garantissent un dodo dans encombre , une concentration maximale dans un environnement bruyant ,une diminution des douleurs auditives en avion ou en discothèque et tout simplement d’être AU CALME !
Elles sont très malléables et surtout hyper douces . Pour quelqu’un qui n’en a jamais utilisé auparavant ou pour les traumatisés de la cire , la mousse de polyuréthane est un vrai bonheur à manipuler . Il suffit de les malaxer 2 secondes , elles rentrent alors parfaitement dans les conduits auditifs sans les blesser et pouf ! Elles regonflent toutes seules , et ceci sans la moindre gêne . Le retrait s’effectue lui aussi sans aucune douleur , il suffit de ne pas les retirer comme une brutasse .
A raison d’une utilisation quotidienne minimum , je change de paire environ tous les mois . Par contre elles ne sont pas lavables mais leur petit prix n’en fait pas vraiment une entrave à la quiétude de votre esprit ! En effet vous trouverez cette petite boîte dans toutes les pharmacies et parapharmacies de France ou de Navarre mais prenez garde : leur prix varie du simple au double !!!
Je les achète 4 € et des bananes mais j’ai sauté au plafond quand je les ai vues à 8€…
Le problème des protections auditives en général , c’est qu’on en devient vite dépendant quand on a profité du confort qu’elles procurent. Mais rien ne vous empêche de les tester ne serait-ce que pour se PROTEGER lors d’un concert de rock ou la visite d’une usine de construction de moteurs d’avion 🙂
Vos oreilles vous en remercieront plus tard quand tous vos potes seront sourdingues et équipés de sonotones !
3 Commentaires
Lalutotale
13 mai 2015 11 h 35 minah tiens, je ne connaissais pas cette astuce ! A tester, merci beaucoup 😉
Bises !
ruiz
7 mai 2015 21 h 46 minPour les nettoyer j’utilise des lingettes bébé une fois par semaine, c’est suffisamment imprégné… Après ça dépend de tes oreilles lol
Djahann
21 mai 2013 16 h 14 minJ’ai essayé les mêmes et je trouve que ça n’atténue pas énormément le bruit !
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