( Les secrets d’une shoe addict – B. HARBISON ) Les Happy Housewives sont des cochonnes !

secrets0Il y a une semaine, je vous parlais grâce au swap-surprise d’une Téquichérie bibliophile, d’une découverte au rayon Chicklit qui m’avait enthousiasmée : SHOE ADDICTS ( d’ailleurs si vous n’avez pas lu mon billet, c’est juste ici )
On y découvrait l’histoire de 4 nanas que la passion pour les chaussures rassemblaient le temps d’une soirée, puis le temps d’une Vie.

Beth Harbison signait alors son premier roman qui s’avérait être très prometteur en regard du style d’écriture fluide, de la sympathie qu’on développait pour les personnages principaux et de l’humour qu’elle parvenait sans peine à faufiler entre les lignes.

Seulement, vous commencez à me connaître : j’avais dans ma tête amorcé l’idée d’un no-buy de bouquins pendant quelques semaines. Vu que Musclor et moi avons mis en commun nos bibliothèques, j’aurais pu m’abreuver de nouvelles lectures pour pas un sou.

Mais je suis faible, surtout quand  nous rendons au centre commercial du coin . Chaque passage dans ce temple de la consommation se doit de finir par un détour dans les rayons de la Fnac , sinon Musclor  il est pas heureux, et il se met à bouder. Et comme je suis une fille géniale et que je veux pas contrarier mon homme, je m’exécute.
Et je ressors systématiquement avec 2 ou 3 livres de poche, c’est plus fort que moi ^^
C’est tou-jours du côté de la chicklit que je vais me balader en premier, à l’affût des nouveautés. Au format Poche bien entendu. Hors de question pour moi de mettre plus de 8 € dans un bouquin que je vais dévorer en 3 jours maximum. Et comme justement je me rappelais parfaitement avoir boulotté ( et apprécié ) SHOE ADDICTS , je me suis mise en quête de sa «suite» ( vous comprendrez plus tard pourquoi je mets entre guillemets ) : LES SECRETS D’UNE SHOE ADDICT .

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En lisant le titre vous constatez, si vous n’êtes pas trop une truite en anglais, que l’on passe de plusieurs accros aux godasses à une seule. D’ailleurs je suis assez dubitative sur le choix de ce titre, même si c’est la bonne traduction en français car oui, il montre bien qu’un lien existe entre les deux romans sus-cités, mais il dénote à mes yeux car souffre d’un manque d’imagination flagrant.
M’enfin heureusement, la première de couverture vient rattraper cette lacune : si avec les escarpins et les mules à talons qui entourent le big téléphone rose, vous n’avez pas compris que vous avez affaire à un bouquin de pouffe, je sais pas ce qu’il vous faut !

La chicklit, vous commencez à connaître un peu le principe si vous lisez régulièrement mes avis. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez bien entendu vous rattraper. Il n’est jamais trop tard 🙂
Mais comme je suis une fille trop sympa, je me contenterais de vous préciser que la littérature pour poulettes rassemble plusieurs éléments communs dont des héroïnes jeunes et citadines , des addictions diverses et variées ( les pompes, la binouze, les fringues, la vodka etc… ) et des histoires de fesses qui peuvent se muer en vraies love-stories.

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« Quand un homme dit des obscénités à une femme, c’est un pervers. Quand une femme dit des obscénités à un homme, c’est 3,95€ la minute. »

Pour lire et comprendre LES SECRETS D’UNE SHOE ADDICT , vous n’aurez absolument pas besoin de vous cogner SHOES ADDICT , l’opus précédent.

Il n’existe quasiment aucun lien entre les deux histoires, si ce n’est la présence de Sandra, l’une des protagonistes du premier roman qui devient le personnage-clé du deuxième. Une mise en abîme assez sympathique, puisque loin d’être la plus extravagante des quatre amies que nous découvriions dans SHOE ADDICTS, elle s’avère être de loin la plus intéressante avec son boulot hors-du-commun pour quelqu’un d’aussi timide : hôtesse de téléphone rose.
Allez rhoooooo jouez pas les timorés ! Vous savez ce qu’est le téléphone rose même si vous n’avez jamais usé de ses se(r)vices, n’est-ce pas? Si vous n’en avez aucune idée, je vous conseille d’écouter n’importe quelle station de radio à minuit passé , et vous aurez quelques numéros de téléphone à vous mettre sous le coude.

Revenons à nos croupions…euh nos moutons.

Donc je disais que la première de couverture était plutôt réussie, et je dois avouer que la quatrième l’est tout autant. L’éditeur ne révèle rien de l’intrigue, mais plante le décor assez sobrement et donne foutrement envie d’en savoir plus. Autrement dit, il a bien fait son job ( … cette fois ). Mais malgré ce synopsis fort réussi que je vous invite à découvrir en photo ( je ne vois toujours pas l’intérêt de vous lourder avec des copié-collés…) , je ne peux résister à l’envie de vous fournir MA version des fesses..euh des faits.

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Trois mamans au foyer qui se connaissent bien accompagnent leurs lardons dans le cadre du concours national des fanfares d’école, à Las Vegas. Franchement, y’a plus pourri comme destination pour un truc aussi bandant. Bref.
Forcément quand on atterrit dans la Sin City, mômes ou pas, avec un tas de frustrations derrière le dos, on a plutôt tendance à vouloir tout envoyer valser le temps d’une soirée. Et c’est exactement ce que vont faire nos trois amies.
La première, Tiffany, sera atteinte d’une monumentale fièvre acheteuse dans une boutique de créateur de fringues luxueuses.
La deuxième, Abbey, croisera par hasard son ex-compagnon, un type peu fréquentable qui lui réclame une grosse somme d’argent. Si elle n’obéit pas, il lui pourrira la vie ( autrement dit son pasteur de mari et son gosse ).
La troisième, Loreen , sera étonnée de se faire honteusement draguer par un type beau comme un Dieu….encore plus étonnée de finir dans son lit pour une nuit d’amour….et déchantera carrément quand il lui tendra la facture, assez salée, de leurs ébats.

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Autrement dit, les 3 femmes sont toutes dans une impasse financière. Surtout que l’une va en plus, vider la caisse du Fonds des Fanfares des Gosses ( le PTA dans le roman ). C’est la dèche. Nos trois mères au foyer rentrent à la maison , l’une avec la peur au ventre, l’autre avec la honte au bide et la dernière avec du sperme dans le….rhooo si on peut pu rigoler !

Pour se sortir de cette monumentale mouise, elles décident toutes, avec plus ou moins de réticence de demander l’aide de Sandra, la soeur de Tiffany, la shoe-addict timide que l’on découvrait dans SHOE ADDICTS.
Sur leur demande, celle-ci va leur fournir toutes les ficelles pour devenir hôtesses de téléphone rose, un job anonyme, aux horaires flexibles et surtout très bien payé. Vous découvrirez comment chacune de leur côté, les trois femmes aux caractères et situations familiales différentes parviennent à gérer ce travail bien particulier et surtout les clients aux lubies assez….hummm…spéciales ^-^
Les débuts sont hésitants, mais rapidement le succès est tel qu’elles montent alors leur petite société appelée «Happy housewives», qui doit absolument rester secrète car leur réputation de mamans et de parents d’élèves sont en jeu. Surtout que des langues de vipère rôdent
Parviendront-elles à garder leur secret?
Réussiront-elles à rembourser leurs dettes et surtout à cacher à leur entourage leurs folies vegasiennes?
Leurs vies vont-elles être chamboulées par ce métier pas comme les autres?

Je commence vraiment à devenir une spécialiste du suspense hein? Mais c’est pas le tout d’avoir un résumé qui déchire : encore faut-il que l’histoire tienne la route.

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C’est après avoir refermé ce bouquin que je me suis auto-congratulée : OUI, Beth Harbison a un vrai talent pour l’écriture de chicklit et je l’avais pressenti depuis ma lecture de SHOE ADDICTS. Je suis trop balèze. Je m’aime.

Certes, ses héroïnes ne sont pas spécialement jeunes ( entendez par là qu’elles ont la quarantaine quoi …. pitié ne me jetez rien dans la goule ) et elles ne sont pas ce qu’on peut appeler des nanas superficielles.
Elles sont plutôt dans la moyenne : des maris, des gosses, des divorces. Et en général, c’est avec les histoires de personnages communs qu’on s’identifie le plus aux protagonistes et qu’on parvient le mieux à s’imprégner du récit. Et justement dans LES SECRETS D’UNE SHOE ADDICT, c’est parfaitement réussi !

Car n’allez pas croire que nos amies sont 3 parfaites délurées, loin de là. C’est comme si on disait à Mesrine qu’il serait un jour devenu flic ( l’inverse n’étant, par contre, pas complètement improbable ) ou à Chantal Goya qu’elle serait devenue une chanteuse à voix. Il existe certaines choses qu’on n’aurait jamais pensé possibles vu nos caractères, et pourtant… Bref Loreen , Tiffany et Abbey étaient trèèèèès loin d’être programmées pour susurrer des mots cochons aux oreilles de parfaits inconnus , et elles le savent bien
On suit donc avec délectation leurs doutes, leurs angoisses et surtout leurs évolutions très différentes au sein de ( mais aux seins de qui ) leur profession hors normes. Et franchement, certains clients valent à eux seuls l’achat du roman !
Ce bouquin reste malgré l’âge de ses héroïnes et leur appartenance à la classe «moyenne» , un vrai roman de chicklit
Beth Harbison, avec son récit omniscient qui permet de vadrouiller d’une maison à une autre sans que la compréhension de l’histoire soit entâchée, réussit le pari de nous faire aimer ces trois femmes et surtout de les comprendre. Je vous disais récemment que l’emploi du pronom personnel «je» était vraiment un bon moyen de s’immiscer carrément dans la peau d’un personnage, mais Beth Harbison excelle vraiment en utilisant la troisième personne. Et franchement, on se bidonne autant, voire plus que dans certains autres romans !

Le style est bien entendu fluide et la lecture aérée puisque découpée en 25 chapitres et un épilogue sur un total de 340 pages. C’est plutôt sympatoche pour s’arrêter facilement en pleine lecture. Mais par contre, oui, vous avez bien lu : 340 pages.

Je me plaignais déjà de la vitesse à laquelle j’avais dévoré SHOE ADDICTS. Et bien avec cet opus, ma frustration est toujours présente. Alors certes, la quantité ne fait pas la qualité, on est bien d’accord. Mais franchement je me suis tellement attachée aux personnages que j’aurais aimé les suivre encore plus longtemps ! 
Alors Beth a intérêt à nous pondre une suite digne de ce nom, parce que je lâche à chaque fois 7€ pour deux ou trois soirées de lecture, ça commence à bien faire hein !
Musclor y dit que c’est de ma faute, que je lis trop vite, et gnagnagna. Sauf que quand la lecture est très plaisante , que le style est là , que le suspense et le rythme intenses ne donnent pas envie de refermer le bouquin pour se coucher , forcément on referme la dernière page plus tôt qu’on ne l’aurait crû .

Du coup, j’ai été plutôt surprise mais archi-contente que l’éditeur ait ajouté à la page 342 un petit extra : le premier chapitre du nouveau roman de Beth Harbison intitulé CREME DU SOIR, ESPOIR.
Bon maintenant il n’est plus si nouveau que ça, mais ça permet d’être un poil moins énervée d’avoir dévoré LES SECRETS D’UNE SHOE ADDICT aussi vite. S’ensuivent quelques pages de pub pour d’autres romans de chicklit à découvrir…ou déjà lus pour ma part !
Qui a dit que j’étais accro? 🙂

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Pour conclure , si j’ai retiré une étoile au roman , c’est uniquement parce qu’une fois de plusses qualités sont telles qu’on est frustré comme pas possible de le finir aussi vite . L’histoire est captivante , les héroïnes bien différentes mais toutes attachantes , le style et le récit sont tels qu’une blonde au QI d’huître pourra tout piger , et surtout l’idée est carrément originale et fera peut-être sauter pas mal de préjugés sur ses hôtesses de téléphone rose … Bon je suis pas naïve au point de croire que ce sont toutes des desperate housewives dans la vraie vie, mais j’ai adoré le croire !

Si vous cherchez une lecture originale , sympatoche comme tout et légère , je ne peux que vous conseiller LES SECRETS D’UNE SHOE ADDICT
Vous y entendrez beaucoup plus de trucs salaces que d’histoires d’escarpins ( à vrai dire , on ne parle quasiment pas godasses … mais un peu quand même ) donc ne le laissez pas traîner entre toutes les mains . Si vous êtes en âge de faire des galipettes et de vous bidonner quand un homme demande qu’on lui mette des couches par téléphone, ce roman est fait pour vous ! Beth Harbison a l’art de ne pas tomber dans le glauque ni le mauvais goût , mais de nous plonger dans une histoire complètement addictive qu’on finit bien trop vite !

Et sinon non, je n’ai pas pensé à me reconvertir… !

…. Quoique 😀

Satisfaction : 8,5 / 10

0 réflexion sur “( Les secrets d’une shoe addict – B. HARBISON ) Les Happy Housewives sont des cochonnes !”

  1. tequiladrenaline

    Tu vas rire, celui là aussi est dans ma pàl… (ouais j’ai une pàl assez impressionnante et clairement plus de frénésie d’achat que de débit de lecture… lol)

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