En ce moment je m’enfile des romans de chicklit aussi vite qu’une mamie avec ses perles sur un collier. La raison à cela? D’abord un swap de secours très généreux en bouquins mais aussi une offre exceptionnelle du côté des éditions Pocket puisque deux romans achetés = un offert !
J’ai donc considérablement renfloué ma bibliothèque de couvertures colorées et de lectures qu’on pourrait croire de prime abord insipides.
Heureusement, il y a des perles côté chicklit. Isabel Wolff m’avait déjà charmée avec son touchant AMOUR VINTAGE qui s’approchait plus du roman de moeurs que de la chicklit pure et dure.
Quand j’ai vu que ACCROCHE-TOI ANNA faisait parti des bouquins gratuits pour 2 achetés, je n’ai pas hésité un quart de seconde.
Même si elle compte plus de parutions que sa consoeur Beth Harbison, je ne peux pas continuer cet avis sans vous énumérer les romans déjà publiés d’ Isabel Wolff.
Après je vais pas vous gonfler avec sa vie, ses lardons et tout le tintouin, vous avez juste besoin de savoir qu’elle est britannique et coule des jours heureux à Londres, et que sur son site Internet elle parle en exclusivité de ses futurs romans à paraître.
- 1999 : Les Tribulations de Tiffany Trott
- 2000 : Les Mésaventures de Minty Malone
- 2002 : Avis de grand frais
- 2003 : Rose à la rescousse
- 2004 : Misérable Miranda
- 2006 : Les Amours de Laura Quick
- 2008 : Accroche-toi Anna !
- 2009 : Un Amour Vintage
La première de couv’ change de d’habitude : d’un vert vif, elle tranche carrément avec les rose et bleu utilisés d’ordinaire dans la chicklit. Ca tombe bien, ça permet de repérer le bouquin plus facilement en cas de bordel ambiant.
Je vais pas non plus passer dix lignes à vous décrire cette fameuse couverture : si vous avez deux yeux, vous aurez constaté qu’on y voit une jeune femme qui arrose un cactus avec des coeurs au bout ( si elle existe vraiment cette plante, je la veux).
Je ne vais pas non plus vous râbacher la tête avec la 4ème de couverture puisque comme d’habitude, je l’ai prise en photo plutôt que de la recopier bêtement.
Sachez simplement que ce synopsis est plutôt conforme à l’essence-même et à l’histoire du roman mais que je ne peux résister à l’envie de vous concocter mon propre résumé :
Anna, jolie trentenaire excellant dans les finances dans de beaux bureaux de la City , décide de tout plaquer du jour au lendemain pour s’adonner à l’une de ses passions. Une passion transmise par sa maman récemment disparue : les fleurs, la verdure. Anna monte alors sa propre boîte d’architecte paysagiste.
Dès le début de cette nouvelle aventure, elle rencontre Xan avec qui elle passera quelques nuits torrides. Mais si on pouvait faire du sexe sans protection et sans risques, ça se saurait.
Donc elle se retrouve en cloque.
Au bout de quelques semaines de relation.
Aïe.
Ce qu’elle n’avait pas prévu, c’est que Xan ferait passer sa carrière journalistique avant sa vie personnelle. Donc il se tire à l’autre bout de la planète, laissant Anna et son gros bidon seuls.
Anna va donc devoir vivre sa grossesse seule, élever ensuite sa fille Milly et tenir à bout de bras sa petite entreprise. Sans compter qu’elle découvre de curieux évènements passés au sein de sa famille proche, que sa mère semble lui avoir caché de son vivant…
Elle essaye de recomposer un puzzle bien complexe, de survivre aux tribulations de sa pétasse de petite soeur et de reprendre contact avec son grand frère qui lui manque terriblement. Et puis sa fille au pair semble assez louche elle aussi, comment parvient-elle à amasser tant de fric?
Même si j’adoooore la chicklit , je trouverais assez réducteur de classer ce roman dans cette catégorie pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, l’humour désopilant que l’on peut retrouver en compagnie de Becky Bloomwood ou Tessa King n’est quasiment pas présent dans l’univers d’Anna Temple. Même si la narration est à la première personne du singulier ce qui permet de pénétrer vraiment profondément ( oh oui ) les pensées du personnage principal, celle-ci semble bien plus mature et avoir trop la tête sur les épaules pour claquer tout son pognon en chaussures ou en maquillage.
En même temps elle vient d’avoir un môme donc bon.
C’est une autre des différences avec un véritable roman de chicklit : pas vraiment d’histoires de cul à tord et à travers, pas de virées shopping à tour de bras et pas trop de personnages tarés. Il y a bien une maman au nom hideux, Citronnella, qui semble avoir un sérieux pète au casque, mais c’est tout.
Il n’empêche que le roman prête quelquefois à sourire. Et ce n’est pas l’humour l’ingrédient le plus addictif de ce roman, c’est plutôt la fluidité,l’enchaînement logique des évènements, les mystères qui entourent la famille et la nounou d’Anna qui nous tiennent en haleine.
On suit toutes les péripéties en même temps qu’Anna, on essaye de deviner quelles vont être les issues de toutes ces cachotteries, mais on se plante ( hihihi ) en beauté. Le roman est donc très bien ficelé puisque les fins mots de l’histoire sont loin d’être évidents et la fin n’est pas du tout prévisible, tout en étant crédible !
Comme dans tout bon roman, on peut avoir peur devant le nombre impressionnant de personnages. Fort heureusement, on s’habitue assez vite aux énergumènes qui gravitent autour d’Anna : ses amis se comptent sur les doigts d’une main, il faudra seulement s’habituer aux personnages récurrents dans son entourage familial. Après si vous zappez les noms de ses clients, c’est pas bien grave, on ne perd pas le fil conducteur de l’histoire.
Moi j’ai été touchée par ce roman. La manière dont Anna parle de sa défunte Maman et la manière qu’elle a de la faire vivre au travers de ses créations paysagères et de ses jardins bien achalandés m’a complètement séduite. Une façon de rendre hommage et de rendre pérenne la passion que lui a transmise sa mère… Et je me suis aperçue que quelque soit le mal qui nous ronge, quels que soient les évènements tragiques et les péripéties pas sympas que nous inflige l’Existence, on doit continuer à vivre et espérer, la suite ne pourra être que meilleure…Et c’est le cas dans ACCROCHE-TOI ANNA ( même si je trouve le titre merdique comparé à l’original FORGET ME NOT ).
Contrairement à SHOE ADDICTS qui m’avait laissée sur ma faim avec une épaisseur de pages de radin, je n’ai pas du tout été frustrée en refermant ce roman. Avec ses 438 pages, on a affaire à un bouquin assez consistant qui promet de belles heures de lecture !
Par ailleurs, au cas où vous en douteriez, les livres n’aiment pas beaucoup l’eau. Pour moi qui suis une psychomaniaque de l’alignement sur les étagères, j’ai failli hurler lorsque par mégarde, j’ai laissé traîner une serviette mouillée sur mon roman. Il a fini tout gondolé, j’ai failli en chialer !
CONCLUSION : C’est le bouquet !
Isabel Wolff continue à me charmer : après le génial AMOUR VINTAGE où l’héroïne nous faisait pénétrer le monde de la mode, la romancière nous fait découvrir les méandres des créations paysagères et florales au travers de l’histoire d’Anna Temple, jeune trentenaire et maman célibataire qui découvre quelle est la véritable histoire de sa famille mais qui n’a aucune idée du cours de son histoire à elle…
Un roman frais et pétillant, qui malgré un certain manque d’humour comme dans tout roman de chicklit, vous fera adhérer à un autre genre de littérature : le roman de moeurs.
Vous auriez vraiment tord de vous priver de ces 400 pages de lecture facile et simple, touchante, émouvante et à la portée d’une blonde au QI de petit pois.
Un roman vraiment…à fleur de peau 🙂
0 Commentaires
tequiladrenaline
7 mai 2013 11 h 13 minC’est le premier que j’avais lu d’Isabel Wolff et comme toi je l’ai adoré et trouvé bien plus complexe qu’un simple roman de chicklit !
shaelara
6 mai 2013 17 h 47 minJ’ai deja lu ce livre, et j’avais franchement aimé! un de mes premiers romans dans ce genre!
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