J’en ai d’abord entendu parler à la radio de ce film. Un film qui colle les miquettes? Pas grave, maintenant j’ai un Musclor qui me protège. Un film qui m’empêcherait de dormir? Je dors déjà pas des masses donc ce n’est pas un argument. Une rencontre du 4ème type ( titre original = THE FOURTH KIND ) ? Bah je sais pas ce que sont les trois premiers, si ce n’est que ça parle de petits bonshommes verts, ou gris, ou blancs, chépu.
Après avoir visionné la bande-annonce , c’est décidé j’ai la capacité physique et mentale d’aller le voir. Pas comme INCEPTION certes d’une complexité, d’un onirisme et d’une originalités rares, mais qui m’a sérieusement fait douter de mes connections inter-neuronales.
Pas d’hémoglobine dans tous les coins, une intrigue psychologique, du suspense en veux-tu en voilà, et une histoire basée sur l’adaptation de faits réels : pour sûr le film va me coller les jetons mais pas au point de remettre en cause tous les préceptes gnangnans auxquels je crois. Quoique. Toujours est-il que ce film m’a vraiment dérangée ( et il dérangera tous les mômes de moins de 12 ans ), jusqu’à ce qu’à l’ «après-film» mais malheureusement je ne peux vous en dire plus au risque de tout vous dévoiler !
Premier plan du film : Le réalisateur de PHENOMENES PARANORMAUX ( traduction ô combien navrante du titre original) interviewe une femme aux yeux globuleux, aux joues creuses et à l’air complètement allumé. Il l’invite à raconter son histoire.
Nome. Une ville de quelques milliers d’habitants, un trou complètement paumé au coeur de l’Alaska.
L’interviewée aux yeux de grenouille est Abigail Tyler. Une psychologue ayant perdu récemment son mari, en pleine nuit, dans des circonstances plus que mystérieuses. Et une promesse qu’elle lui a faite : celle de continuer ses travaux de recherche sur des disparitions mystérieuses dans la ville, des accès de folie de certains de ses habitants, et une chouette. Mais pas une chouette sympa. Un gros hibou blanc que plein de patients d’ Abbey voient en pleine nuit à leur fenêtre. Elle décide alors de pratiquer des séances d’hypnose sur ces personnes qui semblent tout oublier de leurs nuits hantées par ce curieux animal nocturne. A partir de là, les emmerdes commencent pour Abigail.
Bon vous allez me dire, dans le genre flippant, y’a quand même mieux qu’une chouette perchée à une fenêtre. Mais vous avez tout faux : vous ignorez totalement ce qui se cache derrière cette image d’oiseau nocturne, ce qu’endurent les habitants qui se font réveiller par elle et jusqu’où cette apparition si tant est qu’elle soit narrée sous hypnose, devient un véritable cauchemar éveillé…
Ca a l’air foutrement compliqué dit comme ça , mais en fait non, puisque j’ai compris ^^
L’originalité du film réside principalement dans sa réalisation : certains y reconnaîtront une technique pratiquée dans la série 24 HEURES CHRONO où l’écran est scindé en 4 de manière à suivre l’action sous divers points de vue. Dans certains carrés, des images d’archives et dans d’autres en parallèle, la version scénarisée où apparaît Milla Jovovich en tant que Docteur Tyler.
Le suspense est prenant même si Musclor a souvent trouvé que l’histoire était cousue de fil blanc…Mais le véritable trait de génie du réalisateur au nom imprononçable ( Olatunde Osunsanmi à vos souhaits ), c’est d’ immerger totalement le spectateur dans ce monde obscur et mystérieux qu’est l’hypnose et surtout ses effets au-delà de l’imagination…
Celle qui porte le film n’est PAS l’ actrice principale du casting comme on pourrait le croire, mais son équivalent «réel» dans la vraie vie et les images d’archives, l’interviewée illuminée : la psychologue Tyler . Ses traits, ses expressions, ses attitudes, tout vous fichera la frousse. Et vous serez bercés par le doux son de sa voix, quels que soient les phénomènes étranges auxquels elle a assisté. Phénomènes illustrés par les mises en image du réalisateur où apparaît Milla Jovovich. Malheureusement tous les jeux d’acteurs ne sont pas de cet acabit.. Mais la sauce parvient à monter malgré tout, c’est donc que ce n’est pas si mauvais !
Les rencontres du 4ème type, comme se plaisent à nous le rappeler Milla Jovovich en début de projection et Olatunde Osunsanmi à la fin, on y croit ou pas mais on ne peut nier les faits. Réels. Cette propension à vouloir nous faire croire au maximum est carrément palpable car malgré leurs discours qui veulent nous faire comprendre le contraire, on devine aisément qu’en fait le réalisateur «want(s us ) to believe». Et selon qu’on soit déjà convaincu de l’existence d’extra-terrestres ou juste perplexes, le film parvient finalement à une chose : nous faire sérieusement douter.
Voire se poser de grosses questions.
Voire coller les miquettes.
C’est donc interpellés par ce type de réalisations ( que Musclor connaissait déjà pour avoir vu d’autres films du genre, moi pas du tout ) que nous avons mené notre petite enquête sur le Net. Le film, comme toute réalisation adaptée de faits réels, présente avant le générique de fin des nouvelles des différents protagonistes. Mais en bons curieux, nous voulions en savoir plus.
Qu’était réellement devenue Abigail Tyler après l’affaire de Nome? La population continue-t-elle de nos jours à subir les affres de la chouette blanche? Nous avons trouvé toutes les réponses et je ne dévoilerai absolument RIEN dans ce billet volontairement !
Ainsi donc, si vous prévoyez de découvrir PHENOMENES PARANORMAUX sur grand écran, je vous déconseille vivement d’effectuer des recherches sur le Net puisque tout suspense serait réduit à néant . Alors que le regarder en ayant juste frissonné devant la bande-annonce vous promet 1h38 de doutes et de questionnements, avec pour les plus avertis d’entre nous ( comme Musclor, bien trop intelligent ) l’esquisse de la Vérité, suivie immédiatement du dénouement trouvable sur Internet. Bon là à froid, vous allez penser que c’est hyper tordu comme concept et vous n’entravez peut-être que dalle à ce que je raconte. Mais il faut absolument mener sa petite enquête ensuite sur le Net pour ne pas finir complètement taré.
Un film qu’il faut voir une fois au cinéma, dont la complexité ne nécessite pas de visionnage ultérieur ( parce que pinaise INCEPTION, va falloir que je le remate une demie-douzaine de fois avant de tout paner ) : une réalisation originale, des acteurs convaincants , une histoire a faire froid dans le dos sans effusions de sang , et quelques sursauts seront au rendez-vous.
Toutefois si vous êtes facilement impressionnables et/ou influençables, vous risquez de ne pas fermer l’oeil pendant un petit moment sauf si vous emmenez à vos côtés un être lucide et intelligent comme Musclor ( rho si on peut pu déconner ). En somme une production cinématographique pas inoubliable mais originale et distrayante qui vous chamboulera l’esprit jusqu’à rechercher de plus amples informations .
Un billet où j’ai bien galéré pour ne pas dévoiler Ze information importante qui justifie ma satisfaction globale :
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