(COUTURE) Une robe printanière pour mademoiselle LaLutine 🌷

« Whaaat ?? LaLu écrit dans la catégorie Couture de son blog ?! Mais il va neiger pendant ce weekend pascal les gars. »

Ne soyez pas langue de flûte, voulez-vous. Et puis d’ailleurs ce n’est même pas d’un tuto dont il s’agit aujourd’hui, ET TOC.😝

Je voulais juste vous raconter que pour motiver les beaux jours à se pointer le plus vite possible, j’ai cousu en plein mois de Février…une robe à manches ultra courtes.🙃 (Ma stratégie a marché : il fait beau. Ne me remerciez pas.)

Mais attention, pas n’importe quel modèle de robe !

Vous savez peut-être que je suis frileuse à l’idée de coudre des vêtements : j’ai toujours peur que la taille soit mal ajustée. Pourtant c’est complètement crétin : j’ai reçu un magnifique mannequin de couture à Noyel.

Alors pour éviter d’être déçue par une pièce que je couds pour moi (genre le popotin qui ne passe finalement pas…)  et surtout parce que ça me fait plaisir, comme d’habitude, je préfère coudre des vêtements pour mes nains.😇

Cette fois-ci l’heureuse élue était LaLutine.

Pourquoi ce patron ?

J’ai choisi le patron de la robe Mademoiselle de CHUT CHARLOTTE. Et ceci pour plusieurs raisons :

• un gros crush sur la coupe :  originale pour une robe toute en fluidité avec le bon choix de tissus ! Et surtout ce magnifique dos en V. De base, je trouvais cette robe très distinguée, parfaite pour un cortège de mariage…Sauf que techniquement, nos copains ne se marient pas tous les quatre matins. Et pour lui donner un air plus décontracté, encore une fois j’ai tout misé sur le choix du tissu. Pour moi, Mademoiselle ne devait pas être une robe de cortège, mais une robe portable au quotidien !
• Le modèle ne me semblait pas très difficile à réaliser…Surtout lorsque j’ai vu qu’il y avait peu de pièces à assembler ! (L’expérience m’apprendra que ce n’est pas un critère qui augure de la difficulté.)

Le choix des tissus

C’était ultra important car je souhaitais trouver en guise de tissu principal quelque chose de fluide et léger sans toutefois être transparent. Il me fallait un motif moderne que j’allais « couper » avec un tissu uni. Et si possible des couleurs qui pètent, et que LaLutine ne porte pas souvent ! J’imaginais une robe pétillante, qui respire le soleil et la bonne humeur.

Et c’est en arpentant le site de MONDIAL TISSUS que je suis tombée sur mon Saint Graal. J’ai littéralement flashé sur cette popeline de viscose Flora bordeaux signée Eglantine et Zoé. J’ai looogtemps hésité avec la version vert forêt. Mais je me suis mise au diapason de la couleur Pantone 2023 : Viva Magenta ! J’ai donc jeté mon dévolu sur cette version bordeaux. Et je ne l’ai pas regretté un seul instant.

Pour la couleur unie, je souhaitais qu’elle soit contrastante tout en restant harmonieuse avec les teintes de mon tissu principal. Mon choix s’est naturellement porté sur le blanc. Et il ne fallait pas tomber dans le piège du tissu transparent ! Une cretonne unie était toute indiquée.

La guerre des boutons ?

Enfin, j’étais d’abord partie sur une idée de boutons pression pour les manches. (histoire de ne pas me casser la nénette avec des boutonnières.)(hashtag partisane du moindre effort). Mais en y réfléchissant, l’idée des pressions me plaisait moyen-moyen : il suffisait que LaLutine (ou un copain) tire un peu trop fort pour se retrouver à oualpé et/ou arracher les manches. Et puis des pression plastique qui brillent, c’est peut-être un peu trop enfantin sur une robe de fillette je trouve.

Du coup, histoire que mes boutons soient archi-raccords avec le reste de la robe, je me suis lancée avec les boutons à recouvrir ! C’était la première fois que je tentais, et je dois dire que c’est assez facile à réaliser. Et surtout c’est la classe internationale d’avoir des boutons recouvert du tissu qu’on souhaite !

Matériel utilisé

J’ai cousu la robe en taille 10 ans, soit la taille maximale du patron que je possède. Depuis CHUT CHARLOTTE a ajouté les tailles 12 et 14 ans dans son fichier pdf ! LaLutine mesure plus d’1.4m à 7 ans, donc c’est bon de savoir que je pourrai refaire la robe dans quelques mois, hahaha.

Voici donc l’ensemble du matériel/du tissu acheté pour coudre cette taille 10 ans :

Naissance de la robe : un accouchement difficile 😆

J’ai pas sué sang et eau mais presque.

En tout cas j’ai :

• enchaîné des galères encore inconnues jusqu’ici. Citons dans le désordre un pétage d’aiguille machine en 3 morceaux. Ou encore un fil machine qui casse régulièrement. Je pense que ma MAC d’amour va avoir besoin d’un petit tour chez le réparateur pour un petit entretien. Son tout premier en 6 ans, c’est un peu beau quand même.
• dû faire tomber une épingle dans mon tapis poilu puisque Musclor s’est enfoncé 4cm de métal dans le iep. (ouais : ça fait mal.)
• cru avoir régressé intellectuellement en lisant les explications du patron. Osskour j’ai le QI d’un caillou. On y revient plus en détails dans les lignes qui suivent.

C’est qui le patron ?

Je suis une habituée de la couture d’accessoires (notamment des sacs) à l’aide de patrons et explications ultra-détaillées pour que toutes les coutures tombent au milipoil de cul près. Souvent les explications font 30 pages, mais parce qu’on t’explique tout bien, avec des schémas élaborés (qui ne t’empêchent pas de faire des conneries de temps en temps mais soit.)

Aussi, quand j’ai découvert que les explications d’assemblage de la robe Mademoiselle tenaient en 5 pages, je me suis naïvement dit :

Laissez-moi vous dire que je me suis fourrée le doigt dans l’oeil jusqu’au coude.

(C’est pas moi.)

En vrai quand tu n’es pas une habituée de la couture de fringues, on va pas se mentir : 5 pages d’explications, c’est un peu léger.

Je vous dis pas le temps que ça m’a pris pour réfléchir aux coutures qui liaient la doublure au corsage par exemple. La première fois, j’ai réfléchi 15 minutes. J’ai mis 20 minutes à épingler comme il fallait (pensais-je). J’ai vu que j’allais faire de la m*rde avant même de coudre. J’ai défait mon éplingeage. J’ai réfléchi 15 minutes à nouveau. J’ai ré-épinglé pendant 20 minutes. J’ai cousu. Et…. j’ai fait de la m*rde. Trente minutes pour tout re-défaire et j’ai abandonné la robe pendant quelques jours. (oui j’étais fâchée).

Qui m’a doublée ?

Ah pis tiens la doublure parlons-en ! Je ne pensais pas me fader de la couture à la main : beh si. Lorsqu’on choisit la version « corsage seul doublé », il faut se farcir touuuuuuute la dernière ligne de couture à la main. L’angoisse. Ca m’a tellement soûlée que mes points à la main mesurait 1 cm chacun 😂. (Mais nooon c’est pas du boulot de gougnafier, ça se voit pas.)

(Pour celleux qui ont l’habitude de coudre des vêtements, la difficulté réside dans le fait que d’habitude, on lie souvent doublure et tissu par les manches. Sauf que sur ce modèle, les boutons sont situés sur les manches. Il n’y a pas d’autre ouverture dans la robe. Donc la doublure ne s’assemble pas par là !)

Ce soir c’est ceinture.

J’avais une grosse appréhension avec la ceinture, puisqu’il fallait qu’elle soit parfaitement alignée sur tout le tour de la robe. En fait ça s’est très bien passé de ce côté-là.😌 Bon alignement, ajustement parfait à la jointure des deux morceaux. Un vrai perfect.

On passera rapidement sur le fait que la naissance de ce joli drapé en V ne soit pas parfaitement au milieu dans le dos. De toute façon LaLutine bouge tellement (et en permanence) que ce léger décalage se voit à peine :

Les boutons tout jolis tout ronds.

Je m’attendais à une vraie boucherie. Et en fait recouvrir des boutons c’est bête comme chou. Surtout lorsque comme moi, vous les achetez dans un set contenant l’outil adapté pour les recouvrir. Une vraie révélation ! Je pense que ce ne seront pas mes derniers boutons personnalisés.

Conclusion(s) sur la Mademoiselle printanière

LaLutine adore sa robe. ❤️ Voilà c’était le premier truc à signaler. Bon, elle a quand même trouvé le moyen de dire en preums « ah mais elle n’arrive QUE là ?? » en découvrant que la robe ne lui descendait pas jusqu’aux chevilles. (Pas folle la guêpe : la gamine passe son temps à faire de la gym. Sa mère sait bien qu’elle peut craquer une robe longue cousue-main en deux temps trois mouvements hein.)

De mon côté, malgré tous les écueils rencontrés et ses quelques défauts, je suis fière de cette cousette. Parce que je ris (jaune) encore lorsque j’ai lu sur le net que « le patron est facile : en moins d’1h30 découpes comprises, la robe était finie ». 

Mais MéGA LOLILOL.

Je pense que tu peux en effet multiplier cette durée par 10 pour obtenir mon temps réel de création…dont 90% du temps à cogiter parce que j’étais sûre que je bitais de travers. (spoil : la plupart du temps c’était le cas 😂😭.)

En effet, ce patron comporte peu de pièces et finalement il y a peu de lignes de couture. Mais je dirais qu’il s’agit tout de même d’un patron de niveau intermédiaire car pour moi les explications ne sont pas limpides. Et quand je passe plus de temps à découdre qu’à coudre, forcément ça me gonfle.

La vérité c’est que quand je vois le résultat, j’ai envie d’en coudre une autre sur-le-champ.😍 (mais comme je n’ai pas pensé à prendre des notes, je sens que je vais encore galérer, bwahahaha.) Le résultat est pile comme je le souhaitais : la robe est originale et plutôt distinguée. Grâce à ce tissu que je surkiffe, elle est légère, fluide et pas trop protocolaire !

En somme, elle m’a donné envie de continuer l’aventure de la couture de vêtements ✌️.

Je me suis donc trouvé deux missions : coudre à LaLutine une chemise de nuit et une robe longue…mais ample, très ample la robe longue 😉.

Et pour vous les vêtements cousus main, c’est un peu ? Beaucoup ? A la folie ? ❤️