En 2010, je me suis intéressée au site du Pingouin bleu me proposant de donner mon avis sur des lieux touristiques. Par un concours de circonstances assez énorme et une moule pas possible, en écrivant une opinion , une seule , j’ai gagné un séjour de 2 nuits pour 2 personnes à l’hôtel DE BANVILLE , situé dans le XVIIème arrondissement de Paris.
J’ai décidé d’ inviter avec moi ma Momon chérie puisqu’elle aussi n’avait jamais mis les pieds dans un hôtel parisien 4 étoiles et c’était également l’occasion de jouer les touristes en plein mois d’Août ( j’ai même pu choisir la date hiiii ! ) alors que nous habitions à 30km de Paris.
Outre les deux nuitées passées dans cet établissement 4 étoiles, nous avons également profité de nos petits-déjeuners – offerts – et avons siroté nos deux coupes de champagne – offertes – dans une ambiance respirant le luxe et le raffinement.
Je m’attendais à du miteux, j’ai gagné du très lourd.
Mais la classe a un prix et sans mon derrière bordé de nouilles à ce concours, je n’aurais JAMAIS pu me payer une telle suite !
L’hôtel est situé dans un immeuble cossu et son repérage s’avère facile grâce aux petites tentures rouges qui ornent les fenêtres des 3 ou 4 premiers étages.
Dès le seuil franchi, on devine qu’on n’aura pas droit aux mêmes prestations que dans un Formule 1 : un immense piano à queue noir trône devant les portes d’entrée tandis que se tiennent sur les deux côtés de la pièce des fauteuils moelleux et de petites tables basses donnant un aspect calme et cosy à l’ensemble.
Au bout à gauche se tient le comptoir de la réception. Durant notre séjour, il y avait toujours quelqu’un derrière, prêt à répondre aux attentes des clients.
Au fond à droite ( et je maintiens ) se tenait le petit bar. Nous avions choisi de déguster nos coupes de champagne sur notre terrasse donc nous ne sommes pas restées au rez-de-chaussée. Malgré sa taille relative, il est lui aussi décoré avec goût et soin dans un style contemporain.
On nous a même proposé de prendre des olives pour accompagner nos flûtes. Les fraises eurent été plus classieuses mais quand c’est gratuit, on ne fait pas sa difficile hein !
Concernant le salon, même s’il était souvent desespérement vide et calme, nous savions que le piano-bar anime l’hôtel le mardi soir. En dehors de ce soir-là, nous n’avons vu personne se prélasser dans les grands fauteuils mis à disposition.
J’ai vraiment trouvé la décoration générale de très bon goût, aucun signe de mamification à signaler : pas de grosses fleurs sur les tapisseries, pas de tapis en peau de mouton, pas d’abat-jour douteux. Le style est résolument moderne et contemporain mais très chaleureux grâce à l’utilisation des couleurs rouge beige et noir, et pas du tout tape-à-l’oeil genre énormes lustres de cristal et dorures partout comme se plaisent à en étouffer l’atmosphère certains établissements haut-de-gamme.
Le check-in s’est effectué très rapidement . Je pensais avoir à m’expliquer trois plombes pour dire que j’avais gagné à un concours et blablabla, et que nous avions aussi les petits-déjeuners offerts et deux flûtes de champ’, et gnagnagna. Le Sieur, très aimable, ne nous a pas regardé de haut ( il faut dire qu’on se sentait très très gênées, pauvrettes modestes que nous sommes dans un tel lieu ! ), a simplement vérifié mon identité et m’a félicitée pour le concours.
Nous avons furtivement jeté un coup d’oeil aux tarifs : 450 euros la nuitée dans la chambre d’ Amélie ( celle que nous avions gagné hiiiiii ! ) ou encore 500 euros dans l’appartement de Marie !!!
J’ai failli m’étouffer devant ces prix de dingue, mais l’envie d’hurler de joie a pris le dessus puisque j’étais trop contente de bénéficier non pas d’une chambre standard, mais de LA chambre d’Amélie, tention…
Puis le Sieur nous remit la carte magnétique de notre chambre, me donna les codes et mots de passe pour profiter du Wifi pendant 24 heures en me précisant que je devais venir chercher les nouveaux codes le lendemain ( chose que je n’ai pas faite, mais le wifi fonctionnait toujours et je n’ai pas eu de supplément à payer ), me confirma bien que tous nos petits-déjeuners étaient offerts et qu’il nous était possible de les prendre au buffet ou dans notre chambre ( hiii le panard ! ) et me félicita encore une fois pour ma réussite au concours. J’aime qu’on me caresse dans le sens du poil.
Le jour suivant, j’ai osé aller lui demander si nos deux coupes de champagne nous étaient effectivement offertes comme le promettait le lot du concours ( je veux toujours être sûre, deux précautions valent mieux qu’une quand on voit les tarifs de ce genre d’hôtels ) Avec un sourire, celui-ci était prêt à nous offrir la bouteille ! En toute humilité, je lui ai donc dit qu’il s’agissait bien de deux coupes offertes, et pas de la bouteille entière.
Je suis trop honnête comme gonzesse.
Le check-out s’est effectué tout aussi rapidement : après nous avoir demandé si nous avions consommé dans le mini-bar ( ça va pas non? pas folles ), il récupéra notre pass magnétique et le questionnaire de satisfaction qui était à disposition dans notre chambre. Toujours aussi aimable, il nous demanda si notre séjour nous avait apporté entière satisfaction, ce à quoi nous avons répondu que tout avait été parfait. J’ai failli ajouter «encore plus jouissif quand c’est gratos» mais je me suis ravisée.
Grâce au site Internet très élaboré aux couleurs de l’hôtel de Banville ( rouge & classouille ), j’ai appris que l’établissement proposait aussi des soins en chambre ( des massages relaxants, rhooo me faîtes pas dire ce que j’ai pas dit ! ), un service de pressing , de transferts vers les aéroports de Paris et de location de voitures .
La chambre dont nous avons profité n’était pas n’importe quelle chambre.
En effet, l’hôtel propose des chambres supérieures mais également l’ appartement de Marie et la chambre d’Amélie. C’est dans cette dernière que se sont déroulées nos deux nuitées.
Après avoir emprunté l’ascenseur grimpant jusqu’au 6ème étage, nous devons emprunter l’escalier et son tapis rouge pour accéder au 7ème et dernier étage, là où se situent les paliers des prestigieuses chambres d’Amélie et de Marie.
Toutes les chambres de l’hôtel portent un nom écrit en lettres lumineuses sur le seuil de la porte . Déjà ça claque .
La belle porte rouge franchie, nous pénétrons dans la chambre d’Amélie…
Et là WouHaOuuuu !!!
Ce qui frappe immédiatement, c’est la taille ( je suis toujours impressionnée par la taille mouhahaha ) : très spacieuse, décorée avec goût , le kiff.
Je n’ai même pas l’impression d’être dans un établissement hôtelier mais plutôt dans le cocon d’une chambre d’hôte, la classe en plus.
Les murs sont d’une teinte légèrement rosée et les meubles sont en acajou.
Juste devant nous se situe le lit d’aspect très confortable et carrément balèze ainsi que deux tables de chevet, un bureau, un meuble d’appoint, un autre bureau où siègent téléphone et station Ipod, et enfin un petit meuble mansardé où trône une télévision LCD écran plat.
Nous nous précipitons vers la porte-fenêtre de la chambre pour admirer notre petite terrasse. Une vue dégagée s’étale devant nous : nous admirons ainsi la tour Eiffel , l’ Arc de Triomphe mais aussi la butte Montmartre . Une table et deux chaises en fer forgé aménagent ce petit espace qui domine l’hôtel. C’est décidé : on va pas se farcir les étages à descendre pour profiter du buffet du petit-déj, on dégustera ceux-ci en mode bobos parisiennes : en peignoir, les cheveux en bordel, sur notre balcon fleuri privé, avec vue sur les toits et les monuments de Paris, hiiiii !
La commande alimentaire par téléphone s’est révélée très agréable, une dame très enjouée répondit à toutes mes questions ( parfois stupides ) sans broncher.
Cinq minutes plus tard, un garçon nous apportait notre énorme plateau de petit-déjeuner et la posait sur la terrasse. Le panard ! ( oui je me répète et alors? )
Séparée de la chambre par de beaux rideaux rose pâle, la salle de bains a failli filer une crise cardiaque à mon organe de pouffette.
Une baignoire sur pieds occupe le milieu de la pièce tandis que deux lavabos surmontés de miroirs l’entourent.
Sèche-serviettes , coffre-fort , chaussons et peignoirs viennent nous confirmer que nous nous trouvons dans un hôtel de luxe.
D’ailleurs, les produits fournis par l’hôtel ne manquent pas : cotons-tiges , disques démaquillants , savons , shampooings , soins hydratants et même lustrant à chaussures !
Evidemment j’ai tout embarqué en quittant la chambre et j’aurais eu assez de force que j’aurais aussi emprunté la baignoire sur pieds. Elle a d’ailleurs morflé un tantinet après que je l’ai dépucelé des comètes Lush et la femme de chambre a dû me maudire le lendemain avec les traces de ouf sur l’émail. Mais c’était le panard ! Même que j’ai foutu de l’eau par terre en me rinçant parce que la baignoire sur pieds au milieu de la salle de bains, c’est suprabeau mais ça relève de la mission au moment d’utiliser la poire de douche pour ne pas en foutre partout.
Absolument RIEN ne manque à la pouffe dans cette salle de bains . On peut venir séjourner en gros touriste à l’Hôtel de Banville façon «je pars en voyage avec un mini sac-à-dos» ( mais un gros paquet de thunes fourré dedans ) que ce n’est pas un problème : tout est pensé pour que l’on passe un séjour loin des «merde, sans mon sèche-cheveux je ne peux pas sortir avec cette tronche», «je SAVAIS que j’oubliais mon démaquillant» etc etc..
Le seul point sur lequel on pourrait émettre une remarque, c’est sur l’état des murs de la chambre et la moquette. Cette dernière, de couleur beige, est parfois tâchée. Nous avons d’ailleurs compris pourquoi après avoir malencontreusement laissé notre porte-fenêtre ouverte pendant une journée pluvieuse.
Les murs quant à eux laissent de temps en temps apparaître quelques petites fissures mais rien d’alarmant. Un bon coup de peinture et on n’y verra que du feu.
Une petite frayeur me revient en tête : mes 5 minutes d’acharnement sur le verrou des WC. Quand j’étais enfermée à l’intérieur évidemment, sinon c’est moins drôle.
Comme nous n’avons pas profité du service de restauration proprement dit mais uniquement du plateau de petit-déjeuner servi en chambre , je ne donnerais mon avis que sur ce dernier.
En vadrouille dans toute la Capitale pendant de longues heures, vous pensez bien qu’on n’allait pas revenir à l’hôtel pour déguster des plats certainement corrects mais hors de prix.
Tous les matins, nous avions donc la possibilité de commander thé, café, chocolat chaud ainsi que viennoiseries, pains et salades de fruits. Avec supplément, nous aurions pu étoffer notre plateau et l’agrémenter d’oeufs brouillés ou d’omelette ( 4 euros dans mon souvenir ) mais aussi de tout un tas d’autres mets appétissants.
Le petit-déjeuner de base servi au buffet ou en chambre, est proposé au tarif unique de 20 euros. Pour ce prix, vous aurez donc votre boisson chaude, un jus d’orange fraîchement pressé, une salade de fruits maison , mais aussi petits pains et mini-viennoiseries. Avec bien sûr les éternels petits pots de confiture et de miel et la dose unique de beurre.
Les mini-viennoiseries étaient excellentes, j’ai d’ailleurs regretté que nous n’en n’ayons pas plus ( la pouffe est une goinfre surtout quand c’est gratuit ) : un croissant, un pain au chocolat et un pain aux raisins par personne, c’est suffisant mais quand on est gourmande, on en veut toujours plus !
Je suppose par ailleurs que le buffet devait être à volonté, une option à envisager si vous êtes un gros mangeur.
Un point négatif : notre table de terrasse n’a pas été nettoyée entre le premier et le second petit-déjeuner et c’est un peu désoeuvrées que nous avons frotté la table avec des mouchoirs pour enlever les traces de lait et de miel de la veille…
Situé sur le boulevard Berthier dans le XVIIème arrondissement, la situation géographique de l’hôtel est excellente car la proximité directe de la Place de l’Etoile, de la Porte Maillot et d’ Opéra est idéale pour des séjours touristiques ou à vocation professionnelle.
Cependant nous étions bien loin d’avoir à supporter le fourmillement permanent de ces lieux : notre séjour fut très calme. Les doubles vitrages et notre situation en hauteur y ont sûrement contribué.
A 100 mètres de l’entrée de l’hôtel se situe la station de métro Porte de Champerret qui grâce à la ligne 3 vous emmènera tout droit dans le centre de Paris.
Les premiers arrêts de bus se trouvent à 50 mètres de l’hôtel.
Si toutefois vous préféreriez profiter d’un taxi, la réception se charge de vous le commander. A noter également que le personnel parle très bien anglais et pourra vous aider à vous orienter.
Il est par ailleurs très facile de rejoindre l’ Arc de Triomphe à pieds depuis l’hôtel, ainsi que le Parc Monceau et pléthore d’endroits touristiques ou agréables au coeur de Paris.
Cette situation un peu en retrait du brouhaha de la porte Maillot et des attractions touristiques est vraiment idéale , en regard des transports en commun vraiment faciles d’accès depuis l’hôtel.
On peut toutefois regretter le manque d’animations sur ce boulevard Berthier : des bâtisses cossues à perte de vue mais pas de restaurants ou de bars karaoké dans le coin..
Franchement ça ne m’a pas gênée car claquées comme nous l’étions après des heures de marche sous le cagnard parisien, on aspirait qu’à une seule chose : pioncer. Et dans le merveilleux lit confortable où nous nichions ( oui : nichions ) j’aime autant vous dire qu’on n’avait pas besoin de somnifères pour tomber comme des masses !
Je garderai un souvenir IMPERISSABLE de mon premier séjour dans un hôtel luxueux de Paris. Bon par contre ce sera sans doute le dernier vu les tarifs prohibitifs pratiqués. Nous avons passé deux nuits paradisiaques dans une chambre ( que dis-je ? une suite ! ) romantique à souhait, spacieuse, confortable , décorée avec goût et fonctionnelle .
Quand en plus, la-dite suite propose une vue imprenable sur des lieux emblématiques de la capitale, que l’accueil et l’offre de services est au rendez-vous et que la propreté est impeccable, ça me cloue le bec. Et pourtant vous savez comme je suis difficile !
Il faut toutefois noter que sa situation géographique, si elle est excellente pour s’immerger au coeur de Paris en quelques minutes de marche, possède un double tranchant : certains trouveront le Boulevard Berthier calme, trop calme, limite angoissant . Pour nous, c’était vraiment l’idéal pour se reposer en toute sérénité après nos journées de tourisme harassantes !
Malgré tout , le luxe se paye… Et il se monnaye TRES cher à Paris !
Tandis que je déambulais dans cette jolie chambre tout-frais-payés , que je sirotais tranquillement ma coupe de champagne avec Momon sur notre balcon fleuri , tout en admirant béatement la vue sur la Capitale, je me disais simplement que JAMAIS je n’aurais pu me payer une nuitée dans cette chambre , et qu’en regard du prix pour une seule nuit ( 450 € la nôtre, pour mémoire ) je préférais largement m’offrir une semaine complète dans un hôtel plus modeste , de l’autre côté de la Méditerranée…
Mais les prestations étant excellentes et si vous en avez les moyens ( ou si vous comptez mettre le prix dans une demande en mariage originale et gnangnan à souhait ) , allez-y vous ne regretterez pas votre passage dans cet hôtel luxueux qui mérite largement ses 4 étoiles !
Satisfaction : 9,5 / 10
0 Commentaires
lalutotale
22 avril 2013 20 h 06 minle genre de cadeaux que j’aime 🙂
lesvernisdalex
22 avril 2013 19 h 58 minAlors ça vraiment, c’est top!
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