J’ai profité de l’été 2011 et de la désertification de Paris par les autochtones pour m’engouffrer le soir venu dans des salles de ciné bien fraîches. Mais uniquement pour me gaver de comédies.
Un soir, je réussis à convaincre Musclor de se taper un japonais ( façon de parler ) et un petit film dans la foulée. J’ai ramé mais j’ai réussi : Musclor veut bien aller découvrir HORRIBLE BOSSES en VO ( soit « Comment tuer son boss? » en français, encore une fois un titre merdique qui laisse déjà présager du scénario…bref ).
J’avais vu d’un oeil la bande-annonce mais surtout SURTOUT il y avait Kevin Spacey dedans.
La gente féminine ne me comprend jamais lorsque j’avoue qu’il est de loin, de trèèèèès loin mon acteur préféré et que je n’aurais pas besoin de me faire payer pour lui faire des saletés.
Quant à Musclor, je le soupçonne d’être venu au cinoche après avoir lu que Jennifer Aniston incarnait une grosse nymphomane. Mais bon. C’est un homme. Et avec mon Kevin Spacey, j’allais pas la ramener.
Au final , je me suis tellement bidonnée avec COMMENT TUER SON BOSS? que j’ai eu envie de vous en parler , histoire que vous le découvriez par vous-mêmes. Je suis vachement sympa parfois, je sais.
Ce film, c’est avant tout l’histoire de trois types qui se connaissent bien et qui souffrent de déboires bien différents avec leurs patrons respectifs :
Mon premier adore bosser dans son entreprise de produits chimiques . Il est comme cul et chemise avec le grand patron qui lui promet un bel avenir dans sa société. Mais un jour paf, ce crétin de boss sympa fait une attaque et du coup, c’est le fiston qui reprend les rênes : LE BLAIREAU . Colin Farrell est méconnaissable en abruti sans cheveux archi-camé.
Mon second est assistant dentaire . Tout pourrait bien se passer s’il n’était pas fiancé avec sa copine qu’il aime et que surtout SURTOUT sa patronne n’était pas une grosse tarée. Enfin «grosse», je me comprends. Y a plus moche que Jenifer Aniston dans le genre bombasse liftée à donf. Toujours est-il que réclamer le zob de son subordonné fait parti du quotidien de LA NYMPHO .
Mon dernier travaille dans la finance . Son boss lui fait miroiter une promotion de directeur adjoint des ventes depuis des mois. Sauf qu’il ne l’aura pas. Cette incarnation de l’antipathie capable de virer un employé pour deux minutes de retard s’autoproclamera directeur adjoint. LE PSYCHO. On ne pouvait rêver mieux que Kevin Spacey dans ce rôle.
Mon premier s’appelle Kurt.
Mon second se nomme Dale.
Mon dernier c’est Nick.
( Je ne spoile rien puisque l’affiche du film parle d’elle-même )
Trois patrons tarés donc , pour trois employés au bord de la crise de nerfs .
Alors qu’ils les poussent à bout, ceux-ci se concertent un soir autour d’une bibine et envisagent en riant sous cape de tuer leurs patrons respectifs.
Mais les patrons vont commettre le méfait de trop et les trois amis se mettent alors en tête de les liquider.
Pour de vrai.
L’humour est absolument omniprésent. S’il est très potache dès les toutes premières minutes du film, c’est pour présenter et forcer les traits des patrons tyranniques. Les acteurs «confirmés» au coeur du trio Spacey-Aniston-Farrell s’en donne à coeur joie. On sent qu’ils n’ont plus à confirmer leurs talents d’acteurs et se lâchent complètement dans des rôles de frappadingues. Cette première demie-heure d’humour un peu lourdingue était selon moi nécéssaire.
Là où les fous rires débarquent , c’est dans la mise en oeuvre des homicides . Est-ce déplacé de s’en payer une bonne tranche sur un sujet aussi grave que des assassinats? Dans ce film, pas du tout ! Tout est prétexte à la rigolade. Je ne vous dévoilerai aucun passage poilant pour ne pas vous enlever toute la saveur rocambolesque du scénario, mais pourtant ce ne sont pas les exemples qui manquent dans ma tête 😅 .
Soulignons le rôle secondaire de Jamie Foxx, absolument impayable en «truand» et surtout avec un surnom de voyou absolument… incomparable. C’est sûr, il ne doit pas avoir d’homonyme sur Terre.
Je crois que dès le milieu du film, dès que je voyais sa tronche, je me bidonnais immédiatement.
Mais il me semblait également indispensable de souligner la performance d’acteur remarquable des trois protagonistes principaux, les trois amis qui rêvent de trucider leurs boss :
- Jason Bateman ( que j’ai déjà vu dans une série mais impossible de me rappeler laquelle ) en mec posé semble prendre la tête du trio. Un peu la tête «pensante». Oui je mets entre guillemets parce que quand on voit le pétrin dans lequel les potes se collent, on se demande si ils ont la lumière à tous les étages.
- Jason Sudeikis en employé dévoué trop porté sur les foufounes est absolument irrésistible, surtout quand il laisse l’ADN de son popotin partout..
- Charlie Day en mec harcelé sexuellement par sa patronne est à pleurer de rire lorsqu’on sent qu’il est sur le point de craquer. Déjanté, c’est sans doute le mot qui le qualifierait le mieux !
C’est rare que je ne trouve aucune erreur de casting dans une comédie.
Pourtant dans COMMENT TUER SON BOSS? il faudra être bien difficile pour en dénicher une ! Kevin Spacey est un psychomaniaque à t’en fiche la frousse, Jennifer Aniston une nymphomane de premier ordre et Colin Farrell un drogué à se pisser dessus de rire. Quant aux acteurs jouant les employés, je n’en connaissais qu’un seul ( de vue ) et pour moi, ils sont tous trois de véritables révélations tant ils sont excellents.
J’ai beau retourner les scènes dans tous les sens, non décidément, je ne trouve aucune fausse note dans le jeu des acteurs. Et je me dis que ça doit être hyperdur de travailler sur un film comme celui-ci, tant j’ai ri à gorge déployée tout du long. Ils ont dû bien se bidonner. ( d’ailleurs je vous conseille de rester jusqu’à la fin de la séance pour assister à un petit bêtisier sympa ).
Si vous voulez voir une comédie où trois acteurs reconnus par le métier se lâchent complètement dans des rôles de déglingos, c’est le moment ! Jennifer Aniston en particulier est carrément à contre-emploi dans son personnage vulgaire et aguicheur au possible. Colin Farrell est le parfait contraire d’un beau gosse. Kevin Spacey est l’incarnation du psychopathe maniaque. C’est absolument jouissif que de tels acteurs aient accepté d’endosser de tels rôles !
C’est bien beau de rire mais encore faudrait-il que le scénario tienne la route.
Pour ma part, c’est comme ça que je reconnais les bonnes comédies : on part sur une intrigue toute simple, et les évènements s’imbriquent ensuite sans discontinuer, dans un rythme soutenu.
Dans COMMENT TUER SON BOSS? il n’y a aucun temps mort, et c’est carrément appréciable. Tout roule comme sur des roulettes, tout va comme Papa dans Maman. Les gags s’enchaînent et les répliques font toujours mouche.
D’ailleurs prêtez bien l’oreille, il y a de petites répliques et vannes semées deci-delà et il y en a une où j’ai failli exploser de rire, avant de me rendre compte que j’étais déjà la seule à pouffer car personne n’y avait fait attention. Il y a de vraies pépites dans les dialogues, on ne s’ennuie pas une seule seconde !
L’heure quarante de COMMENT TUER SON BOSS? file à toute allure . C’est bien simple, quand le générique est apparu, j’étais déçue que ça se finisse déjà !
De plus j’ai aimé que l’histoire ne soit pas cousue de fil blanc. Les situations sont tellement cocasses que rien n’est prévisible dans ce film, de ou des homicides aux conséquences que tout ce joyeux bordel engendre. C’est un véritable tourbillon dans lequel vous ne pourrez que tomber en vous bidonnant sans arrêt.
Vous l’aurez compris : j’ai a-do-ré ce film !
Tant pour son scénario bien ficelé et son histoire toute simple que pour sa réalisation sobre mais rythmée , en passant par des interprétations sans faille et des personnages à pleurer de rire.
J’étais complètement sous le charme de cette comédie américaine que je juge un cran au-dessus des VERY BAD TRIP un peu trop potaches à mon goût.
Des fous rires et Musclor qui avait la banane tout du long : il en faut peu pour être heureux. Par contre je vous déconseille formellement d’aller visionner sa bande-annonce. Je trouve qu’elle révèle pas mal de pépites du film et juge bien dommage de se priver de bons fous rires directement en salles. De plus, elle est bien trop longue oh oui, ce qui est généralement signe de navet. Or COMMENT TUER SON BOSS? n’en est pas un !
Un concentré de bonne humeur absolument délirant , un bon moyen de décompresser. Ca en vaut la peine , parole de Lu !
Satisfaction : 9 / 10
0 Commentaires
lalutotale
5 août 2013 22 h 29 minlol effectivement je vois que tu as retenu les passages sympatoches ^^
Audrey
5 août 2013 21 h 14 minje l’ai adoré ce film, en particulier quand ils renversent la coke et que l’autre se met la brosse à dent dans le cul! (très glamour)
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