Avant mon déménagement en 2011, j’avais une baignoire et je profitais alors des bienfaits de toutes les lusheries mousseuses et odoriférantes qui me détendaient du bulbe après une dure semaine de labeur en toutes circonstances. Mais certaines furent de cruelles déceptions.
J’ai les boules. Voilà c’est dit.
J’ai toujours été une adepte des pains moussants de Lush depuis la première heure : des pavés tout durs qui permettaient de s’offrir pour un prix assez modique, le luxe de trempouiller quatre ou cinq fois dans une eau parfumée, colorée et qui ô joie, formaient de véritables Everest de mousse.
Seulement je suis aussi une Lush-addict et en tant que telle, je peux difficilement résister aux produits intelligemment achalandés dès lors que je mets un orteil dans une boutique Lush – marque anglaise, produits presque tous naturels, cosméto-éthique concernant les tests sur animaux, emballages réduits et blablabla.
● Ma toute-toute première fois avec une comète , le Jardin Anglais, s’était soldée par le vociférement d’un tas d’inepties à l’encontre des merdouilles flottantes qui restaient scotchées sur les parois de ma baignoire une fois l’eau évacuée.
Les comètes restèrent à tout jamais dans mon esprit associées à un échec sans commune mesure : une odeur, de l’eau colorée et c’est tout. Pas de mousse.
Au prix que ça coûte, autant balancer une boîte de sachets de thé dans l’eau bouillante de sa baignoire.
Mais comme je suis influençable et faible, j’ai recraqué.
● En tant que pouffe, j’aime ce qui est rose, j’aime Lush et j’aime les avis de mes copines qui écrivent des avis sur du Lush rose.
Elles ont toutes aimé au moins une fois une comète de la marque et vu mon expérience précédente, j’ai voulu me prouver intérieurement que j’étais une pouffe, une vraie.
Puis devant l’annonce du thème« une boule », j’ai rejeté l’idée d’écrire un avis érotique pour me re-concentrer sur ce qui m’avait autrefois déçue avec Jardin anglais : une comète Lush.
● Après une journée harassante, je me suis dit que c’était le moment de sortir une boule parmi les innombrables produits accumulés ces dernières années. Je les ai soigneusement alignées , longuement contemplées et sniffées, pour en retenir une dont l’aspect était pouffy à souhait : la Youki-hi, qui s’avérait être une des plus anciennes à avoir élu domicile dans mon placard à lusheries, puisque achetée lors de ma première visite dans la boutique rue de Buci, à Paris.
●J’attends dans bain qu’il éveille mes 5 sens : j’aime à fermer les yeux et m’imaginer gambadant dans un pré, entièrement nue, juste entourée de fleurs et de petites coccinelles. Si les pains moussants remplissent leur tâche à merveille, j’attendais au pied levé Youki-hi.
Comme 90% des comètes Lush , une boule pèse 200g. A l’époque où je l’ai achetée, elle était encore emballée dans du plastique ( pas bien ) mais j’ai constaté devant ma commande anglaise que les ballistics sont désormais livrées brutes, sans emballage aucun. Quand on les collectionne, c’est le parcours du combattant pour retrouver qui est quoi.
Elle n’est plus commercialisée aujourd’hui mais coûtait à l’époque 5 €. Si elle vous tente, il faudra surveiller sa ré-apparition parmi les produits RETRO de la marque.
▄■▪ Le topo
« Sensuel bain au jasmin qui a le pouvoir de détendre et d’éclaircir les idées, inspiré par la plus belle femme du monde .
Pour quand ? Pour les mauvais jours.
Pourquoi ? Si vous vous sentez un peu quelconque, que vous manquez de va-va-voum, c’est la boule Youki-Hi qu’il vous faut. Elle a le parfum de jasmin du gel douche Flying Fox et du baume pour les tempes Foxy et le pouvoir de dissoudre la mauvaise humeur dans l’eau du bain tandis qu’elle fond en pétillant. Youki-Hi était une princesse chinoise d’une beauté sublime ; emparez-vous de ces Ballistics rouge et or pour le Nouvel An chinois. »
Cette ballistic tombe pile au moment opportun : journée de merde, transpi à tout-va et par conséquent : sensation toute particulière et très agréable d’être moche.
▄■▪ La compo
Bicarbonate de soude, acide citrique, sel de mer, parfum, absolu de jasmin, huile essentielle d’ylang -ylang, huile essentielle de cyprès , huile essentielle de palmarosa, extrait de gardénia, géraniol, limonène, inalol, alcool benzylique, colorant 14700, poudre scintillante dorée, fleur de gomphréna.
Je vous offre ma petite parenthèse culturelle du jour : le bicarbonate de soude, en plus d’être biodégradable et toxique ni pour l’environnement ni pour la santé, blanchit les dents. En l’occurrence, là on s’en fout.
Mais il est aussi utilisé pour d’innombrables soins dermiques :
– Il attendrit les durillons ( bon appétit )
– Il calme l’eczéma
– Il est utilisé pour les boutons de fièvre, les gencives douloureuses ( promis un jour, j’avalerais une tasse de Youki-hi ), les maux de gorge ( promis je teste bientôt ), les mycoses ( bon appétit j’ai dit ! ), les piqûres d’insecte ( youplaboum ), l’acné et les verrues. ( bon… et pis merde !)
Sa fonction principale reste néanmoins d’adoucir l’eau, c’est-à-dire de la rendre moins calcaire, et c’est également un agent nettoyant.
Il est à noter que 2 produits chimiques sont à déplorer dans cette comète : la poudre scintillante dorée utilisée avec le même composant que celui des bouteilles plastiques, et le colorant.
Je note aussi que la comète est sensée accueillir une fleur en son sein. Mais la gomphréna, je connais pas.
Si il y a une chose qui m’a attirée dans cette comète au milieu des cinq autres, c’est son aspect.
Totalement rose, et pas orange comme on pourrait le penser d’après les photos Lush, avec des petites touches plus foncées au milieu ainsi que d’innombrables paillettes dorées . Aspect pouffy à souhait. Comme je l’ai déjà précisé, je déteste les merdouilles dans mon bain mais j’ai tenté le diable : les paillettes de par leur taille, avaient l’air inoffensives.
Toutefois, après avoir pris soin de casser en deux la chose ronde avec enthousiasme et en avoir foutu partout avec mine déconfite, je me suis longuement interrogée.
Si l’eau devient bien rose, et les paillettes flottent, je n’ai pas aperçu le moindre pétale de fleur de machinchose. Et si l’eau est bien translucide au début, elle devient rapidement lactée. Je me suis même demandée à quand remontait ma dernière douche pour crader l’eau à ce point.
Quant à la mousse, elle est inexistante. Mais ça j’avais été prévenue.
La deuxième chose qui influe sur le cerveau d’une pouffe en quête du bain idéal, c’est l’odeur. Celle qui reste dans la salle de bains, et celle qui reste sur la peau.
Si le sniffage post-trempouille de la boule brute agressait mon nez de jasmin à son paroxysme, il s’est révélé totalement vain dans le bain. Une légère senteur, que je suppose être l’ylang-ylang venait titiller mes narines, mais c’est tout.
Comme si le jasmin s’était envolé.
Alors je me suis dit que les effluves de jasmin étaient restées, par un miracle que je ne m’explique pas, sur ma divine peau.
Je suis donc restée une jambe en l’air pendant quelques minutes, me suis bouché le nez puis ai sniffé la-dite gambette. Et là : rien. Nada. Nothing. Keudalle.
C’est sans scrupules que j’ai pris la décision de me doucher après.
Une heure après mes ablutions, j’étais déjà étonnée que l’odeur n’envahisse pas mon couloir mais j’ai vite déchanté quand j’ai senti….absolument rien aux abords de la baignoire.
Le sens du toucher, pour qu’il soit comblé, doit réussir à passer les 3 épreuves fatidiques du bain-qui-se-respecte.
Pour la première, il s’agit de la boule d’avant-bain. Si je ne suis pas riche au point de balancer une comète entière dans l’eau, je suis intelligente : je fracasse ma boule en deux. Jardin Anglais s’en était bien tiré. Youki-Hi perd des points : la sphère s’est pétée au premier jet certes, mais l’une des deux parties étaient carrément en miettes. Un avantage pour un pain moussant, un énorme inconvénient pour une ballistic puisque celle-ci se doit d’être entière pour bien apprécier l’effervescence.
La seconde épreuve consiste à apprécier les qualités de la boule au contact de la peau et de l’eau. Au contact de l’eau, les gros morceaux font des bulles. Mais placés sous mes fesses, ce n’est pas l’orgasme. Ca titille, ouais. Ca bouge, ouais. Mais ça ne vaut pas une balnéo, loin de là.
Pour l’hydratation, il faudra repasser. Après mon test de la « jambe en l’air », j’ai vite remarqué que la peau ne semblait pas hydratée du tout puisque pas de petit film un tantinet gras dessus.
Et parlons-en de la jambe justement : les paillettes ne restent pas accrochées dessus. Elles flottaient allègrement dans l’eau et ne semblait pas tomber au fond. Un bon point pour une nana qui n’aime pas les merdouilles.
MAIS la troisième épreuve fut de loin la moins réussie : quand les merdouillent flottent, on s’attend à ce qu’elles dégagent aisément avec l’eau dans le trou du siphon. Mais c’est mal connaître Youki-Hi : un énorme dépôt de paillettes croupit dans le fond de ma baignoire . Encore heureux qu’il n’y ait pas eu de tâches roses sur les parois, j’en aurais avalé ma poire de douche d’énervement.
La comète Youki-Hi était prometteuse et je voulais l’aimer. Mais rien n’y fit. J’ai eu beau lui chercher des avantages, je n’en ai pas trouvé. Ou alors des minimes.
D’ailleurs, j’avais dû pressentir cet échec puisque j’avais prévu mon paquet de clopes sur le bord de ma baignoire, uniquement utilisé en cas de bain foireux.
●●● Lu kiffe ●●●
— Pas grand-chose..Ah si, son odeur et son aspect avant utilisation.
— Les pains moussants.
●●● Lu boude ●●●
– Les paillettes qui restent au fond de la baignoire.
– L’eau, pourtant rose, mais qui donne l’impression d’être dégueu.
– L’effervescence minime.
– L’absence de fleur de gomphréna.
– Le prix en France ( 40% moins cher chez nos amis Anglais )
– L’odeur de jasmin quasi-inexistante dans la salle de bain et sur la peau.
– L’hydratation nulle.
0 Commentaires
Arsinoé la Crapaude
26 mars 2013 21 h 06 minÔmaillegode, quand tu as écrit « gomphréna », j’ai lu gonorrhée !!! Du coup, d’entrée, ça donne pas envie ^^
Les choses de bain Lush, déjà, je me plante en les utilisant (genre j’ouvre les ballistics en deux pour voir, et je crois que ça va mousser en plus -> d’où le nom de mon blog « beauté » entre guillemets : Beautysta Nullista ^^
Le coup des paillettes, je me suis dit la même chose quand j’ai vu que celles du gel douche Fée des neiges étaient en PET (polyéthylène téréphtalate pas mon ami, mon passé de chimiste est toujours bien présent donc beurk)
Pour le moment, j’ai toujours été un peu déçue par les choses de bain, y’avait toujours un truc qui était moins bien… Il m’en reste 2-3 à essayer, on verra bien ^^
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