Ce billet intervient suite à l’immense vague de réponses enthousiastes sur ma page Facebook et mon compte Instagram à la question : « un article sur toutes les créations couture que j’ai offertes à Noël vous intéresse-t-il ? » . Ca me titillait de vous montrer tout ça mais je n’étais pas certaine que ça vous brancherait….Mais là il n’y a plus de doute !

Alors évidemment, étant une reine de l’organisation, je n’ai pas commencé à coudre dès le mois d’octobre…non non. J’ai commencé la première semaine de décembre. Est-il utile de préciser que j’avais prévu de gâter 7 personnes avec mes créations originales et que donc, je suis un peu maso sur les bords ? Non je ne pense pas.

Ceci explique en partie pourquoi j’ai terminé l’année 2018 sur les rotules.

Parce que d’abord il a fallu trouver des idées.

Parce qu’ensuite j’ai dû trouver des tutoriels ou des patrons qui soient dans mes cordes ( = pas trop compliqués ) et pas trop chronophages.

Parce qu’ensuite j’ai passé des heures à me piquer l’ensemble des 28 phalanges ( sisi, recomptez bien ) à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, pour que les cadeaux soient prêts à temps et prennent leurs quartiers sous le sapin. ( bon au final, deux ont été cousus juste après les fêtes mais les personnes n’étant pas visibles tout de suite, ça m’a bien arrangée j’avoue. )

Parce que parfois, je me disais que le cadeau était peut-être trop petit…Et je ne voulais pas être ridicule. Alors j’ai ajouté d’autres confections. ( Donc pour répondre à ma propre question sus-formulée : oui je suis bien maso, en fait.)

Mais au final, la satisfaction d’avoir réussi et le plaisir d’avoir créé soi-même des cadeaux de Noël absolument uniques pour ses proches est tellement immense que ça valait bien tous ces sacrifices.

Alors j’ai fait souvent parfois mon boulet, hein. Evidemment.

Et comme je n’aime pas passer des choses sous silence, je vais aussi vous en parler, de mes bêtises. Evidemment. Histoire de rigoler un peu.

Le plaisir du fait-main

Avant de vous extasier dévoiler l’intégralité de mes créations, j’ai envie de me fendre d’un paragraphe sur ces loisirs créatifs longtemps considérés has-been, mais qui reviennent sur le devant de la scène depuis quelques années. Pour mon plus grand plaisir.

Sur le blog, il y a loooongtemps, je vous avouais ma passion pour le point de croix. Aujourd’hui c’est une fierté plutôt qu’un hobby à taire. Car aujourd’hui, le tricot, le crochet et la couture ne sont plus réservés à un public âgé, calé dans un rocking-chair devant le 2593ème épisode de Santa Barbara. Aujourd’hui plusieurs choses reviennent sur le devant de la scène :

• le plaisir de créer.
• la création de pièces uniques et personnalisées.
• le budget serré.

Côté couture, il faut savoir que 30% des jeunes possèdent actuellement une machine à coudre ! J’en fais naturellement partie depuis 2 ans seulement. En revanche j’ai toujours aimé créer, et si j’avais délaissé le DIY pendant quelques années, vous avez pu constater que je m’y suis remise de la seule façon que je sais me plonger dans un hobby : obsessionnellement .

Il faut dire aussi que le 21ème siècle et la technologie ont considérablement aidé la seconde jeunesse de la couture. Aujourd’hui les machines sont électroniques, voire programmables, possèdent des écrans tactiles et peuvent même…parler ! On trouve aussi sur certains modèles un enfile-aiguille automatique, un port USB, et certaines peuvent télécharger un programme de broderie sur internet. Dans le domaine, soulignons le débarquement en France de la machine à coudre ELNA : elles est belle, fonctionnelle, et on en trouve dans toutes les gammes de prix !  De mon côté, j’ai pu constater que le prix d’une machine à coudre est très vite amorti, comme les ELNA, ne serait-ce qu’en confectionnant ces cadeaux de Noël que je vous présente aujourd’hui.

 

Mes cadeaux de Noël 100% cousus main

 

Ca y est ? Vous êtes en condition ? Vous avez hâte de découvrir ce que j’ai pu fabriquer après quelques cours de couture pour le Noël de mes proches ?

Bon d’abord sachez que j’ai pas vraiment-vraiment fait 100%…J’ai triché puisque j’ai acheté un pyjama à TatieChérie ( je maîtrise pas encore la couture du jersey ) et que j’ai acheté les cadeaux de Musclor puisque je n’avais aucune idée de ce qui lui plairait en articles cousu-main…Sans compter LaLutine, ses livres et sa pâte à modeler. Ouais j’aurais pu la fabriquer, la pâte à modeler mais je ne suis pas encore extrême à ce point-là hein.

Ah ! Et j’ai offert quatre boîtes de truffes…du commerce. J’avais les mains occupées par ma machine à coudre, je pouvais pas en plus aller les fourrer dans du cacao dégraissé, merci. ( La prochaine fois je les fais moi-même car j’ai quand même trouvé ça très con de les acheter.)

Pour tout le reste, ce n’est que du fait-main !

 

Pour les hommes

Vu le peu de temps dont je disposais et surtout mon manque cruel d’idées cadeaux à offrir à des hommes, j’ai tout de suite pensé aux snoods. Ces écharpes tubulaires se cousent en deux temps trois mouvements, et ont l’avantage indéniable de tenir chaud et surtout de ne pas glisser et se barrer ( combien d’écharpes « classiques » on retrouve au sol par jour de froid ? Une par jour en moyenne pour ma part ).

Côté coloris, pour les hommes on ne peut pas dire qu’on ait l’embarras du choix. Et pourtant, bizarrement, en même temps que l’idée des snoods m’est apparue le motif que je souhaitais : le tartan. Je trouve que ça fait très british, très Hugh Grant ( 4 Mariages et 1 enterrement a profondément marqué ma jeunesse ). Après un passage chez MONDIAL TISSUS, j’ai trouvé 3 tissus coton à motif tartan dans des coloris différents. PAR-FAIT.

Trois hommes allaient être relookés. Pour mon papa, j’avais envie de confectionner quelque chose en plus. Dans mon esprit a surgi la trousse de toilette qu’il emmenait partout lorsque j’étais jeune : c’était une petite trousse Jean-Paul Gaultier en édition limitée qu’il avait reçue en cadeau avec son flacon d’eau de parfum Le Mâle. Je me souviens qu’elle était jolie et robuste, mais que tu pouvais pas rentrer simultanément un flacon de shampooing et un gel douche tant elle était petite. C’est con : fallait prendre un vanity en plus. Du coup, ne me demandez pas pourquoi je me suis persuadée que 25 ans après, il se baladait toujours avec cette trousse mais j’ai eu envie de lui en coudre une, en version XXL.

Pour cela, j’ai utilisé le tuto de l’Atelier des Gourdes en modifiant les dimensions. Je suis particulièrement fière de mon choix de simili, et suis bien contente d’avoir utilisé mon grand coupon de coton à motif japonisant pour la doublure.

J’ai a-do-ré coudre cette trousse, et je la trouve particulièrement pratique et jolie avec deux détails qui font mouche : la poignée latérale de transport et la tirette du zip, que j’ai cousues en tissu de doublure pour faire un rappel de couleur.

Comme ce n’était toujours pas assez, j’ai trouvé une autre idée : coudre un étui à brosse à dents + dentifrice. Pour ce petit projet, j’ai utilisé aussi du simili à l’intérieur pour rendre le tout « étanche » en cas de brosse à dents mal essuyée. Une création peu gourmande en tissu et en temps de réalisation !

Je pense coudre à nouveau ce duo pour Musclor ( voilà j’ai enfin une idée pour lui ! ).

Pour les femmes

Du côté des femmes, ça a été beaucoup plus facile côté inspiration. Le problème est même inverse puisqu’on a tellement l’embarras du choix que ça devient compliqué de choisir quel projet réaliser !

En tout premier pour ma belle-mère, j’ai choisi de lui offrir ce vanity réalisé en cours de couture. J’adore le passepoil en lurex qui fait tout le tour et donne un côté pep’s et actuel à l’ensemble.

Je pensais en suer sévère en réalisant ce modèle mais finalement à part la pose de biais pour cacher les coutures intérieures qui est un peu technique, ça a été. Et heureusement, des tutos Youtube ( particulièrement celui d’Alice Balice ) sont disponibles pour ce genre de manip pas innées.

A l’intérieur, j’ai glissé une dizaine de lingettes démaquillantes lavables. Ca faisait bien longtemps que j’avais envie de lui en offrir, pour qu’elle abandonne ses disques de coton et respecte davantage sa peau sèche et sensible. Il m’a suffit d’acheter du coton éponge bio et d’utiliser quelques chutes de coton imprimé, et le tour était joué ! ( Musclor m’a demandé de lui en confectionner aussi du coup ).

Particulièrement fastoches et rapides à réaliser, ces lingettes sont un projet idéal pour les débutants ! Un SMS de ma belle-mère m’a confirmé que ces lingettes sont parfaites pour un démaquillage à la fois efficace et doux, sans générer de déchets. J’ai converti une personne de plus au lavable, youhouuuuuu !

Si j’avais eu un poil plus de temps, genre Noël le 26 Décembre, j’aurais pu lui coudre une petite pochette de rangement pour qu’elle les range toutes au même endroit, ses nouvelles lingettes.

Je compte bien y remédier sans attendre Noël prochain !

Pour la fille de ma belle-mère ( familles recomposées tout ça ) , j’ai aussi trouvé l’idée instinctivement : une trousse à maquillage. Je suis contente de mes choix de simili et de tissu, même si je la pensais plus grande par rapport au tuto utilisé. Et pour donner davantage de consistance à la trousse ( déjà bien costaud ) , j’ai ajouté des miniatures de produits cosmétiques à l’intérieur. Double quine !

J’ai craqué sur ce modèle que j’avais épinglé sur Pinterest car ce  pli sur le devant associé au passepoil lui confère une classe folle #CoeurCoeur.

La seule chose qui m’a surprise avec ce modèle fut finalement sa taille finale, pas si grande que ça finalement.

Mais j’ai tellement aimé la coudre que je pense me réaliser la même…en doublant les dimensions ! ( non mais vous SAVEZ maintenant que ma trousse à maquillage n’est JAMAIS petite ).

Pour la maman de ma belle-mère ( vous suivez toujours ? ), j’ai choisi de coudre une écharpe classique plutôt qu’un snood ( à 75 ans, suis pas sûre qu’on intègre l’utilité du snood ). Je la voyais tout en légèreté, pas une écharpe hivernale. Plutôt un grand foulard automnal ou printanier. J’ai jeté mon dévolu sur ce sublime imprimé fleuri, qui m’a fait réaliser que les grosses fleurs ne plaisent pas qu’aux mamies :

Et comme je voulais lui donner une touche originale mais discrète, j’ai cousu un galon pompon gris clair tout du long.

Un projet archisimple mais qui fait toujours un grand effet !

Enfin pour la maman de Musclor ( mon autre belle-mère donc )( je suis sûre que j’en ai perdu la moitié là ), j’avais plus de temps devant moi car je savais que je ne la verrais pas pendant la période des congés. J’ai donc choisi de lui confectionner un compagnon Complice de SACÔTIN. J’ai flashé sur le mariage tissu lin + Liberty et ça a donné ça :

 

Même s’il est imparfait, j’en suis tellement contente que je l’ai mitraillé jusqu’à plus soif. Et je vous en fais cadeau, des photos ( pas du Complice hein – il est déjà parti chez la belle-doche de toute façon ) :

Dedans ma belle-mère pourra caser une bonne quantité de cartes, mais aussi son chéquier, ses papiers d’identité et même sa monnaie grâce à la pochette zippée.

J’en reviens pas d’avoir cousu un truc aussi beau. ( j’aime me jeter des fleurs parfois, hahaha ).

Je pense que c’est l’un des plus jolis projets que j’ai réalisés jusqu’à présent !

Clairement je pense coudre à nouveau ce compagnon pour ma pomme cette fois, tant j’ai trouvé le patron et les explications d’une clarté sans faille. J’ai même déjà acheté mes fournitures pour un Complice tout en simili…Amies couturières, je vous recommande vraiment les patrons de SACÔTIN !

Pour la petite touche personnelle

Comme vous le voyez, j’ai pris soin sur chacune de mes créations de coudre une petite étiquette « fait main », « fait pour toi » ou « pièce unique ». Je trouve que ça donne un charme à l’accessoire et surtout ça rappelle à la personne gâtée les circonstances du cadeau !

Du coup, maintenant que mon stock de ces petites étiquettes est bientôt épuisé, je pense cette fois-ci commander des étiquettes à mon nom…Non pas LaLu…Je pense utiliser un nom spécifique pour mes petites créations. Mais patience, je vous en dirais plus tout bientôt .

Les couacs ( #ModeBoulet )

 

Parce que je trouve aussi important de dire que non, tout n’est pas parfait ! Je n’écris pas ça dans le but de rabaisser mes travaux, mais plus pour faire déculpabiliser celles qui n’osent pas se lancer par peur des imperfections.

Car mes réalisations ont l’air vraiment gégé, mais qui se penche sur les-dites créations d’un peu plus près verra sans doute quelques défauts…Après comme dit Musclor « comme ça on voit bien que c’est fait-main ». Hahaha, quel rigolo ce Musclor hein.

Voici donc un petit panaché ( et seulement un extrait ) des âneries réalisées par ma personne dans le cadre de ces créations de Noël.

Failed n°1 : des chiffres et des lettres

J’étais fière comme un pou de la trousse pour mon papa. Premier essai de ce tuto et pas un seul faux pas. Elle a de la gueule, ma trousse. Mais il lui manquait quelque chose sur l’extérieur pour être vraiment unique… Peut-être une lettre C ( du prénom de mon papa ) ou un symbole…Quelque chose quoi.

Après maintes recherches, je jette mon dévolu sur des lettres thermocollantes à motif tartan ( toujours lui ). Je prends soin de faire un essai sur une chute de simili cuir, en intercalant un morceau de papier sulfurisé entre mon fer à repasser et le simili. Tout va bien : rien ne fond, pas de catastrophe. Je passe donc à la trousse.

Et là bordel de mierda de ta maman : une énooooorme trace de fer à repasser sur la trousse !!!!

Et en plus, ma lettre C ne tient pas et se casse la gueule 30 secondes après.

Je vous dis pas les boules d’avoir ruiné ma trousse alors qu’elle était si parfaite. Et puis j’ai regretté que mon père ne s’appelle pas Daniel ou Dominique, vu que l’énorme trace de fer à repasser était en forme de D.

Bref, je lui ai offert tel quel, vu que naturellement j’avais (voulu) coller ma lettre la veille de Noël, et que je n’avais pas le temps de créer une nouvelle trousse.

Failed n°2 : j’vais me le fer lui !!!

Encore une fois le fer n’a pas été mon grand pote puisque j’étais très fière de la trousse à maquillage, mais que la semelle du fer a dérapé en-dehors de mon papier sulfu et PAF : du smili légèrement fondu. Bon ça se voit pas énormément okay, mais ça fait désordre sur les strass.

Failed n°3 : le cadeau jamais offert.

Sur Instagram, vous vous étiez extasié devant mon support de tablette numérique entièrement fait-main. Mais ce que vous ne savez pas, c’est que j’ai voulu, conformément au tutoriel que j’avais suivi, coller une bande de velcro pour pouvoir fermer la-dite pochette complètement.

Non seulement la bande velcro n’a jamais tenu mais la colle, elle, a résisté sur le simili cuir. Du coup j’ai de grosses traces de colle sur le biniou.

Je ne l’ai pas offert. J’attends de trouver une solution pour rattraper le merdier.

Failed n°4 : Variations autour d’un bouton.

Non on ne parle pas d’acné dans cet article.

Sur le compagnon Complice, vous remarquez un gros bouton bleu que j’ai cousu à la main.

Ce n’était pas du tout prévu.

En fait, pour ne pas attirer l’oeil sur la coupe « franche » du tissu lin, j’ai voulu réaliser un point de broderie à la machine à coudre. Comme je n’ai pas l’habitude, ma déco rouge part un peu en sucette d’une part, mais surtout la pointe était affreusement ratée d’autre part. Du coup, pour planquer la pointe, j’ai eu l’idée de coudre un bouton .

C’est qu’on devient imaginatif à force de créer soi-même hein.

Le 100% DIY : je remets ça en 2019 ?

 

Vous connaissez désormais tout sur les cadeaux cousus main que j’ai offert à mes proches ! Je suis très contente des résultats obtenus, même si je me sens un peu frustrée : je sais que j’aurais pu offrir beaucoup plus élaboré si j’avais débuté plus tôt. C’est-à-dire, pas quinze jours avant l’échéance. Par conséquent, je pense que c’est une expérience que je renouvellerai l’année prochaine car créer soi-même des cadeaux pour ses proches est super-gratifiant. Mais je me dirigerai vers plus d’originalité dans les créations, notamment en commençant à les coudre dès le mois d’août d’octobre ( hey faut pas déconner non plus ). 

J’aimerais aussi pouvoir réaliser des vêtements uniques et originaux en guise de cadeaux cousus-main, mais c’est plus délicat : il faut avoir les mensurations exactes des personnes et par conséquent, on ôte tout effet de surprise. Question de choix.

Je me suis parfois souvent énervée, parfois souvent piquée, j’ai parfois débité l’équivalent du Petit Robert des Gros Mots ( dans la plage horaire 21h-7h du matin, horaires de sommeil de LaLutine ), mais j’y ai pris énormément de plaisir aussi. Sans compter la satisfaction d’avoir réussi mon auto-défi et d’avoir vu s’afficher des sourires sincères au moment du déballage de cadeaux.

Et vous, êtes-vous adeptes des cadeaux fait-main ? L’envisagez-vous dans un futur proche ou lointain ?