Le soleil, c’est plutôt coule. Mais l’astre peut vite devenir ton pire ennemi en révélant au grand jour des défauts que tu aurais bien aimé planquer à tout jamais. Comme ce vilain poil de sourcil qui rebique, ou ce micropoil de moustache qui a décidé de sortir soudainement.
Y paraît que la mode est au sourcil touffu. Mandieu quelle horreur. On me complimente souvent sur ma ligne de sourcils et les gens semblent surpris quand je leur dis que je fais tout à la pince.
Or c’est un proverbe bien connu chez les pouffes : « rien ne sert d’avoir de bons pigments, des fonds de teint excellents et des fards à paupières brillants si on n’a pas les bons instruments ! »
Un eye-liner appliqué comme un gosse de CP effectuant sa première gouache au doigt, ça fait tâche. De la même façon que de vilaines marques disgrâcieuses d’un fond de teint pas étiré jusqu’aux oreilles et dans le cou fait carrément moche.
Je croise régulièrement des nanas maquillées façon MUA, mais avec des sourcils qui pfioulala crévindju pourraient soutenir la comparaison avec le torse velu de Romain Duris. Et ça, dans un monde rempli de beautés sublimes comme les pouffettes, c’est juste pas possible. A l’inverse certaines semblent être atteintes de graves crises de poilophobie puisqu’elles n’ont que de tous petits accents circonflexes en guise de sourcils, qui leur confèrent une ressemblance immédiate avec certains personnages de mangas. Mais bon au moins elles s’épilent, c’est déjà ça.
Aujourd’hui je suis fière de dire que je prends soin de la taille de mes sourcils autant que de celle de mes poils de jambes.
Ca n’a pas toujours été le cas : entre des coups de rasoir rageux pendant mon adolescence ( pour cause de grosse flemme ) qui entraînèrent la multiplication et rigidification des-dits poils de trogne, puis la longue période pendant laquelle l’épilation des sourcils tenait la comparaison avec un rituel satanique organisé par Momon, j’ai mis 22 ans à savoir m’ ôter ces poils toute seule comme une grande.
Avant ça, je devais m’allonger sur le canapé et Momon, armée de sa pince-crabe, devait non seulement arracher les sourcils un à un pour éviter que j’hurle à l’infanticide dans tout l’immeuble mais aussi supporter mes éternuements, curieux réflexes spasmodiques qui survenaient lors de l’arrachage de certains bulbes. En plus comme je gigotais de partout, parfois elle m’arrachait un bout de peau par-ci par-là. Quels beaux souvenirs…!
Maintenant je dispose d’une mécanique d’attaque antipwals assez élaborée : épilateur électrique pour les cannes été comme hiver ( ça aussi c’est nouveau, avant c’était jachère six mois sur douze ), ennemis pubiens et aissellaires pulvérisés au laser, cire froide pour la moustache les jours où j’ai le temps ( pas souvent ) et enfin pince à épiler pour les sourcils et la moustache avec en supplément l’ extermination d’un ou deux poils fourbes qui poussent dans des endroits où ils n’ont strictement rien à faire.
Car depuis ces épisodes sanglants avec Momon et la pince-crabe sadique commençant à montrer des signes de faiblesse et d’oxydation, il a fallu se racheter un instrument de torture. Or en 2006 je reçois un bon de réduction de 20% chez Séphora, l’occasion d’aller se ravitailler en indispensables mais surtout le moment opportun pour s’acheter une pince. Et cette fois-ci, chacune la sienne ! Car même si je n’ai aucun doute sur l’hygiène globale de Momon, ça le fait moyen de s’épiler la moustache juste après que la pince ait côtoyé une minette ou un dessous de bras. Bwerk.
Chez Séphora, temple de la pouffe, on trouve tous les accessoires possibles et imaginables pour parfaire un minois déjà sublime au naturel : recourbes-cils chauffants, cent-quatre-vingt-douze ( environ ) pinceaux différents ou encore papiers matifiants.
Et parmi une foultitude de merdouilles qui deviennent rapidement indispensables , on trouve les pinces à épiler.
A l’époque où je l’ai achetée, je voulais un truc simple au possible : une pince à pointe droite, sobre, capable de résister à mes assauts quotidiens poilophobiques.
Je me rappelle ne pas avoir tergiversé trois plombes devant le corner des accessoires : c’est qu’il ne devait pas y avoir grand choix.
Aujourd’hui je suis absolument soufflée devant les pinces commercialisées : des complètement tordues qui te font douter que tu as bien affaire à une pince, aux plus incongrues puisqu’elles incluent une petite loupiotte sensée éclairer les poils les plus sournois, franchement y a de quoi faire !
A l’époque je n’assumais pas bien mon côté pouffe donc j’ai opté pour une couleur classique : noir. Classe. Sobre. Elle est toujours commercialisée de nos jours mais sous sa forme pouffesque ( rose pétant ) sans pochette ni boîte d’aucune sorte, mais le prix quant à lui reste invariablement bloqué à 9,95 €uros. Ca peut sembler cher pour un outil si ridicule en taille ( mouhahaha! ). Fort heureusement il est énorme niveau efficacité.
Que j’annonce tout de suite la couleur , on m’a chouravé ma pince. En réalité je ne sais plus trop si on me l’a fauchée ou si par inadvertance, je l’ai faite choir par la vitre de la voiture pendant que je m’épilais les sourcils au volant, dans les bouchons. Oui c’est comme ça : certains se font leur petit-dèj au volant ( en fait ils vont d’abord le chercher au fond de leur nez ), d’autres lisent le journal, moi je m’épile la moustache et les sourcils en ignorant tous les curieux qui se poilent en me dévisageant.
Parce que contrairement à ce qu’annonce Séphora, cette pince à pointe droite n’épile pas seulement la partie centrale des sourcils : elle s’occupe parfaitement bien de tous les endroits velus. Et si j’en suis raide dingue, c’est parce qu’en plus d’être assez précise pour choper pile-poil (!) ma cible sans m’arracher les dix bulbes autour au risque de me faire un trou dans le sourcil, elle arrache net tout ennemi visé : pas de cil coupé en deux ou frisé, façon poil de fesse, parce qu’on n’a pas tiré assez fort.
En un seul petit geste, hop : le poil saute et le bulbe avec.
Et sans aucun hurlement. Alléluïa !
Du coup devant la facilité déconcertante avec laquelle j’exterminais les sourcils sans ciller ( je m’aime !) , j’ai osé m’attaquer à la moustache. Bon j’avais un peu les miquettes quand même. J’ai même hésité plusieurs jours pour tout dire. Mais j’ai franchi le pas….
Résultat : j’ai quasiment dit adieu à la cire pour ne plus m’épiler la lèvre qu’avec ma pince indolore, un vrai miracle. Amen.
Sachez enfin que j’arrive à bousiller les coupe-ongles. Ces instruments à force d’être manipulés si souvent par mes soins finissent invariablement par devenir « mous » et ne plus se fermer correctement alors que leurs deux bords doivent se toucher pour être parfaitement efficaces.
Cela va faire quatre ans que je serre la pince et sa pointe se ferme toujours parfaitement, gage que les poils n’ont pas fini d’être ratiboisés !
Enfin, et c’est sans doute pour cette raison ultime que je caresse cette pince dans le sens du poil ^^ , malgré des séjours en zones humides ( je parle évidemment de la salle de bains ) elle ne présente pas la moindre trace d’oxydation. La peinture noire s’est un tantinet écaillée avec le temps mais rien de grave : le logo Séphora Professionnel toujours intact témoigne de la longévité exceptionnelle de la chose.
Utilisant celle de Momon depuis quelque temps déjà ( vu que si vous suivez bien , j’ai paumé la mienne … ou on me l’a piquée .. fin bref ! ) , j’ai envisagé de me procurer une pince chez un concurrent beaucoup plus funky. Toutes les nanas du monde ont déjà bavé devant ces mignonne pinces multicolores à l’effigie de poupées japonaises. Mais c’est en tâtant et refermant plusieurs fois d’affilée un exemplaire en magasin que je me suis ravisée : la pointe avait l’air bien trop faiblarde et le manche n’offrait pas la moindre résistance, signe d’une durée de vie limitée. La pince Séphora est bien plus au poil !
Au final , je ne trouve que des qualités à ce petit instrument .
Pour moins de 10€ et quelques minutes par jour , il me permet d’arborer un regard radieux , une lèvre supérieure dénuée de tout intrus pileux et bien d’autres zones aussi vierges qu’une peau de bébé.
Et parce que son acier est VRAIMENT inoxydable et qu’elle ne laisse apparaître aucun signe de faiblesse au niveau de l’écart entre les deux bouts de la pointe, je juge sa longévité absolument sans pareille.
De plus grâce à elle, l’épilation n’est plus synonyme de torture puisqu’elle arrache sans douleur au lieu de couper, friser les poils, voire pire :m’ enlever des lambeaux de peau les matins où j’ai encore la tête dans les godasses – et le compas dans l’oeil ^^.
Même si je passe souvent dix minutes à la chercher dans mon sac à mains, la faute à sa couleur noire, je sais qu’elle est dorénavant disponible en rose. Et ça j’aime autant vous dire que ce n’est pas tombé dans l’oreille d’une gourde : j’oublie mon poil dans la main et fonce dès demain racheter cette merveille dans cette teinte qui pour sûr, sera bien plus flashouille dans le bordel de mon sac à mains.
Satisfaction : 10 / 10
*Pince à épiler crabe Séphora – 9,95€
Ton article tombe à pique car justement ce matin je m’énervais contre ma pince à épiler qui se montre décidément bien capricieuse, elle ne veut plus bosser !
La lu a une nouvelle couleur de cheveux (et de sourcils?)? Sinon, perso c’est épilation à la cire chez l’esthéticienne une fois par mois (inclus dans mon abonnement je-paye-pour-qu’on-me-fasse-souffrir).
C’est vrai qu’ils sont beaux! Moi le truc qui me rend dingue, c’est le mini-poil que je sens quand je passe le doigt mais que la pince peine à saisir… Elle marche bien pour ça?
Tu as vraiment de beaux sourcils O_o j’essaie de m’occuper des miens mais je n’ai pas trop trop de matière (enfin j’ai beaucoup à épiler en surface mais je n’ai pas énormément de sourcils). J’utilise une pince à épiler Essence que j’avais acheté 2€ et qui est vraiment génial
tes sourcils sont vraiment très bien epilés! moi aussi je le fais a la pince, mais la forme n’est pas aussi parfaite que la tienne/