Vous êtes nombreuses sur les réseaux sociaux à être curieuse de lire cet article un peu différent des sujets habituels du blog, et quelques-unes m’ont même demandé en privé ce qu’il en était de sa publication. Je sais que quelques lecteurs mâles traînent également par ici ( coucou les gars ! ) mais ils n’ont pas manifesté un réel intérêt pour la question. Je peux aisément comprendre puisqu’eux ne vivent pas la grossesse « de l’intérieur » mais je pense toutefois que ce billet pourra leur être utile pour peut-être comprendre leur femme émétophobe enceinte. Sans compter que l’émétophobie n’a pas de sexe, ni d’âge ou de religion : elle peut toucher tout le monde. Bon là ma phrase fait un peu genre c’est une maladie grave alors que ça l’est bien moins qu’un cancer ou que le VIH. Par contre, je pense que l’émétophobie peut être considérée comme une maladie. Une maladie psychologique certes mais qui n’en reste pas moins dangereuse selon son degré de gravité et surtout qui peut être très handicapante dans la vie de tous les jours. Mais j’y reviens plus loin.
J’ai mis un peu de temps à prendre mon clavier pour commencer cet article. La raison principale était que j’avais du mal à me concentrer sur autre chose que mon émétophobie ces dernières semaines ; la secondaire étant que la honte prend parfois le dessus et qu’on a toutes les peines du monde à mettre des mots sur les maux, particulièrement quand il s’agit de phobies. La honte fut d’autant plus grande dans mon cas qu’il était quasiment impossible d’avouer que l ‘émétophobie a gâché quelques semaines d’une aventure en principe merveilleuse : la grossesse.
Pour éviter que cet article soit beaucoup trop long, j’ai décidé de le scinder en deux parties : la première ici présente traitera de l’émétophobie en général tandis que la seconde parlera plus précisément de la grossesse et la maternité pour une émétophobe. Elle sera publiée dans quelques jours 🙂
J’ai tenté d’être la plus synthétique possible tout en n’omettant pas des points importants ( même si je sais pertinemment qu’en me relisant, je risque d’y ajouter des choses ) . Je ne vous en voudrais absolument pas si vous décrochez avant la fin !
Attaquons les choses dans l’ordre :
Qu’est-ce donc que l’émétophobie ?
Ce paragraphe me semblait important car je me suis aperçue grâce à vos différentes réactions sur les réseaux sociaux que beaucoup ignorent en quoi consiste cette phobie particulière, ou tout simplement n’ont jamais entendu ce mot-là. Par conséquent, je vous livre ici la définition succinte mais très claire de Wikipédia :
L’émétophobie est une peur ou anxiété intense et irrationnelle de vomir. Cette phobie spécifique peut inclure des situations qui causent le vomissement, comme la peur de vomir en public, la peur de voir un autre individu vomir, la peur de regarder des gestes de vomissement ou d’avoir des nausées. Elle serait l’une des phobies les plus répandues dans le monde.
Personnellement je pense qu’il faut distinguer les phobies et les peurs.
Les peurs ça peut être super rigolo, d’ailleurs j’étais la première à me fendre la pêche quand mon cousin ( coucou Tom ) hurlait à la vue des grenouilles que mon frère et moi avions capturées dans la rivière. Si en prime la bestiole sautait, il s’enfuyait à toutes jambes. Nous, on en avait mal au bide tellement on rigolait !
Me concernant, j’ai toujours eu une peur panique des araignées ( trop de pattes ), des millepattes ( beaucoup beaucoup trop de pattes ) et des serpents ( pas de pattes du tout ). Mais je suis lucide : je ne risque pas d’en mourir. Lors d’un spectacle oriental, j’ai eu la chance d’être poursuivie à travers un amphithéâtre bondé par un montreur de serpents qui voulait absolument que ce soit moi et pas une autre qui le rejoigne sur scène ( conard ). J’ai eu un boa autour du cou, pendant qu’un autre me faisait du charme à danser sur son tapis. J’étais terrifiée et j’ai fermé les yeux 99% du temps du spectacle. Mais je suis pas morte.
De la même façon, je sais que je ne vais pas laisser ma peau sur les toilettes de l’appartement quand je suis en train de faire pipi et qu’une araignée quelque soit sa taille sort de nulle part. J’hurle pour appeler Musclor. Si je suis en train de pisser, je m’arme du balai à chiottes en attendant que Musclor daigne venir dégager l’arachnide. Si je viens tout juste de terminer mon affaire, j’hurle, je remonte mon pantalon, j’hurle, je pars en courant chercher Musclor, et j’hurle. Voilà.
Mais dans tous les cas, i’m still alive !
C’est la grosse différence selon moi avec la phobie : quand tu es phobique, ta peur est incontrôlable, viscérale, elle peut occuper ton esprit des heures et des jours entiers sans discontinuer car tu penses que tu risques de mourir. Et même si je ne suis pas psychologue, je pense que l’émétophobie et la peur de mourir sont intimement liées…
Comment savoir qu’on est émétophobe ?
Une chose importante : on ne naît pas émétophobe, on le devient. A l’origine de cette phobie se trouvent généralement un ou plusieurs traumatismes liés à la gerbe au vomis. Avant de vous raconter comment je le suis devenue et comment j’ai su que je l’étais, il faut savoir que poser un diagnostic n’est pas forcément évident car plusieurs degrés de sévérité existent dans cette maladie.
L’émétophobie peut en effet se manifester sous une ou plusieurs formes :
- L’émétophobe a une peur panique de vomir lui-même : seul, en public, parce qu’il mange, parce qu’il boit de l’alcool, parce que le métro/une poubelle pue. Cela se manifeste par un rejet des situations qu’il juge « à risques » en évitant les contacts sociaux ( se rendre en soirée ou au restaurant, aller faire ses courses dans un environnement odoriférant, prendre les transports ) allant parfois jusqu’à s’isoler complètement. Les troubles alimentaires ne sont pas rares chez les émétophobes puisque beaucoup sont atteints d’anorexie ou de Troubles Obsessionnels Compulsifs liés à l’alimentation et la peur des bactéries/microbes/champignons.
- L’émétophobe ne supporte pas qu’un autre individu vomisse ou fasse des gestes pouvant induire ou créer un vomissement. Je tiens toutefois à vous rassurer sur un point : ce n’est pas parce qu’on déteste voir quelqu’un vomir qu’on est émétophobe hein ! Qui aime voir quelqu’un vomir sans déconner ? Ce n’est agréable pour personne ! En général, les gens préfèrent ne pas prêter assistance parce qu’ils ont peur d’en rajouter une couche ^^ ou au contraire aident sans réfléchir et épongent la galette même si ça les dégoûte. L’émétophobe, lui, peut avoir un comportement bien plus intense comme courir dès qu’il voit un geste associé aux vomissements pour éviter de voir et d’entendre la personne s’apprêtant à gerber, cesser tout simplement de regarder un film où un personnage vomit ( même si la scène dure dix secondes ), mais aussi devenir intrusif dans la vie des autres pour les empêcher de vomir en sa présence ( « vous êtes pâle, tenez prenez un antiémétique » =antivomitif ou encore avec agressivité « arrêter de picoler, tu vas gerber« )
Je pense que j’ai su que j’étais émétophobe le jour où malgré des heures à essayer de me retenir de vomir, quand finalement je n’ai plus réussi à lutter et que les spasmes se sont faits ressentir, j’ai fermé la bouche pour éviter que ça sorte… et j’ai ravalé. Je sais que ça peut sembler extrêmement dégueulasse et j’en suis désolée ( et j’espère que tu n’étais pas en train de déguster ton quatre heures ). Par la suite, j’ai plusieurs fois été atteintes de nausées et mon comportement a toujours été le même : pleurer et me retenir, toujours. ( mais je détaille ça dans le paragraphe suivant ). C’est mon généraliste qui a mis le doigt un nom dessus lors d’une consultation pour une énième gastro-entérite où mes nausées me rendaient archi-fébrile : mademoiselle LaLu, vous avez la chiasse et vous souffrez de très fortes nausées…avez-vous déjà pensé à vomir pour vous sentir un peu mieux ? Quand je lui ai répondu que non, jamais de la vie ça ne me viendrait à l’esprit et qu’il m’a demandé pourquoi, j’ai fondu en larmes, inconsolable. J’ai avoué entre deux sanglots que c’était impossible et que j’avais une peur panique de vomir. Emétophobe, le mot était posé.
J’en ai ensuite discuté avec mon psychologue qui m’a demandé de lui raconter avec mes mots comment et/ou pourquoi j’avais tellement peur de vomir. Et voici en résumé ce qui s’est passé :
L’histoire de mon émétophobie
Comme je vous le disais plus haut, je ne suis pas née ainsi : je le suis devenue. Chaque histoire est différente, au même titre que l’émétophobie peut revêtir plusieurs formes.
Oh, je me rappelle bien de mon petit frère en pleine nuit qui s’est soudainement mis à vomir partout alors que nous faisions chambre commune. C’est mon tout premier souvenir lié à la galette, et il date d’il y a 23 ans. J’avais été très impressionné par la quantité de « fluides » qui sortait d’un bonhomme de 5 ans à peine : chambre, couloir, salle de bains, WC, y’en avait partout.
Par contre quand je consulte mon carnet de santé tout défraîchi, je découvre que j’ai moi aussi subi quelques épisodes de gastro-entérites quand j’étais petite. Je n’en conserve aucun souvenir, signe qu’à cette époque je n’étais pas traumatisée.
En 1997, ma mère est tombée gravement malade. J’avais 13 ans et elle subissait de très lourds traitements de chimiothérapie, des traitements expérimentaux aussi aux lourds effets secondaires et bien entendu, les vomissements étaient l’un des effets les plus prépondérants. Pendant de nombreuses années, je n’ai pas supporté de la voir vomir, je me cachais et me bouchais les oreilles. Si par hasard je voyais quelqu’un vomir, c’était systématique : je posais une galette supplémentaire. Je n’avais pas peur de vomir moi-même à cette époque, je refusais de voir les autres gerber tout simplement. Ca me rendais malade.
Vint ensuite le divorce de mes parents à la suite duquel j’ai vécu avec ma mère et mon petit frère. Ma mère était toujours malade et toujours traitée par chimiothérapie. J’avais 20 ans et c’est à ce moment précis que j’estime avoir basculé dans l’émétophobie.
Elle vomissait beaucoup, souvent, énormément. Au début elle se cachait pour vomir, se rendait discrètement aux toilettes comme si de rien n’était, sans doute pour ne pas nous inquiéter mon frère et moi. Sauf que les WC faisaient 3 m² dans notre nouvel appartement et qu’en conséquent, ça résonnait grave. Toutes les nuits ou presque après son traitement, je l’entendais se vider, même si elle mangeait peu, même si elle ne mangeait rien. Mon père n’étant plus là, je me suis sentie investie d’une mission : celle de le remplacer dans les moments pénibles comme celui-là. Du coup, toutes les nuits ou presque, dès que j’entendais du bruit, je me levais et la rejoignais aux wawas. Mon aide se résumait à peu de choses : un gant de toilette mouillé d’eau froide pour son front, un autre d’eau chaude pour sa bouche, et des mouchoirs. Je lui tenais les cheveux, je la rassurais et lui disais de ne pas se retenir car elle se sentirait mieux après. Jamais je n’ai été dégoûtée, jamais je n’ai vomi. Lorsqu’elle était en fin de vie, elle a vomi des choses ( pas de la nourriture… ) que je ne souhaite à personne de voir. L’image de ces choses, elle est restée gravée.
Pendant cette période très pénible, je pense que mon émétophobie est née mais qu’elle était latente, endormie, puisque j’étais parfaitement capable de voir, de soutenir, de me tenir au plus près d’une personne qui vomissait. Par contre, j’estime que c’est à ce moment qu’elle a prit naissance :
VOMIR = SOUFFRIR, voire MOURIR.
puisque ma mère n’a pas survécu à sa longue maladie…
Depuis mes 20 ans, je peux compter sur les doigts d’une main les fois où j’ai vomi. Trois fois à cause de l’alcool ( dont une fois où bien alcoolisée, je suis montée dans un manège sachant pertinemment que ça risquait fort de sortir ) et une fois à cause d’un sandwich au thon visiblement pas très frais. Je n’ai jamais vomi lors d’une gastro-entérite malgré des nausées abominables, je n’ai jamais gerbé dans une voiture, un bus ou un car alors que j’ai le mal des transports et que mon visage peut passer par toutes les couleurs. Aujourd’hui, je suis enceinte de 15 semaines et malgré l’enfer qu’ont été les nausées et mon émétophobie, je n’ai pas lâché prise une seule fois ( on en parlera dans mon prochain article sur le sujet ).
Aujourd’hui, je suis toujours émétophobe malgré de très longues périodes où ma phobie est restée en sommeil et que je la croyais, à tort, disparue. Aujourd’hui, j’aide encore des inconnus qui vomissent en pleine rue ou en soirée car pour moi, ces individus sont en souffrance. Ca peut vous sembler dégueulasse mais ça m’est arrivé plus d’une fois : je ne réfléchis pas, je fonce aux côtés de l’individu qui se vide. Par contre, je ne m’autorise pas à moi-même ce « luxe » de pouvoir vomir…
Les rares fois évoquées ci-dessus où j’ai vomi, plusieurs conditions étaient indispensables pour que je puisse me soulager :
– en aucun cas je ne devais être seule.
– en aucun cas je ne devais être « en public » au milieu de personnes que je ne connais pas.
Ca peut sembler paradoxal mais mon psychothérapeuthe, à force de questions, m’a fait réaliser que j’ai besoin d’une personne de confiance à mes côtés à chaque épisode de vomissements. Une amie, un cousin, mon Musclor… Une personne qui ne me jugera pas et pourra m’aider si je suffoque, si je m’étouffe, si ça ne s’arrête pas…Oui définitivement je pense que la peur de mourir se cache derrière mon émétophobie. De la même manière, je suis parfaitement incapable de me mettre les doigts au fond de la gorge pour me faire vomir. Par contre, si « ma personne de confiance » daigne le faire, je ne résiste pas très longtemps. Après chaque galette, je me suis effectivement sentie soulagée mais cette peur effroyable que ça recommence me reprenait immédiatement aux tripes.
Je ne suis pas « malade » au sens strict du terme, je n’ai aucune légitimité pour vomir. Je ne veux pas souffrir. Je ne veux pas mourir. C’est mon état d’esprit d’émétophobe.
La phrase qui me met le + hors de moi : « Vomir c’est naturel ». Dans ma tête, vomir n’a RIEN de naturel. Ce qui entre dans ma bouche n’est pas voué à en sortir par le même orifice : est-ce que tu manges par le trou de balle ? NON. Est-ce que tu te laves les dents avec un coton-tige, ou les oreilles avec ta brosse à dents ? NON. Chaque membre, chaque organe a son rôle, point barre. Les médecins disent bien que vomir est un « symptôme », ce qui signifie bien que ça n’a rien de naturel !!! D’autres vous diront que c’est « un moyen de défense de l’organisme », c’est bien qu’au départ l’organisme a été attaqué non ? Attention, je ne suis pas en train d’essayer de vous convaincre que l’émétophobie est logique, je dis juste que si on y réfléchit bien, l’émétophobe n’a pas tort sur toute la ligne…
Cependant je m’estime heureuse : en-dehors de ma grossesse, je ne me suis jamais privée de manger quoi que ce soit qui me faisait envie, j’ai bu de l’alcool en quantité déraisonnable sans avoir le spectre de l’émétophobie qui me collait aux basques, je vivais normalement en somme . Par contre, mes trois premiers mois de grossesse se sont chargés de me rappeler que la phobie, bien puissante, était toujours là…
La seule solution pour combattre cette phobie est d’en parler à quelqu’un, de ne pas en avoir honte et d’expliquer à ses proches par des mots simples (si on y arrive ), et bien sûr d’en parler à un psychologue si cette maladie devient invivable au quotidien. On pourra être éventuellement dirigé vers une TCC. Cette phobie que je jugeais parfaitement supportable jusqu’alors est devenue en l’espace de 9 semaines un véritable enfer à cause de mes nausées incessantes, mais ça on en reparle tout bientôt autour de mon article « Grossesse et émétophobie »…
Le chemin peut être long pour se débarrasser de cette peur panique de vomir, mais je ne désespère pas !
J’espère vous avoir éclairés sur ce qu’est cette phobie et sur l’état d’esprit de quelqu’un qui en est atteint. Bien sûr, chaque phobique est différent et possède ses propres mécanismes psychiques. Ce que j’espère bien plus finalement, c’est que les émétophobes arrêtent de se sentir seuls, isolés et dépassés d’une part, et que les autres prennent conscience de ce qu’est cette phobie et qu’ils soient plus empathiques vis à vis des émétophobes.
Si vous avez des questions, des remarques, si vous voulez partager à ce sujet, les commentaires sont les bienvenus 🙂 Dîtes-moi tout si vous en avez envie : êtes-vous émétophobe ? Connaissez-vous quelqu’un qui l’est ? Comment abordez-vous ou vivez-vous cette phobie au quotidien ?
Ne laisse pas ton émétophobie guider ta vie et tes projets. C’est le meilleur conseil que je puisse te donner <3
Bien sûr
Je le sais bien
Mais j’ai peur de volir pendant ma grossesse lol
Du coup je suis entré l’épée et l’enclume
Je crois qu’il faut dépasser cette phobie, ne pas réfléchir, se dire qu’on ne subira peut-être pas de nausées..Ton cas est différent puisque moi, je n’appréhendais pas du tout les nausées et vomissements, j’avais « oublié » que j’avais un problème avec ça..C’est quand les premières nausées sont apparues que je me suis repris une claque dans la figure.
Mais tu apprendras que certaines femmes ne savent même pas ce qu’est une nausée de grossesse 🙂
Coucou et merci pour ton commentaire.
Tu trouveras la partie 2 juste ici. J’espère qu’elle balaiera tes doutes…En tout cas, ton appel est entendu par les autres lectrices !
Moi je comprends (malheureusement le fameux VOMIR = MOURRIR)
Ton article frôle la perfection d ete que je peux ressentir
N’étant pas enceinte à cause de cettte emetophobie de m**** je me sens désemparée
Ton article est juste parfait
Bonsoir à toutes,
Cet article décris à la perfection ce que je ressens et de plus l’histoire est quasi La meme (malheureusement je ne trouve pas la partie 2)
J’aimerais vraiment pouvoir communiquer avec des personnes qui sont tres tres
Phobique. L’horloge tournant lol j’aimerai avoir un enfant mais tellement horrifié à lidee de vomir et d’en vouloir à la terre entière !!!
Si quelques personnes pouvait « échanger » avec moi sur ce sujet. Je mets des guillemets car j’aimerais qu’il y ai un contact proche comme mail ou via fb. Juste que quelqu’un me raconte son expérience.
J’espère avoir des réponses
Merci encore pour cet article au top
Bonne continuation
Je pense que la maternité et les enfants en général font ressurgir de vieux démons, parfois.
J’espère que tu en parles ? Il faut que ça s’améliore, il en va de ta santé !
Oh tu m’as appris quelque-chose et je suis très bouleversée pour toi.
Tu sais selon différents traumatismes de notre vie on a des comportements et des phobies lourds à porter.
Pour ma part, je suis une paranoïaque de ce qui pourrait arriver à mes filles. Je me fais de gros films qui me tordent le bide et je ne supporte même plus qu’on me parlent des faits divers qui concernent les enfants parce que je n’arrive plus à déconnecter et je ne pense qu’à ça.
Je prends beaucoup sur moi pour confier mes filles et faire confiance parce que je ne veux pas leur pourrir la vie et je les aime.plus que tout. Mais je le paie la nuit.
je sais d’où cela vient et je sais que ça se disparaîtra pas.
Je vis avec … comme mon passé.
je te plains c’est difficile et on a du mal à en parler.
Moi c’est arrivé à la naissance de ma première.
Bon courage ma belle 😉
Coucou la miss et merci pour ton partage d’expérience !
Pour moi il n’y a rien de « timbré » dans cette maladie. Comme pour toutes les phobies, elles sont souvent incontrôlables. C’est comme si on disait que les arachnophobes sont tarés : on vivrait entourées de tarés, alors ! 😉
Je te souhaite bon courage pour ton projet bébé, et crois-moi, on oublie vite que cette saloperie d’émétophobie nous a un peu gâché le premier trimestre…si elle s’invite, ce que je ne te souhaite pas, évidemment ! Et dans ce cas, le gingembre sera ton ami 😉
Gros bisous et n’hésite pas à laisser ta trace sur les autres articles que tu lis sur le blog 🙂
Bonjour Lalu,
Premier commentaire que je laisse, j’avais découvert ton blog grâce au dossier stérilet quand je me suis moi même décidée à m’en faire poser un.
J’adore ton blog, ta manière d’écrire, je suis vraiment heureuse de t’avoir découverte après une simple recherche Google « pose d’un stérilet » !
Alors quand je suis tombée sur cet article, tu ne peux pas imaginer le « soulagement » que j’ai ressenti… Je suis emetophobe depuis l’enfance (peur de vomir, de voir ou entendre des gens vomir : la totale), je pense également que dans mon cas elle est en partie liée à la peur de mourir.
J’avais déjà une certaine fragilité innée face au vomi, je me souviens de ma première gastro à 2 ans, je vomissais partout en pleurant, mes parents me courant après avec une bassine et la serpillère sans parvenir à me calmer (je me revoie lâchant une belle galette à l’entrée de leur chambre !) !
J’approche des 30 ans, je n’ai pas vomit depuis mes 8 ans, j’ai peur de faire des manèges qui secouent un peu, de choper la gastro, de manger dans des restos que je ne connais pas, parfois même chez des amis, j’évite de boire plus que de raison, si je me réveille en pleine nuit en ayant mal au bide c’est direct vogalib, bref…
J’ai la chance d’avoir mon homme qui me « comprend » et ne se moquera jamais de moi s’il me voit chialer car je me sens nauséeuse (et accessoirement qui ne vomit lui même jamais !).
En écrivant ce commentaire je me rends bien compte que je suis quand même un peu timbrée, surtout que mon traumatisme déclencheur est bien moindre par rapport au tient : mon père ayant tendance à forcer sur la boisson aurait été malade en pleine rue quand j’avais 10 ans mais je n’en ai aucun souvenir (merci maman d’avoir trouvé le déclencheur de la phobie 😉 )
Sincèrement merci pour cet article, je vais continuer de lire ton blog, me faisant moi même retirer prochainement mon DIU pour le projet bébé ; en espérant ne pas être trop bouffée par cette saloperie de maladie.
Et vive le gingembre !!!
La bise <3
Bonjour Marlène,
Je ne suis pas médecin mais il me semble que tu décris une émétophobie sévère. Je ne peux que tenter de te rassurer par mes mots : je n’ai jamais été écoeurée ou apeurée par les vomis de ma fille car je pars du principe que ce sont des REGURGITATIONS. Cette différence que je fais m’a permis de me forger une sorte de bouclier mental pour que tout ce qui sort par la bouche de ma fille ne soit pas assimilé à du vomi.
Au final, ça marche très bien, je ne suis pas du tout écoeurée et ça ne me rend pas malade à mon tour. ( par contre je suis archi écoeurée par les monstrueuses crottes de nez que je lui enlève du nez ^^ )
Je te souhaite beaucoup BEAUCOUP de courage car la grossesse n’est pas une épreuve facile pour les émétophobes. Je pense que dans ton cas, une séance d’hypnothérapie serait très bénéfique.
Gros bisous d’encouragement !
Je te conseille VRAIMENT d’essayer les gélules de gingembre des laboratoires MATERNOV ( spécialisés dans les maux de la grossesse ). Au mieux ça te fait disparaître totalement des nausées, au pire tu y penseras déjà beaucoup moins !
Bon courage, je suis de tout coeur avec toi <3
Bonsoir… Je me reconnais totalement dans votre histoire… Et je pense savoir d’où vient ma peur…. Cependant maintenant je suis enceinte et j’ai très très très peur de vomir. Je n’ose pas manger je n’ose pas me lever enfin j’y pense tout le temps… J’ai vraiment cette peur calée dans ma tête et évidement pire maintenant… En tout cas vous êtes une grande courageuse et votre article m’a fais du bien! Bonne soirée
Salut à toi !
J’ai trouvé ton article très touchant et intéressant. Je suis moi même emetophobe depuis l’âge de 10 ans. Mais plus je vieillis (29 ans déjà ! ) et plus j’ai l’impression que ma phobie prend une place importante dans ma vie. En ce qui me concerne tout à commencé par un voyage en bateau ou la quasi totalité des passagers vomissaient. Je suis sortie de la traumatisée alors que je n’avais moi même pas été malade. De retour chez moi j’ai eu une période d’anorexie ou je ne pouvais pas manger par peur de vomir. Ça s’est arrangé tout seul par la suite. Aujourd’hui mon emetophobie concerne autant ma propre peur de vomir que celle de voir ou d’entendre quelqu un vomir. Je fais la guerre à mon copain quand il boit un peu trop parce que j’ai peur qu il vomisse et les périodes de gastro sont très angoissantes pour moi. Je suis, comme toi quand tu as publié cet article, enceinte de 6 mois. Depuis hier mon copain est malade il a la gastro et depuis je ne peux pas me résoudre à manger j’ai trop peur de l’avoir attrapée et de vomir. Je sais que c’est mauvais pour mon bébé et je culpabilise énormément. Je me rends compte à quel point cette phobie est une maladie mentale et je me demande comment je vais gérer les futurs vomis de mon fils. Ça me rend terriblement malheureuse.
Coucou miss !
J’ai lu avec émotion ton commentaire. As-tu eu le verdict concernant une éventuelle grossesse ?
Je comprends ton désarroi car mon émétophobie m’a re-sauté au visage dès mes premières semaines de grossesse, alors que je la pensais disparue totalement…Pour combattre les nausées, il va falloir que tu cherches TON remède miracle ( si il existe ). Pour moi, c’était les gélules de gingembre que je mentionne dans l’article. Dis-toi que c’est une mauvaise passade et que comme toute passade, elle aura une fin.
Gros bisous
Bonjour,
Je suis emethophobe tout comme toi,
Et quasi pour la même source que toi (ma mère hypocondriaque qui vomissait h24) et qui me disait sans cesse qu’elle allait mourir.
Je l’aidais tout comme toi.
Nous essayons de faire un mini nous…et je pense que c’est bien parti (attendons une semaine et demi pour le verdict).
Ce matin après le petit déjeuner, grosse nausée rien qu’à la vue des WC pour aller faire pipi…et hop panique…
Mon chéri travail et rentre cet aprem. ..
Je pensais que si c’était pour la « bonne » cause ma phobie s’estomperait car elle se faisait moins présente. ..
Mais aujourd’hui j’ai peur…
Coucou miss !
Ton commentaire me touche énormément car ton émétophobie a l’air de te pourrir la grossesse à toi aussi ( ce fut le cas pour mes 4 premiers mois et je désespérais vraiment, même si le degré n’était pas si élevé que le tien ). Je pense justement rédiger la seconde partie de mon article dans les jours qui viennent, car vous êtes très nombreuses à me la réclamer. J’espère qu’il pourra t’aider un tout petit peu !
Gros bisous et COURAGE 🙂
Bonjour tout le monde, ça ma fait un bien fou de te lire, honnêtement je sais que j’ai une emethophobie et je vis ça déjà depuis plusieurs années dans mon petit coin! J’en ai parler a mon thérapeute mais on a jamais vraiment essayer de trouvée d’où venez le problème car a coter de ça il y en a assez d’autre. Donc voilà j’ai bien réussis a gère ma phobie en évitant toute sources, nourriture ou autre qui me ferai vomir et j’ai abuser d’antivomitif quand j’avais des nausée! Donc les derniers temps tout ce passer très bien mais voilà je suis enceinte et je me retrouve a l’hôpital avec perf a cause de « hypermnésies » grossesse vomitif, donc je pense que je n’ai pas besoin de vous expliquée dans quel état je me trouve!! En cherchant de l’aide comment gérer cette situation je suis tomber sur toi et c’est chuette j’ai hâte de lire ton article sur comment tu a gérer ta grossesse si ta des conseil c’est la bienvenu, car pour l’instant c’est vraiment l’enfer, ces nausées me rendent dingue!
Merci bises
Youpi ! Le commentaire ressuscité, merciiiiiii 😉 <3
Oui donc tu es bien émétophobe je pense ( et pas "vomitophobe" mdr ! )
Comment réagis-tu face au vomi des autres par contre ? Ca me semble assez intéressant...
Je me suis faite opérer moi aussi des végétations mais j'étais plus âgée...Entre 3 et 5 ans je dirais. J'étais assez grande puisque j'ai toujours l'image très nette du masque à oxygène qu'on me colle sur le museau pour m'endormir et c'est la seule fois dans ma vie où j'en ai utilisé un !
Je peux tout à fait comprendre qu'il s'agit d'un très vieux trauma. Tu en as des souvenirs précis ? ( je suis toujours subjuguée par les personnes qui se souviennent de petits détails de bébé )
Et sinon je suis JALOUSE pour ta grossesse, na ! :p Moi le premier trimestre a vraiment été catastrophique uniquement à cause des nausées...J'en reparle très bientôt 😉
Gros bisous <3
(
Merci miss :’)
C’est tellement gentil ce que tu écris que tu me colles la larme à l’oeil !
<3
J’ai la larme à l’oeil en découvrant ton commentaire parce que je crois savoir exactement ce que tu ressens…
Concernant la grossesse, comme je pensais que mon émétophobie était réglée ( mais j’avais tort : elle était juste dormante… ) je ne me suis jamais posée la question avant de tomber enceinte si oui ou non, j’allais supporter les nausées et vomissements… En fait la question qui m’obsédait était de savoir si oui ou non j’arriverais à tomber enceinte.
Du coup, quand c’est arrivé, j’étais hyper contente 🙂 Et soudainement à 5 semaines de grossesse, les nausées sont apparues…l’émétophobie a ressurgi en force et m’a pourri les semaines suivantes.
J’en parlerais dans mon prochain article faisant suite à celui-ci, mais le bilan c’est que j’ai survécu même si c’était assez terrible.
Gros bisous et je suis là si tu as besoin d’en parler <3
Merci pour le compliment <3
Ah ouais donc t'es carrément pas émétophobe en fait alors...comme je t'envie !!!
Ha bah en voulant refaire mon commentaire que ta souris folle a chassée (LOL) me suis souvenu que je dis toujours de moi que je suis vomitophobe! 😀
Bref, vomir pour moi c’est juste atroce…. depuis toujours. Avoir des nausées? J’ai juste l’impression que je vais mourir… c’est bien simple, je me recroqueville dans un coin, sans bouger, en fermant les yeux, et il ne faut ni m’approcher, ni me parler, ni essayer de me faire parler et encore moins me toucher.
Et quand malheureusement je vomis…. je n’arrive plus du tout à reprendre mon souffle, je m’étouffe et dois donner des coups de points au mur pour que ça s’arrête… bref juste une horreur….
J’ai toujours pensé que dans mon cas c’était dû à ma naissance: Je suis née avec les végétations enflammées, donc je vomissais absolument tout ce que je mangeais de 0 à 9 mois (jusqu’à mon opération) et ma mère ayant peur que je ne sois pas nourris correctement, me redonner le biberon jusqu’à ce que je ne le vomisse pas… bref très vite elle me donnait le biberon au dessus du lavabo… Donc 9 mois à tout vomir comme ça, je ne pense pas que ce soit anodin du coup!
Et puis la grossesse… j’ai eu très peur…! Et PAR CHANCE, je n’ai pas eu de nausées… juste une fois car après un gros repas j’ai pris un bain (la connerie ne s’invente pas…) et en fin de grossesse car mon foi s’était arrêté suite à un pb hormonal… donc beaucoup beaucoup de chance!
Donc voilà, je crois avoir fait le tour de ce que je te disais dans mon premier commentaire, lol
Gros bisous!
Je comprends mieux pourquoi cette phobie s’est installée chez toi. Ton vécu avec la maladie de ta maman est très lourd. C’est un article qui pourra aider des personnes qui en sont atteintes. On en entend tellement peu parler que tomber sur un article rédiger avec autant de sincérité et avec les explications qui faut, c’est juste fantastique.
Pour ma part tu as vraiment mis des mots sur ce que je ressens grâce à cet article. Je ne saurais d’où proviens mon émétophobie mais comme toi je ne trouvais pas ça normal de vomir. Du coup, voir des gens vomir m’a toujours choqué. Quand j’étais petite ça me choquait mais je m’éloignait seulement, l’odeur me donnait envie de vomir également et j’évitait la réaction en chaine en partant plus loin. En y réfléchissant un peu plus, je pense savoir à quel moment je suis devenue émétophobe. Vers mes 13-14 ans, je suis tombée gravement malade et j’ai faillit en mourir. Et durant cette période j’avais énormément de mal à vomir. Je me souviens de mon père qui me criait de tout lâcher et comme toi, j’avalait à moitié mais le goût était si horrible que l’autre moitié est sortie. Ça m’a dégoûtée, j’en pleurais, j’avais mal, je tremblais. Et depuis; je ne me permet plus de vomir, je ne peux supporter la vue/l’odeur/le bruit, et si quelqu’un ne fait qu’évoquer l’idée d’être ivre et vomir à une soirée, je m’éloigne de cette personne pour le reste du temps. J’anticipe les moindres gestes, symptômes des personnes susceptibles de vomir. Et rien que d’y penser j’ai des tremblements. Le passage qui m’a fait le plus d’effet dans ton article est la liaison entre la peur de la mort et l’émétophobie. Ce sont deux phobies qui sont arrivées en même temps chez moi, ayant faillit mourir à l’hôpital, j’ai depuis très peur de la mort (ça m’arrive surtout la nuit: des spasmes, des pleurs incontrôlables avec le ventre qui se tord et des idées morbides) et je n’avais jamais pensé que ces deux peurs pouvaient être liées. Bien sûr, ça dépends des gens et des types d’émétophobies, mais dans mon cas, ton texte résonne clairement en moi, je ressens la même chose. Alors je te remercie d’avoir posé ces mots, qui m’ont beaucoup touchée. Je ne suis pas encore prête pour avoir un bébé, mais les nausées m’effrayent déjà plus que l’accouchement et le bébé alors j’attends ton prochain article avec impatience. Merci ♥
Un billet vraiment passionnant !
Je vomis très souvent, parce que pour moi je vois ça comme un supplément de confort lorsque ça ne va pas (après trop d’alcool, ou après un truc qui ne passe pas). Je ne me force jamais mais je sais pertinemment que j’irai mieux après donc j’y vais.
Le vomi d’autrui ne me dérange pas. J’ai dû ramasser de nombreuses fois (ahhhh, le boulot magique de prof des écoles) et je me suis vraiment rendu compte que je préfère avoir affaire à ça plutôt qu’à un reste de goûter dans un sac livré aux asticots blancs ! Carrément !
j’ai toujours admiré les assistantes maternelles, puéricultrices et maîtresses ( entre autres ) pour ça. Je suis terrorisée que LeLutin/LaLutine ramène une gastro tous les 15 jours à la maison, parce que je pourrais m’occuper de son cas mais il faudra que j’évite à tout prix de la choper à chaque fois..
oh punaise, je déteste les mouvements de foule depuis que j’ai vécu un malaise au milieu d’une marée humaine ( Champs-Elysées, défilé des champions du monde de foot en juillet 1998, quelle idée de merde ! ^^ ) mais je ne suis pas agoraphobe pour autant puisque ce n’est pas le nombre de personnes présentes qui va m’empêcher de faire ce que je veux, na !
Tu es dure avec toi : ce n’était pas débile de réagir ainsi, tu pensais te protéger.
Je suis par contre très contente de lire que ça s’est amélioré pour toi 🙂 même si ce n’est pas « complètement » fini, tu as fait beaucoup de chemin et c’est le plus important selon moi !
ouais, je suis surprise ! Tu es la première à me dire ça ( j’ai fait des réglages hier suite à la remarque d’une lectrice, et ça semblait fonctionner nickel ). Si tu me dis sur quel navigateur tu surfes, je pourrais tenter de l’adapter à ce navigateur-là
En te lisant, je suis tiraillée entre deux interprétations : la nourriture après ce(s) gros repas te dégoûte complètement et ce n’est pas la peur de vomir qui t’empêche de manger, c’est bien la nourriture en elle-même qui te dérange ( effectivement, épisode anorexique ). OU tu es vraiment émétophobe dans le sens où tu ne peux plus rien avaler parce que tu es persuadée que tu vas vomir à cause du dégoût de la nourriture ( là ouais typiquement anorexie émétophobique ).
Je sais pas si je suis claire, lol ! Tu saisis la différence que je fais ?
Je suis bien d’accord avec toi, plus tu attends le ventre vide, plus tu as la nausée. C’est pour ça que même pendant mes 9 semaines de nausées 7j/7 et 24h/24 ( la loose totale ), je mangeais pour tenter d’effacer ces putains de nausées. Plus souvent mais en petites quantités !
Coucou Charlotte 🙂
C’est intéressant de lire ce genre d’histoire car ça montre bien que chacun a un rapport différent au fait de vomir.
Merci beaucoup pour tes encouragements, ça va BEAUCOUP BEAUCOUP MIEUX depuis 10 jours, je suis soulagée !
Bises <3
je peux comprendre aussi : quand j’en parle au psy, je tremble de partout et je passe 95% de la séance en pleurs…mais je pense qu’il faut en passer par là pour en guérir : en parler, en parler, en parler…avec les personnes réceptives 😉
Coucou miss !
Tope-là, on se soutient en tant qu’émétophobe 😉
L’émétophobie que tu décris ressemble beaucoup à celle que j’ai vécu pendant mon adolescence ( 13-20 ans ) quand mes parents étaient encore en couple et que mon père s’occupait encore de ma maman. J’ai ensuite basculé dans une autre forme de phobie ( celle où je supporte tout à fait de voir vomir les autres allant jusqu’à les épauler – mais ayant une peur viscérale que MOI je vomisse ).
Je ne SUPPORTE PAS d’entendre Musclor me dire que « vomir c’est naturel ». Quand il me dit ça, je m’énerve, je m’emporte, je lui rappelle qu’il ne m’aide pas du tout en me disant cela ( puisque rien ne me donne + la sensation d’être « anormale », différente des autres ) et j’ai l’impression qu’il ne comprend rien…
Généralement moi aussi je refuse de vomir. Ma « personne de confiance » se charge alors de prendre les choses en main et de me coller les doigts dans la bouche jusqu’à ce que ça sorte, et ceci après de longues minutes de discussion et des torrents de larmes.
Mon émétophobie étant restée en sommeil depuis la mort de ma mère, je n’y pensais plus du tout. Même quand ma grossesse a été confirmée et déclarée, je n’y pensais pas. Et à partir de la 6ème semaine de grossesse, tout a basculé. Sache cependant que chaque grossesse est différente. Pour preuve, certaines femmes émétophobes parviennent a éradiquer complètement leur phobie pendant 9 mois par un mécanisme psychique assez curieux qui m’est étranger ! J’aurais bien aimé que ce soit le cas pour moi mais malheureusement non : j’ai dû faire avec. L’avantage, c’est que tout le reste nous paraît largement supportable à côté des nausées, LOL ! Jambes lourdes, fatigue extrême, douleurs ligamentaires….franchement tout ça je le subis aujourd’hui mais je ne m’en plains pas : je préfère laaaaaaargement tout ça réuni que mes nausées 🙂
Je pense qu’il ne faut pas appréhender ce « symptôme » de grossesse…Promis j’en reparle tout bientôt !
Bises <3
Hihihi ! Oui c’est en le voyant bailler aux corneilles et faire du toboggan dans mon utérus que j’ai réalisé qu’il s’agissait d’un « vrai bébé », pas d’un petit haricot qui pousse tranquille dans mon bidou )
tu en as déjà parlé avec lui ?
Coucou miss !
Je compatis à ta douleur, sincèrement. Les 4 vomissements dont j’ai été victime en 10 ans m’ont juste laissé le souvenir de m’arracher les tripes, j’avais la sensation que tous mes organes et fluides allaient sortir…donc je comprends ton ressenti. Je pense que tu es émétophobe car si on en arrive aux crises d’angoisse, c’est que psychologiquement on n’accepte pas les nausées/vomissements.
J’espère pouvoir vivre un jour mes nausées « comme les autres », c’est-à-dire comme une chose bénigne, pas comme une extrême angoisse source d’un stress incommensurable…
Je t’embrasse fort <3
J’avais des tendances émétophobe mais en dix ans d’enseignement, compte 2 gastros par saison, donc ça a fini par passer, par la force des choses…
non ! C’est parti d’un petit étourdissement dans une supermarché. S’en est suivi une peur panique de faire des malaises partout puis de l’agoraphobie, puis l’émétophobie. Parce que l’es premier me créaient de l’angoisse, de l’angoisse s’en suivaient la peur d’avoir la nausée et la peur de vomir n’importe où ! Un truc de dingue. Mon homme a été super patient et compréhensif (non, je peux pas te rejoindre tout de suite, j’suis stressée donc….. Bref, tu vois l’enchainement !). Je n’allais pas voir des amis car j’avais peur de vomir chez eux ! C’était débile, j’étais pas malade, je ne bois pas, je n’avais aucune raison de vomir ! Mais non, j’avais toujours mon petit sachet plastique dans la poche de mon manteau « au cas où », c’était mon doudou rassurant ! Quand j’y repense…. c’était horrible ! J’en parle au passé, mais c’est pas à 100% derrière moi pour autant !
Je te confirme que ça s’ouvre plusieurs fois sur le même article !
En plus j’ai même pas la petite croix pour fermer ! Mais c’est peut être à cause de tous mes bloqueurs etc
Pas de soucis.
Ce n’est pas indiscret. Deux semaines, en moyenne. Et en lus ça commence de façon très conne : je mange trop, j’ai le bide trop rempli, l’odeur de nourriture me révulse, j’ai la nausée… et je ne peux plus manger tant que j’ai celle-ci. Ce qui est con vu que plus tu attends le ventre vide, plus tu as la nausée aussi.
Bravo pour ton article, je le trouve très bien écrit. Je ne connaissait pas le nom de cette phobie même si j’en avais déjà entendu parlé.
Ce que tu vis en ce moment doit être très compliqué. Je ne ferais pas de psychanalyse mais je comprends tout à fait l’origine de ta phobie et comment elle est née dans ta tête.
J’ai également un rapport particulier avec le vomis… je ne pense pas que ça soit une phobie mais je ne peux pas vomir. Il y a plusieurs années j’ai eu des soucis de santé et pendant plusieurs mois j’ai vomis entre 1 et 5 fois par jour. Depuis cette époque, je ne peut plus vomir. Je suis capable de me contrôler et de faire passer cette envie. Dans certains (indigestion ou intoxication alimentaire) j’ai réussi à passer ce blocage en me persuadant que c’est ce qu’il fallait faire. Car effectivement dans ces il ne faut pas se retenir ça pourrait être encore pire. Mais pour moi tout est une histoire de concentration.
En tout cas je te souhaite bon courage et j’espère que tes nausées s’estomperont vites pour que tu puisses profiter de ta grosses.
parfois rien que d’en parler ça me rend malade d’angoisse d’ailleurs :/
Merci pour cet article, je suis moi même émétophobe, mais pas de la même façon que toi à priori
Si je vois quelqu’un vomir ou trop boire ou ce genre de chose, je peux me barrer en courant, et généralement ça sera accompagné d’une crise d’angoisse. Je suis incapable d’aider quelqu’un qui vomi, et ne serait ce que l’entendre est une torture au point de mettre des boules quiès, + de m’appuyer des oreillers sur la tête pour ne rien entendre.
Par contre je n’ai pas peur de sortir, j’aime bien manger, je suis une bonne vivante, mais je n’ai JAMAIS été malade à cause de l’alcool. Je me connais et je sais quand m’arrêter. Quand il s’agit de moi même, la peur ne se déclenche qu’au moment où je sens que ça ne va pas. Et généralement ça ne se règle jamais étant donné que je refuse de vomir, et même si par moment je me dis « mais tu irais mieux si tu vomissais », je n’arrive pas et c’est au final pire… J’assimile également le vomissement à la mort, et ça je dirais que c’est du à un film que j’avais regardé étant plus jeune sur une maladie en particulier mais le nom ne me revient pas (une maladie qui par le passé tuait les gens, mais qui se guérit désormais)
Mon copain ne comprend pas cette phobie, si il va mal il fait très attention à ne pas faire de bruit, mais je suis limite en crise rien que de savoir qu’il est malade. Et il me sort sans arrêt du « c’est naturel » justement -__-
Je me rappelle de toutes les situations qui m’ont amenée à cette phobie, c’est une horreur. Je dirais que la plus grosse partie est due à mon père, qui préfère manger et boire à outrance (un bon vivant quoi) et faire subir ses vomissements ensuite, que de faire attention. Et quels vomissements… Bonjour les bruits quoi !
Ndrl: quand j’étais petite ma chambre était sur le passage de celle de mes parents pour descendre aux toilettes, et généralement il s’arrêtait PILE devant ma chambre pour vomir dans son seau, ce qui me provoquait déjà des crises d’angoisse
Et je dois avouer que bien que j’ai hâte d’être enceinte etc, j’ai extrêmement peur de ce côté inhérent à la grossesse, j’ai donc vraiment hâte de voir ton article
mouak mouak! tu as tout a fait raison, on est carrément pas informé sur cette phobie! je ne savais pas non plus que c’était une phobie des plus répendue, tu vois!
je croise les doigts pour toi que ça continue ainsi et que la croisière soit amorcée pour les trois prochains mois! (période « faste » de la grossesse, après 6 mois on trouve le temps long 😉 )mille bisous et profite!!! (j’ai adoré le baillement de ton loulou que j’ai pu voir sur ton instagram je crois 😉 )
Grâce à toi, je découvre que mon mari est émétophobe. merci.
C’est un article très touchant, tu m’as filé les larmes aux yeux c’est pas malin ! Je ne pense pas être émétophobe mais j’ai horreur de vomir, ma dernière gastro, j’ai attendu toute la matinée avant que ça « sorte », je ne voulais pas que ça vienne, la raison est toute simple, comme j’ai quelques petits soucis de santé ça m’arrache les tripes à chaque fois, ça fait trop mal… Et j’avoue que dès que j’ai des nausées, je cours chez mon généraliste pour avoir du Vogalen… preuve que ça ne tourne pas très rond chez moi. Merci pour ce bel article en tout cas, parce qu’à chaque fois que j’explique que vomir est une souffrance pour moi, j’ai un peu l’impression que personne ne me comprend… comme si pour les autres c’était pas super mais très supportable… alors que pour moi c’est insupportable… ça me donne parfois des crises d’angoisse quand j’ai l’impression que ça ne va jamais s’arrêter. Je t’envoie plein de bisous et j’ai hâte de lire la suite de ton article qui m’intéresse beaucoup ! <3
Bon, j’avais pas osé l’avouer dans l’article mais j’ai versé beaucoup de larmes en l’écrivant mais là TU VEUX M’ACHEVER OU QUOI ? ^^ En plus je suis au boulot là, je ne peux juste pas chialer sans raison apparente devant mon écran !
Clairement, ton commentaire m’a touchée car j’ai touché au but en te faisant réaliser ce qu’est réellement l’émétophobie, en excluant les gens qui se disent émétophobes alors qu’ils « n’aiment pas » vomir ( et comme tu le dis si bien : QUI aime ça sérieusement ?? ). Je ne dirais pas que ta réaction est une réaction de « pure connasse » ou que tu avais « un préjugé à la con » : pour moi, tu étais juste peu ou mal informée sur l’émétophobie et en aucun cas tu ne peux te blâmer pour ça car on en parle très peu finalement !
Comme quoi, parfois notre ignorance n’est pas de notre fait : c’est la société qui nous colle des oeillères. Quasiment tous les adolescents savent ce que sont la claustropobie et l’agoraphobie. Par contre, peu connaissent l’émétophobie alors que c’est l’une des phobies les plus répandues dans le monde !
T’es trop mignonne 🙂 J’en parlerais dans la suite mais je suis tranquille depuis maintenant 7 jours, YOUPI ! Je ne voulais pas crier victoire trop vite de peur que ces fucking nausées reviennent mais non, ca y est, enfin, elles ont disparu. Dire que je suis soulagée est un euphémisme !!!
Gros bisous <3 et câlin !
Coucou Marina,
Je suis contente de t’avoir appris un nouveau mot alors 😉
Moi j’espère avant tout m’en débarrasser, purement et simplement, même si je sais que ça peut prendre beaucoup de temps…
Je ne pourrais pas te répondre sur cette phobie des araignées…. J’en ai une trouille bleue mais je ne m’estime pas arachnophobe. Je pense que comme pour toutes les phobies, le psychologue et/ou la TCC sont de bonnes pistes pour se débarrasser de cette phobie.
euh ?! Pas normal car normalement il s’affiche une seule fois 60 secondes après avoir ouvert la page , tu cliques sur la croix et c’est fini il ne s’affiche plus ! ( par contre il se réaffiche si tu ouvres un autre article )
Nos hommes <3 <3 <3
Je n'ai jamais consulté d'homéopathe, par contre je vais parler de l'homéopathie dans la 2ème partie de cet article 😉
Tu sais comment ou pourquoi ton émétophobie est apparue ?
Coucou ! Elles se sont enfin apaisées, en fine de semaine dernière 🙂 Je ne voulais pas crier victoire trop vite de peur qu’elles reviennent en force… Mais non défnitivement, j’ai clôturé ce chapitre ( et j’espère qu’il ne se rouvrira pas ! ).
Bises !
Je me suis mal exprimée, ou plutôt j’ai fait une généralité là où elle n’avait pas lieu d’être : effectivement une partie des phobies peut être liée à la mort, pas toutes. Derrière beaucoup de pensées d’émétophobe se cache une peur de mourir, mais c’est vrai que ce n’est pas le cas de tous. De toute façon je suis bien loin d’être psychologue ou psychiatre 😉
Si ce n’est pas trop indiscret, tes épisodes anorexiques durent combien de temps ?
Bisous
Je n’avais jamais entendu parler de cette phobie. Donc tu m’apprends quelque chose (comme quoi, à 25 ans comme plus vieux, on peut toujours apprendre). Comme tu t’en doutes après mes 2 premières phrases, je ne le suis pas et je ne connais pas quelqu’un qui l’est.
Après, c’est sur que ça ne doit pas être facile à vivre, et je te souhaite d’arriver à mieux vivre cette phobie.
bonsoir, très bel article; je ne connaissais pas cette phobie mais je comprends ; par contre je me suis reconnue comme toi avec la peur panique des araignées, même toute petite, il me vient des nausées quand j’en voit une! il parait que ça se soigne??
Bon c’est pénible, car tout au long de ma lecture j’ai ton module de partage qui s’affiche plusieurs fois, en plein milieu de la page !
J’ai connu ça il y a une dizaine d’année. Je m’en suis sortie, mais j’ai encore parfois des petites (ou grosses !) angoisses de ça….que j’arrive à maitriser. Je n’ai jamais lié ça à la peur de mourir par contre. Mais oui, c’est une honte, c’est très très handicapant, les gens ne peuvent pas comprendre (mais non, je peux pas aller au ciné, j’ai peur d’y vomir !). L’enfer ! Au pire moment, j’ai rencontré mon homme…il m’a aidée à en sortir et une homéopathe m’a appris plein de choses pour m’aider.
La première fois que j’ai entendu (lu) ce terme c’était sur ta page Facebook (avant cet article) et je suis allée voir ce que c’était. Je ne connaissais pas cette maladie. J’espère que tes nausées s’apaiseront au fur et à mesure de ta grossesse ou que tu as trouvé une solution…hâte de lire la suite.
wahou.
Je vais te faire le commentaire le plus sincère qui soit:
déjà je suis ravie de te revoir par ici et plus que mille fois ravie du bonheur et des nuits blanches qui t’attendent. c’est bateau, mais il n y a rien de plus beau que la maternité, quoi qu’on en dise 😉 (et c’est celle qui rêve secretement d’un petit troisième qui te le dis!)
quand j’ai commençé à lire ton billet je ne savais pas ce que c ‘ etait que l’ émétophobie. puis le billet se déroulant et la question fatidique expliquant ce que c’était je me suis dis « ho putain le truc bidon faire un billet pour ça, c’est quoi cette phobie à la con?!!! » oui c’est une réaction de pure connasse. ma belle-soeur a la peur de vomir (je ne la classe pas en catégorie émétophobe elle dis juste qu’elle deteste vomir…comme si moi j’aimais ça, tsé!)et comme elle me gave et qu’elle est une parodie a elle toute seule, parfois, bin voilà , j’ai eu un relent de préjugé pour une telle phobie. déjà t’ es pas comme louane (oué la « chanteuse ») qu’a peur des bananes, c’est pas si mal! 😉 et puis, en lisant ton billet en entier, en ne m’arretant pas à un préjugé aka réaction de connasse, bha j’ai eu les larmes aux yeux, clairement.. Tu as traversé des épreuves hyper difficiles, j’crois pas que c’est moi qui vais te l’apprendre, et du peu que tu nous montres dans tes billets bha je suis hyper admirative de la personne que tu es, aka une future maman du tonnerre.
Du coup, j’me suis rentrée mon préjugé à la con dans mon trou du cul, (comme quoi on peut y mettre des trucs XD) et je m’incline, je comprend CARREMENT comment s’est déclarée cette phobie, cette maladie en effet et la souffrance que cela peut-être. Il n’est effectivement pas étonnant que ton inconscient te fasse croire que vomir= mourir, je pense qu’après de telles épreuves, nous serions beaucoup dans ton cas.
Alors voilà, platement, je m’excuse, et je prend ton « cas » très au sérieux, ‘jattend la suite et de savoir comment tu as réussi a gérer les 3 premiers mois…
Je te fais des milliers de bisous et meme si tu me connais qu’a travers quelques commentaires, j’ai tres envie de te prendre dans mes bras et de déposer une énorme bise sur ta joue! COURAGE!
Bon, je n’ai rien à faire là mais je voulais savoir comment tu t’en étais sortie via à vis de ta grossesse : je lirai la suite !
Après, j’ai juste une précision à apporter : d’un point de vue psychiatrique et psychanalytique, la phobie n’est pas toujours liée à une peur de mourir. C’est la spécificité de ta phobie à toi, mais ce n’est pas du tout la généralité.
Par exemple, moi, je suis phobique des araignées et de vomir. Je n’associe absolument pas les araignées ni les vomissements ou nausées à la mort. Ce qui ne m’empêche pas d’être phobique (et non peureuse, la preuve, je suis devenue anorexique à plusieurs reprises à cause de mon émétophobie).