C’est parfois dur de tenir un blog : outre la satisfaction qu’apporte le sentiment d’ajouter sa petite patte dans un vaste monde virtuel, il est néanmoins frustrant de constater que, bien souvent, on veut écrire un article le plus complet possible mais au moment de le publier, on a cette sensation étrange de ne pas avoir su retranscrire la moitié de ce qu’on voulait dire !
C’est le cas avec ma série d’articles consacrés à la Crète : je pourrais vous écrire un article de 786452 mots, ça ne suffirait pas à illustrer fidèlement les sentiments, les sensations, les lieux et les différentes ambiances rencontrées….Alors je fais au mieux en espérant vous embarquer un peu avec nous dans cette semaine crétoise que nous avons adorée !
Au deuxième jour de notre périple grec, nous décidons autour de notre petit-déjeuner de nous rendre cette fois-ci dans le sud de l’île, en faisant une halte o-bli-ga-toire sur le site archéologique de Phaestos.
Pour 6€ chacun, nous optons pour un billet d’entrée couplant les sites de Phaestos et d’Agia Triada, séparés de trois kilomètres.
Sous un soleil de plomb, nous découvrons la magnificence de cet ancien palais minoen : contrairement au site de Cnossos partiellement restauré par Arthur Evans ( et dont l’interprétation est contestée ), le site de Phaestos est resté tel que lors de sa découverte.
La photo ci-dessus n’est qu’une vue partielle de la grandeur du site. C’est en déambulant dans les ruines que l’on imagine de ce que pouvait être les quelques 8300 m² de ce palais minoen, dont la première construction remonte environ à 1900 avant J-C.
Après quelques minutes perdue au milieu de ses vestiges, j’entends parler français : je m’approche et justement une guide est en train d’expliquer en détails à un groupe de vieux que les salles que nous arpentons sont en réalité les magasins, sites d’entreposage des denrées. Je décide alors de me tenir à bonne distance du groupe et de tendre l’oreille pour entendre les explications d’une guide bien renseignée sur le sujet.
Qu’il est étonnant de constater que 2000 ans avant notre ère, les crétois avaient déjà mis en place des systèmes d’irrigation ou d’évacuation des eaux très sophistiqués. Qu’ils avaient des ateliers pour travailler les métaux, la pierre. Qu’ils stockaient la nourriture dans d’immenses jarres protégées des intempéries. Qu’ils avaient conçus des appartements royaux.
Le site est majestueux et selon les dires des petits vieux, « plus impressionnant que celui de Cnossos » ( que nous visiterons quelques jours après ) car il est resté en l’état : l’homme moderne n’a pas cherché à reconstituer le palais, il a simplement exposé ces découvertes étonnantes.
C’est d’ailleurs à cet endroit que sera retrouvé le Disque de Phaestos en 1908 par des archéologues italiens. Il s’agit d’un disque d’argile datant du XVIIème siècle avant J-C recouvert d’écritures hiéroglyphiques que de nombreux chercheurs ont tenté de décrypter. Musclor et moi aurons l’occasion de découvrir ce célèbre disque lors de notre visite du musée archéologique d’Héraklion, lieu où l’objet est conservé.
Pour l’heure, nous reprenons la voiture pour nous rendre sur le site d’Agia Triada . Le palais est situé en contrebas du petit parking et nous dévalons de nombreuses marches avant d’atteindre notre but.
Bien moins fréquenté que le palais de Phaestos, le site d’Agia Triada n’en reste pas moins grandiose : plus « étagé » que son grand frère , les archéologues pensent qu’il ne s’agirait pas là d’un palais à proprement parler mais d’une « ville, voire villa royale ».
En foulant ce sol et escaladant les pierres, je suis amenée à faire une découverte intéressante : une poterie cassée gît au beau milieu d’une pièce. Malgré les protestations de Musclor, j’en saisis un morceau à pleines mains pour immortaliser le moment ( c’est vraiment débile un touriste hein )
Une fois encore, Musclor et moi sommes ébahis par l’architecture minoenne ultra-développée. En surplomb du site, la chapelle Agios Georgios domine l’ensemble :
C’est sur le site d’Agia Triada que seront découverts des vases décorés stupéfiants de savoir-faire, mais aussi la « femme sur une balançoire » et des tablettes en Linéaire A, objets que nous découvrirons également lors de notre visite du musée archéologique d’Héraklion.
Après plus de trois heures de crapahutage et de découvertes dans les pierres, j’ai les pieds en compote. Je suggère alors à Musclor de nous rendre plus au Sud de l’île pour y déguster un déjeuner bien mérité en bord de mer. Nous choisissons de nous rendre dans la ville, anciennement portuaire au temps des minoéens, de Matala située non loin de là.
Autant vous le dire immédiatement : Matala n’a plus rien de portuaire. En réalité, cette petite station balnéaire vit désormais du tourisme, et reste mondialement réputée pour avoir accueilli des hordes de hippies dans les années ’70 qui aimaient se réfugier dans les grottes artificielles ( creusées par les Hommes au néolithique.)
La plage bien que petite, n’en reste pas moins magnifique : bordée d’un côté par les grottes et cet immense bras qui s’étire dans la mer de Libye, et de l’autre par ces petits restaurants et gargottes accolés à la pierre, nous jouissons d’une vue splendide et d’un soleil toujours radieux.
Avant de plonger dans les eaux claires de la mer de Libye, nous choisissons de profiter de cette vue splendide depuis la terrasse du restaurant Petra & Votsalo où nous attendra une autre spécialité grecque que j’ai découverte et adorée sur-le-champ : les dakos , sortes de petits pains grillés surmontés de tomates fraîches, de copeaux de fêta et d’huile d’olive. Une entrée saine et facile à reproduire chez soi !
Avec un petit verre d’ouzo, ça passe tout seul ^^
Pour environ 30€, nous sommes gavés comme des cochons. Il est temps d’aller faire trempette dans ces eaux cristallines qui m’appellent depuis notre arrivée. Nous observons avec ironie une jeune russe qui prendra des poses hmmmm, suggestives dirons-nous, devant son apprenti-photographe de petit ami conquis. Pour le fun, je reproduis les mêmes postures, la grâce en moins ( et non vous ne verrez pas les photos de ce shooting improbable ^^ )
Les vagues sont trop grandes pour Musclor, il se contentera de tremper les pieds pendant que je passe 35 minutes à enfiler mes chaussures aquatiques ( super pratiques ces bidules pour ne pas s’abîmer les pieds, mais hyper galère à enfiler quand tu as les pieds mouillés ).
Après mon plouf, Musclor et moi prenons place sur des transats. Gratuits ou payants, nous ne saurons dire puisque j’ai dit à Musclor viens on s’en fout, au pire on nous dégagera. Finalement personne ne nous a virés, et c’est sous un soleil toujours clément que nous piquons un roupillon, là, tranquille, le cul sur nos transats.
Après cette sieste digestive, nous partons à la découverte des petites rues de Matala : que de tavernas et de boutiques de souvenirs…Rien de bien palpitant pour qui cherche un peu d’authenticité. Néanmoins nous décidons de nous rafraîchir en prenant place dans des canapés douillets. Je goûterais pour la première fois un frappé, boisson fétiche des jeunes Grecs : il s’agit en fait d’un café soluble dilué dans de l’eau chaude, refroidie ensuite avec des glaçons. On peut bien sûr y ajouter du sucre ou du lait pour que le frappé soit à notre goût.
Avant de sortir du village, nous croiserons cette voiture passe-partout :
Nous reprenons ensuite la route vers de nouvelles aventures…Mais nous ne partirons pas bien loin….
0 Commentaires
lalutotale
13 octobre 2014 19 h 20 minMalheureusement, de + en + de touristes ont l’idée de partir en septembre :p
natieak
13 octobre 2014 18 h 24 minLe grand avantage de partir à cette période est la tranquillité qu’ on peut avoir du fait de l’absence de touriste ^_^
Tu me donnes faim…
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