S’il y a bien une chose que j’appréhende après les travaux dans notre salon, à Musclor et moi, c’est l’ameublement. Or, d’habitude c’est plutôt sympa de choisir ses meubles. Alors pourquoi tant d’appréhension?
C’est bien simple : nous possédons quelque centaines de DVD. Et il va falloir choisir un meuble capable de stocker tout ça.
Et pourquoi tant de DVD? Parce qu’on a la fâcheuse tendance à nous rendre systématiquement à la FNAC à chaque passage au centre commercial du coin. Or l’enseigne propose régulièrement des promotions sur les DVD, nous proposant parmi un vaste choix de titres, 4DVD pour 20 €uros ( ou 6 DVD pour 30, ce qui mathématiquement parlant, revient au même )( je suis trop forte en calcul ).
C’est l’occasion rêvée pour se procurer des dizaines de galettes pour un prix raisonnable, de mater les films en Version Originale ( Musclor et moi conchions -oui oui- la VF ) et surtout de redécouvrir de vieux films en qualité DVD. MISERY le film dont je vous cause aujourd’hui, fait parti de ses vieilles oeuvres qui selon moi ne prennent presque pas une ride.
D’autant que je possédais il y a quelques années l’édition collector de ce DVD mais qu’après l’avoir prêtée, je n’avais pas eu l’occasion de le visionner. Grâce à la promotion de la FNAC , j’ai donc racheté le film au format DVD, mais cette fois-ci dans son édition simple .
Ce film de Rob Reiner n’est ni plus ni moins que l’adaptation cinématographique du roman éponyme de Stephen King publié en 1987. A l’époque, il avait recueilli pléthore de critiques favoables et s’était classé en tête des meilleures ventes littéraires au USA, raflant quelques prix et nominations au passage.
Je n’ai pas lu ce roman.
Oh my God.
Erreur impardonnable, d’autant que j’aime beaucoup lire King de temps en temps.
Je compte bien me rattraper en le lisant très prochainement, d’autant que j’ai trouvé le film assez exceptionnel.
Je suis sûre que le nom du réalisateur, Rob Reiner, ne vous est pas inconnu. Et pour cause ! Ce monsieur enfile trois casquettes différentes aussi bien à la télévision qu’au cinéma puisqu’il est à la fois réalisateur, producteur et aussi scénariste. Parmi son impressionnante filmographie, on retrouve d’ailleurs l’une de mes comédies romantiques préférées ( Quand Harry rencontre Sally ). Pour le reste, je vous convie à vous rendre sur la page Wikipédia qui lui est consacré.
Avant de vous parler un poil plus en détails des qualités intrinsèques de ce film, je ne peux résister à l’envie de vous filer mon petit résumé perso de l’histoire. Par contre je ne vous conseille absolument PAS d’aller consulter la page de Misery sur Wikipédia car l’histoire y est complètement dévoilée 🙁
Paul Sheldon ( James Caan ) est un écrivain célèbre connu pour sa série de romans sur son héroïne romantique Misery Chastain. Afin de se consacrer à une littérature « plus sérieuse », il décide de faire mourir son héroïne dans le dernier épisode de la série, qui sortira en librairies quelques jours plus tard.
Alors qu’il a terminé l’écriture de son premier roman « sérieux », , il se rend à New-York chez son éditeur, manuscrit sous le bras. Sur la route menant à Big Apple, il sera surpris par une tempête de neige qui fera valdinguer sa voiture dans un ravin.
Fort heureusement, Annie Wilkes ( Kathy Bates ) viendra le libérer de sa prison sur roues avant qu’il n’y reste définitivement. Cette infirmière, qui se décrit comme la plus fervente admiratrice de l’écrivain, sa fan number one accueillera Paul Sheldon chez elle pendant sa convalescence puisqu’il est vraiment dans un sale état et que les routes et lignes de téléphone sont coupées. Elle s’occupera bien de lui et aura même le privilège de découvrir en avant-première le manuscrit de l’écrivain ainsi que le fameux ultime épisode où son héroïne perd la vie qui sort tout juste en librairies…
La réaction d’Annie sera plus que violente. Pour éviter que sa Misery meure définivitement, elle séquestre l’écrivain chez elle, l’obligeant à travailler à une suite où Misery ressusciterait…Alors que Paul Sheldon tape sur sa machine à écrire pour survivre alors que le monde entier le croit mort dans la neige, il ne rêve que d’échapper à celle qui le séquestre….
Y parviendra-t-il? Si oui comment ? ( étant donné que ses jambes ont été salement écrabouillées dans son accident de voiture )
Je dois avouer avoir sursauté plus d’une fois pendant ce film. Il n’y a pas spécialement d’horreurs ni effusions de sang ( malgré une scène, euh beurk quoi ! ) mais le suspense est bien présent et surtout l’ambiance est très lourde puisque le film se passe à huis clos dans la maison isolée d’Annie Wilkes. Moi j’aime bien avoir les pouêt-pouêt en matant un film à suspense.
Ce qui m’a le plus effrayée en réalité, c’est Annie. Cette femme qui semble si douce et pieuse devient un monstre lorsqu’elle est contrariée. Ses réactions sont imprévisibles, et elle est capable de tout « par amour » pour l’écrivain, pour qu’il reste le plus longtemps possible chez elle. En fait on a vraiment l’impression que cette femme souffre d’un dédoublement de personnalité.
Il est rare de voir une FEMME psychopathe dans un film. Ce sujet doit être tabou non? Toujours est-il que je la trouve bien plus effrayante que plein d’ Aliens réunis ou encore des Paranormal Activity bien loin de la réalité !
De plus ce film illustre parfaitement le syndrôme d’attachement à son persécuteur, plus connu sous le nom syndrome de Stockholm puisqu’indirectement cette femme va contribuer au bonheur de l’écrivain… Je n’en dis pas plus pour ne pas ruiner tout le suspense de ce film !
Il y a très peu d’ambiance sonore dans ce film mais les musiques ont été choisies avec soin, souvent pour illustrer un moment de suspense intense. Un moment où les choses se compliquent et on sent que tout peut basculer d’un moment à l’autre.
L’huis clos confère à cette ambiance une lourdeur peu commune. Comme l’écrivain Paul, on frissonne avec lui lorsqu’il tente de découvrir les autres pièces de la maison, on se rue sur notre fauteuil à roulettes pour éviter que l’infirmière nous surprenne à son retour de courses…Bref l’ambiance est parfaitement retranscrite et j’ai l’impression d’avoir été happée dans cette maison perdue au milieu des montagnes.
Je suis sûre que vous connaissez Kathy Bates au moins de nom ! En effet c’est l’actrice américaine qu’on a vu dans Titanic mais aussi dans Les Noces Rebelles ou encore PS : I love you .
Sa filmographie est très trèèèèès impressionnante et parmi la vague de prix que la dame a raflé, elle compte rien de moins que l’Oscar ET le Golden Globe de la meilleure actrice pour Misery ! Et croyez-moi, cette récompense est amplement méritée. Difficile après avoir vu Misery de voir Kathy Bates dans un autre film sans penser à son rôle d’Annie l’infirmière ^-^ Tour à tour sympathique et prévenante, pour brutalement tomber dans la brutalité et la folie (si vous saviez quel est son animal de compagnie et comment il s’appelle …. ) elle est incroyable dans ce rôle dérangé et dérangeant, campant une femme psychopathe totalement imprévisible, certainement la plus marquante du cinéma.
James Caan n’est pas en reste puisqu’il campe l’ écrivain terrifié et séquestré Paul Sheldon. Très sincèrement, c’est un personnage principal certes mais je trouve que Kathy Bates lui vole complètement la vedette.
Forcément, c’est lui la victime et il essaye de s’en sortir…Il ne nous colle pas les miquettes comme Kathy Bates sait le faire ! Mais son jeu suffit à nous attacher à lui, et à espérer très fort qu’il s’en sorte…sans trop de dégâts en tout cas !
Je trouve que ce duo d’acteurs insuffle à cette histoire qui peut sembler très simple ( et surtout sans effets spéciaux de dingue ) une véritable empreinte psychologique. Car oui ce thriller est essentiellement basé sur la psychologie de cette femme qui s’est attachée à une héroïne de roman mais aussi à l’écrivain qui est derrière…..L’écrivain usera de toutes les ficelles et toutes les ruses psychologiques pour tenter de déjouer les plans machiavéliques de cette schyzophrène patentée…
Ce film de 1990 , sans effets spéciaux de ouf et sans hémoglobine à tout-va , est une brillant thriller psychologique que j’adore regarder de temps en temps pour frissonner devant l’inquiétante Kathy Bates .
Une ambiance pesante , une infirmière complètement tarée et amoureuse de son écrivain séquestré , un suspense plutôt intense , des musiques peu présentes mais savamment dosées , font de ce film une véritable perle du 7ème Art .
Franchement vous ne verrez pas passer les 1h45 de bobine . Bien pelotonnée sous un plaid , lovée dans les bras de l’Homme , c’est un régal niveau trouillomètre . Je rappelle que le film est quand même interdit au moins de 12 ans .
Par contre le DVD est très pauvre : j’apprécie toujours de pouvoir regarder un film en VO avec sous-titres , j’aime découvrir la bande-annonce qui avait été diffusée à l’époque , mais j’aime aussi découvrir des making-of ou des interview . Sur ce DVD édition simple , pas la peine de chercher deux plombes, y’a quedalle . Mais pour 5 €uros , je ne peux que vous conseiller l’achat de ce DVD même s’il est vide de bonus car vous prendrez toujours un plaisir non dissimulé à redécouvrir la personnalité si inquiétante de cette infirmière un brin tarée… !
Satisfaction : 9 / 10
Laisser un commentaire