Je n’oublie pas la promesse solennelle faite à Musclor de vider la salle de bains des centaines dizaines de trucs superflus qui bouffent trop de place.
En 2014, je continuerai donc d’évincer le bordel.
Malheureusement pour Musclor, y’a des trucs dont les nénettes ne peuvent pas se passer. Et si j’ai fini ce flacon, c’est directement pour le remplacer par un autre. Ouais. Je suis une rebelle. Mais c’est normal puisqu’il s’agit de mon démaquillant pour yeux, et c’est juste hors-de-question que j’évolue dans une salle de bains sans démaquillant pour les yeux. Du coup j’ai racheté du démaquillant pour les yeux dès que j’ai fini celui de Séphora mais je n’ai pas racheté le même. Je m’en vais vous expliquer pourquoi.
J’ai découvert les démaquillantes biphasés avec le BiFacil de Lancôme qui était absolument intraitable avec mes make-ups de pouffe, qu’ils soient waterproofs ou non. Le seul problème mais de taille, c’est qu’il coûtait un rein.
Malgré tout, ravie de l’expérience biphasée ( une bonne moitié du flacon contient une phase aqueuse, l’autre une phase huileuse et quand on mélange, c’est un beau bordel bleu qui démaquille très bien ), j’ai décidé d’en acquérir un, bien plus abordable. J’avais déjà pu tester le mini-flacon de chez Séphora puisque c’était le seul qui se payait le luxe de pouvoir voyager avec moi et j’en gardais plutôt un bon souvenir. Alors pourquoi ne pas tenter l’acquisition de son grand frère?
Le truc cool, c’est que vous trouverez ce produit dans l’un des 250 magasins Séphora français, ou bien évidemment sur le site Internet de la marque.
Le truc encore plus cool, c’est que 2 formats de ce «Super Démaquillant Yeux Waterproof» existent et selon votre budget ou votre amour pour ce produit, vous pourrez opter :
- soit pour le format riquiqui de 50mL pour 3,50 €.
- soit pour le format normal de 125mL pour 5,95€ .
- ou pour le balèze de 200mL à 8,95€.
Le gros est meilleur marché que le petit forcément ( ah la société de consommation ) mais vous allez comprendre pourquoi je vous encourage à vous tourner vers le format minipouce plutôt que vers le géant…
A titre de comparaison, les démaquillants biphasés de marques « de luxe » sont vendus au minimum 25€. Ce Séphora est donc vraiment accessible comparé aux autres.
Mais pour le même prix, vous obtiendrez aussi 125mL du biphasé de chez KiKo…. Alors lequel remportera ma voix?
Sachez enfin qu’il fait parti des Best Of Séphora élu par les internautes.
Ce faux label est-il un gage de qualité pour autant?
Sur la fiche produit du site Internet, on ne dévoile pas la composition mais on nous précise qu’il est formulé sans parfum, sans paraben, sans sulfate, sans phtalate, sans OGM et sans Triclosan.
Ca me fait une belle jambe tout ça. Je n’aime pas trop qu’on me prenne pour une dinde et du coup je préfère empoigner mon flacon pour découvrir ce qu’on nous cache peut-être…
Sans surprise, l’ingrédient principal est de l’eau ( s’agissant d’un démaquillant biphasé, ce n’est guère étonnant ) immédiatement suivi de composés chimiques considérés «neutres» donc non dangereux pour la santé. Par contre je remarque la présence d’EDTA disodique et de BHT en fin de liste, des composés qu’il ne faut surtout pas ingérer car suspectés d’être toxiques.
J’aime autant dire que je ne suis pas rassurée de mettre un truc pareil dans mes yeux, même si, pour être tout à fait franche, ils en ont vu d’autres. La composition n’est finalement pas si dégueu que ça, c’est pourquoi je ne comprends pas certains effets de ce démaquillant…
Le petit et le grand flacon se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Leur corps est transparent, un truc que j’aime pour zieuter ce qu’il reste de produit et surtout c’est bôôô ces deux phases de couleurs différentes qui ne se mélangent pas mais cohabitent dans le même flacon !
Je trouve les packagings Séphora classes, sobres et minimalistes mais je lui préfère son concurrent de chez Kiko tout en transparence.
Il m’est strictement impossible de me coucher sans me démaquiller .
Ca n’a pas toujours été le cas et je dois avouer que ma paresse d’adolescente l’emportait sur les règles élémentaires d’hygiène pour la peau. Les lendemains de fête, autrement dit tous les week-ends, je me retrouvais invariablement avec des yeux de panda, du mascara jusque sur le menton et du rouge à lèvres jusqu’au front ( j’exagère à peine ) et comme je ne prenais même pas la peine d’enlever mon fond de teint, certains spots avaient la bonne idée de germer pendant la nuit.
Aujourd’hui, à l’aube de mes 30 ans ( beh quoi? ) j’ai compris ( depuis quelques années quand même )que non seulement le démaquillage était obligatoire quel que soit son degré de fatigue ou d’alcoolisation mais qu’il était aussi immédiatement suivi d’un nettoyage car ces deux étapes sont bien distinctes contrairement à ce que veulent nous faire croire les marques avec leurs slogans à deux francs « démaquille ET nettoie».
Le démaquillant biphasé si vous ne le connaissez pas encore, est composé d’une phase aqueuse ( en bas, colorée en bleue ) et d’une phase huileuse ( en haut, l’huile étant moins dense que l’eau ) qui se mélangent uniquement quand on agite le flacon. Moi j’ai tendance à secouer comme une tarée pour être sûre que tout est un minimum homogène là-dedans.
Ensuite il suffit d’en verser quelques gouttes sur un disque de coton puis, dixit Séphora, d’appliquer le disque de l’arcade sourcillière vers la pointe des cils pour éliminer les mascaras et les make-ups les plus résistants.
Ce produit n’a aucune odeur ce que j’apprécie assez, préférant de loin sentir les effluves de la crème hydratante que j’applique après avoir nettoyé ma peau.
Visuellement, le bleu turquoise c’est très joli sur le coton mais ne vous inquiétez pas, vous ne vous retrouverez pas avec des paupières de schtroumph pour autant.
Comme avec mon regretté mais trop onéreux BiFacil, je constate que les fards dégagent sans problème en deux passages appuyés du coton même si une base a été appliquée avant.
Là où ça se corse grave, c’est sur mon trait de liner et mon mascara : je suis obligée de frotter, de passer dix voire quinze fois pour que visuellement, je ne déplore plus aucune trace noire. Mes yeux piquent leur mère alors que je n’ai pas les yeux sensibles puis le bord de mes paupières rougit et enfle.
Ca ne fait pas mal au point d’en chialer mais ça piquotte. Je tiens tout de même à préciser que j’ai beau y repasser plusieurs fois, je ne m’y prends pas non plus comme une sauvage sur cette peau extrêmement fine qui constitue les paupières.
J’utilise un disque de coton par oeil, qui devient bien crade après passage du démaquillant.
Une fois que je pense avoir ôté toute trace de maquillage, je m’aperçois que c’est GRAS sur toute la peau qui a reçu le démaquillant. C’est pas agréable du tout et je suis alors pressée de passer à l’étape du nettoyage pour virer cette pellicule luisante et capiteuse qui vient orner tout le contour de mon oeil.Pour le nettoyage, j’utilise en alternance, selon mon humeur, un savon solide non agressif pour peau à problèmes ou un nettoyant liquide doux. Et là c’est tout bonnement l’horreur : quel que soit le nettoyage , je me retrouve encore avec du noir sous les yeux, signe que le démaquillant n’a pas fait son boulot correctement. Bordel ! Mon mascara, le BadGal de Benefit , n’est pourtant PAS waterproof même s’il a une durée et une qualité de tenue irréprochables. Mais mon BiFacil en venait quand même à bout sans m’exciter à effectuer dix passages de coton, nom de Dieu !
Je me suis quand même bornée à l’utiliser jusqu’au bout, vu que je fais parti de cette catégorie de gonzesses incapable de jeter des trucs qu’elle a acheté même si c’est merdique. Pis bon, je voulais être sûre de mes impressions, savoir si avec le temps, ces sensations désagréables de gras, d’yeux qui piquent et d’inefficacité perduraient.
Conclusion : ben oui.
Le lendemain, je retrouve souvent une ligne noire sous ma waterline ( la bordure humide que l’on peint souvent en noir ) et je suis donc obligée de parfaire une fois de plus le démaquillage approximatif de la veille. Bref, c’est sacrément relou. J’en ai marre d’avoir une tronche de panda tous les matins ( et encore les pandas c’est mignon tout plein, par contre vous verriez ma tronche au réveil…)
Donc vient le moment fatidique où je démonte les promesses de la marque :
- Il élimine tous les types de maquillage , même le waterproof , sans effet gras ! —> il ne parvient déjà pas à éliminer un make-up non waterproof donc je vous laisse imaginer le reste. L’effet gras, c’est juste incroyable qu’on te vende son absence quand je n’ai jamais vu un démaquillant qui laisse une pellicule aussi visible et crade.
- Il contient un complexe riche en flavonoides et extraits d’olivier pour fortifier les cils —> vu la dizaine de passages de coton que je me farcis pour chaque oeil, j’ai plus tendance à en retrouver un ou deux nichés dans mon disque plutôt que de les fortifier…Peut-être que les deux cils qui vont me rester sont plus forts, qui sait? ^^
- Il convient aux yeux sensibles et aux porteurs de lentilles —> nan mais ça va pas la tête ?! J’ai les yeux pas snesibles du tout et ça me pique déjà pas mal, alors je n’ose pas imaginer les pauv’ gonzesses qui prendraient le risque de se tartiner ça sur la tronche !
- Il contient l’HydroSenn+™ l’actif ultra hydratant de la gamme , qui adoucit et assure un confort parfait . –> ouais, et moi je possède la SuperBenne™ où mon flacon va terminer sa destinée de daube intercosmétique.
Ce que je n’arrive pas à comprendre, c’est que dans mon souvenir, le format mini de 50mL que j’emmenais en voyage remplissait parfaitement son rôle sans m’agresser les yeux.
Alors je sais pas ce qu’ils ont bricolé chez Séphora. Peut-être ont-ils modifié la proportion de phases aqueuse et huileuse dans le format de 125mL pour en faire un truc chiatique à utiliser et pas vraiment performant niveau démaquillage. Mais il va sans dire que c’est une daube. Et qu’évidemment, je lui ai dit adieu et me suis tournée vers la concurrence sans l’ombre d’un regret.
Pour conclure , le «super démaquillant» biphasé de Séphora a beau être hyper pratique avec son mini format qu’on peut trimballer partout , il a beau être accessible financièrement par rapport aux grandes marques , il a beau être joli tout plein , il n’en reste pas moins qu’il est inefficace sur des maquillages pas waterproof du tout . Je vous laisse donc imaginer les résultats sur du waterproof…
Il nécessite une bonne dizaine de passage de coton sur chaque oeil , qu’il laissera rougi et agonisant ( pourtant je n’ai pas les yeux sensibles alors je vous laisse imaginer sur les porteuses de lentilles ). La peau est alors barbouillée de gras et le pire du pire , c’est que vous retrouverez malgré tout des traces de mascara et de liner le lendemain alors que vous pensiez avoir tout enlevé !
Dernière chose étonnante : il ne se conserve que 6 mois après ouverture alors qu’on peut doubler cette durée de vie chez les concurrents … On nous pousserait pas un peu à la consommation chez Sépho?
Pour le même budget , je vous conseille plutôt de vous tourner vers le produit équivalent et concurrent chez la marque Kiko qui après une semaine de test , se révèle déjà être beaucoup plus agréable et efficace que celui de chez Séphora . Si malgré tout, vous tenez absolument à tenter l’expérience , dirigez-vous plutôt vers le mini-format de 50mL qui m’avait laissé un bien meilleur souvenir et qui est bien plus adapté à des fins de test.
Satisfaction : 3,5 / 10
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