Séphormidable ➋ Savoir se retourner

Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler d’un bébé Séphora qui a presque tout d’un grand : le Don’t look back.
Vous avez dû comprendre en lisant mes récents billets que depuis ma découverte de l’absence de formol ( autre nom du formaldéhyde ) dans la plupart des vernis, toutes marques confondues, je m’en donne à coeur joie. On m’avait diagnostiqué une allergie sévère à ce composé lorsque j’étais toute gamine et m’amusait déjà à me peinturlurer les griffes avec mes vernis de pacotille. J’ai donc 27 ans d’abstinence à rattraper et croyez-moi sur parole, je prends le bon chemin don't-3
Aujourd’hui je compte environ 120 vernis dans mon antre. J’aime toutes les couleurs, tous les effets, toutes les décos. Avant de me ruer sur l’achat de vernis O.P.I, j’avais décidé de tester ma dextérité avec de petits vernis mignons faciles à dénicher : les bébés Séphora.
Attention, mettons tout de suite les points sur les «i». Malgré leur tout petit format et le prix qu’on pourrait croire ridicule, les bébés Séphora font parti des vernis les plus chers du marché. Un rapide calcul vient confirmer qu’on nous prend un peu pour des dindes pécuniairement parlant :

  • Un vernis Séphora de 5mL coûte 4,90€ soit 980€ le litre ( ouais moi aussi j’ai failli tomber dans les pommes )
  • Un vernis OPI de 15 mL coûte chez Séphora 13,90€ soit 927€ le litre ( là aussi )
  • Un vernis KIKO de 11mL coûte 3,90€ soit 355€ le litre
  • Un vernis KleanColor de 15mL coûte chez Beautyjoint 1,75$ ( 1,40€ ) soit 93€ le litre.

Le seul conseil que je peux vous donner serait de vous précipiter en boutiques ou sur le site Internet pendant la sacrosainte période des soldes, où vous dénicherez quelques bébés vernis pour quelques centimes seulement. Ne me remerciez pas, je suis trop bonne. C’est d’ailleurs en juin 2011 pendant la période des soldes flottantes de Séphora, que j’ai profité de l’aubaine en jetant dans mon panier virtuel 10 bébés vernis pour la modique somme de 7 euros au total. Une bonne affaire !

Mais parlons donc d’un énième bébé vernis que j’ai testé : le N86 qui curieusement, n’a pas adopté le suffixe « M- » alors qu’il se veut à effet métallique .

A J+6
A J+6

Au cul, on retrouve l’éternelle petite étiquette avec toutes les infos concernant le vernis. Si on prend soin de tirer sur l’emplacement prévu à cet effet, on découvre la liste des ingrédients qui composent notre Don’t look back .
Evidemment c’est très laid puisque bourré de noms barbares. Mais soulignons l’absence de DBP ( Di-Butyl Phtalate ), de formaldéhyde ( autre nom du formol, le produit auquel je suis allergique ) et de toluène, le trio qui se dispute la place du composé le plus pourri de tous les temps.

J’ai choisi cette teinte parce qu’elle semblait assez foncée sur le visuel Internet, et que l’effet « métallique » sur une couleur pareille piquait sérieusement ma curiosité. Parce que j’adore les couleurs flashouilles, mais que je ne suis jamais contre un peu de sobriété tout en étant un minimum originale.
De toute façon, vous commencez à me connaître : j’assume absolument TOUTES les fantaisies ongulaires. Couleurs pétantes, stamping à gogo, paillettes à tout-va et strass se disputent sans arrêt leur place sur mes griffes. Je suis totalement sobre dans mes tenues puisque mes couleurs favorites sont le noir, le gris, le marron et le jeans dès qu’il s’agit de me saper. Du coup, pour égayer un peu cette morne-attitude, je mise tout sur les ongles et les yeux.
Bizarrement, je ne suis pas fan des teintes rouges que je trouve trop «dames» ni roses que je trouve trop «fillettes». Par contre je suis une déglingo du bleu et du violet, et je frise parfois l’indécence en tentant le vert.

La couleur de ce Don’t look back est franchement chelou sur le visuel de Séphora : on dirait du béton ciré. Pas vraiment gris et pas vraiment bleu ni parme. J’ai un peu peur du résultat, mais je suis une folle dans ma tête. Je tente.

Tout d’abord comme à mon habitude, je prends soin d’effacer toute trace du vernis précédent grâce à ma boîte magique Séphora et éventuellement de parfaire le résultat avec un dissolvant classique et une armada de cotons lorsqu’il s’agit d’un sfionfobfiusbfuib de vernis à paillettes.
Ensuite je taille mes ongles à la forme voulue, je les lime, les ponce et les lustre. Enfin j’applique une couche de base transparente, le Start To Finish d’OPI qui permet de protéger mes ongles des dégorgements de couleur et surtout d’avoir une base bien lisse.Ensuite on passe aux choses sérieuses. Je chope mon rikiki flacon de vernis Don’t look back et dévisse le petit bouchon noir cylindrique. Des poils aussi longs que le manche apparaissent. Ils sont évidemment plus courts que la majorité des vernis que je possède ( OPI, Kleancolor, Kiko etc… ) vu que le flacon est plus petit. Mais leur taille ne me fait pas peur pour autant : j’aime travailler en précision et tenter de dompter ma tremblotte chronique. Or je trouve qu’avec des poils un peu plus courts, c’est plus facile de travailler au plus près de l’ongle.

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Effectivement, l’application est très aisée mais nécessite un petit temps d’adaptation . Bon elle n’est pas aussi facile qu’avec les pinceaux brevetés de chez OPI, et je dois avouer que je passe plus de 3 coups de pinceau pour que mon ongle soit entièrement recouvert. La texture est assez étrange : elle est à la fois pâteuse et fluide mais à force d’essais ( plus ou moins foireux) j’ai chopé le truc : je trempouille à fond, c’est-à-dire que je n’essuie pas les poils du pinceau sur le bord du flacon et je laisse toute la matière se déposer sur mon ongle. Ensuite je passe 5 coups ( ou plus ) de part et d’autre de la griffe en question, déjà parce que les poils sont moins nombreux et aussi parce que mes ongles, comme l’a remarqué Téquichérie, ont une surface assez étendue ( ce qui est plutôt sympa pour le stamping, mais on aura l’occasion d’en reparler ). Du coup, la texture est trop fluide pour que 3 coups de pinceau suffisent par griffe, mais trop pâteuse pour que le résultat soit complètement uniforme.

Du coup, contrairement à son bébé-pote le Hip-Hop, je déplore de petits défauts d’opacité et d’homogénéité.
Je déteste qu’on voit le blanc de l’ongle par transparence. Là c’est parfaitement réussi mais malheureusement, parfois, en plein milieu d’un index ou d’un majeur, on voit que le pinceau a eu du mal à répartir correctement la matière et paf : si on braque une lumière derrière ma griffe, on voit un rai de lumière qui la traverse. Bon, je ne suis pas maniaque au point de ne voir que ça, mais je dois avouer que ça me gêne un peu.

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Ce qui me plaît beaucoup plus, c’est qu’ une seule couche suffit pour un résultat un minimum homogène. Franchement quand on voit les photos, on a du mal à imaginer qu’une seule couche ait été apposée. Ben si. D’accord, elle est un peu épaisse, mais ma foi elle tient la route. Or, le problème quand une couche est épaisse, c’est que souvent son temps de séchage est décuplé. Là non : une demie-minute après application, je peux me permettre d’enduire ma griffe d’accélérateur de séchage Mavala. Cinq minutes plus tard, je peux m’adonner à toutes les activités du quotidien sans risquer de tout dézinguer, couche épaisse ou non.
De toute façon, même si les défauts d’homogénéité me déplaisent , je ne pourrais pas envisager d’appliquer une deuxième couche : j’aurais l’impression d’avoir les ongles lestés et enduits d’un demi-centimètre de matière. Beurk.

THE truc hyper important à savoir avec ce Don’t look back, c’est que le rendu n’est absolument PAS conforme à la couleur qu’on peut imaginer avec le visuel Séphora !On est trèèèèès loin de la couleur « béton ciré » présagée. La teinte est beaucoup plus claire , plus douce et plus punchy.
On est en face d’un beau parme clair qui selon le type de lumière ambiant, adopte tantôt des reflets gris foncé sans source de lumière naturelle, tantôt une dominante parme violette sous les rayons du soleil. Mais dans tous les cas, on est vraiment très loin de la photo-Ciao !
Donc ne vous fiez pas aux images du flacon que vous trouverez sur le site Internet de Séphora mais plutôt à mes clichés pris sous différents angles et diverses lumières.
Heureusement que j’suis là hein. Fort heureusement cette teinte n’est pas pour me déplaire, moi qui avais une furieuse envie de couleurs sages et douces.
Là où je tique un peu, c’est sur l’appellation du vernis : je n’ai pas trouvé de shimmering particulier ni d’effets transcendants, alors je ne comprends pas pourquoi Séphora le qualifie de « métallique ».

Certes son effet laqué est du plus bel effet : les ongles sont tellement lisses qu’on se voit presque dedans. Mais bordel, qu’on me fasse pas croire à des reflets métalliques parce que j’en ai déjà vu, mais là non ! C’est presque de la publicité mensongère à ce niveau-là. J’aime pas qu’on me prenne pour un jambon. don't-9

Par contre, sa tenue est assez déconcertante : comme d’habitude, je prends toujours soin d’appliquer une couche de top-coat pour protéger le vernis et accentuer sa brillance puis je finis par quelques gouttes de séchage histoire de ne pas tanner Loulou pour qu’il m’enfile mes bottes ( quand je dois sortir ) ou me baisser mon string ( quand je dois faire pipi ).
Avec cette couche de protection, le Don’t Look Back tient facilement 6 jours sans que de gros éclats apparaissent . Une tenue trèèèèès honorable puisque j’obtiens les mêmes résultats avec mes vernis OPI ! Pourtant je suis d’une maladresse incroyable, j’adore râcler des trucs avec mes ongles, je joue au badminton et me balance parfois ma raquette dans les doigts, je me pince, parfois même je manque de me trancher les doigts les matins où je suis encore la tête dans les chaussettes.
Sans oublier mon lapin qui aime me grignoter le bout de l’index gauche tous les matins, sa façon à lui de me dire bonjour ( y’a des stigmates sur les photos d’ailleurs ! ) .
Bref, je suis une miss catastrophe en puissance et pourtant je peux me permettre de retirer mon vernis jusqu’à 7 jours ( oui oui vous avez bien lu ! ) après application tant la mono-couche résiste bien à mes assauts et aux menaces quotidiennes !
Pas d’énorme éclat dégueu à signaler, nada. Mes photos ont toutes été prises à J+6 et comme vous pouvez le constater, c’est encore portable si on n’est pas trop pointilleux.don't-2

Enfin vous savez que généralement, qui dit «une seule couche de vernis appliquée» dit «un retrait les doigts dans le pif». Effectivement c’est une fois de plus vérifié avec le Don’t look back .

En une trempouille dans mon Bain Magique de Séphora ( rebaptisé le «vagin artificiel» par certaines bloggeuses ) et deux petits tours de chaque doigt, toute la couleur trépasse. Il n’y a plus aucun trace de parme, ni sur les griffes ni sur la peau tout autour. Et moi j’adore ne pas passer deux plombes à m’exciter sur mes ongles pour virer un vernis.En 2 minutes , mes dix doigts sont parfaitement netsJ’applaudis … des deux mains !

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Pour conclure, ce Don’t look Back m’a ravie sur plusieurs points :

  • son application n’est pas trop galère malgré la texture du vernis qui peut nécessiter un petit temps d’adaptation. Heureusement, le pinceau riquiqui rattrape le coup !
  • sa couleur est loin d’être fade ou terne et surtout elle est très éloignée du visuel commercial : on ne touche pas à une teinte « béton », mais plutôt à un gentil parme teinté de bleu qui devient un beau gris lumineux par manque de lumière naturelle.
  • sa tenue est exceptionnelle puisqu’au bout d’une semaine, il n’y a pas de gros éclats sur les bouts d’ongle !
  • une seule couche suffit pour rendre totalement opaque la surface de l’ongle.

Malgré toutes ses qualités, j’émets malgré tout une réserve sur le fameux « effet métallique » qu’on nous vend puisque je n’en ai pas noté l’existence. Quant à l’homogénéité et l’uniformité du résultat, elles ne sont pas parfaites car on remarque de petits défauts d’opacité si on se penche bien au-dessus des griffes, défauts qu’on ne peut pas rattraper en appliquant une seconde couche qui rendrait inévitablement les ongles trop épais, trop lourds.Ce n’est ni un indispensable , ni un réel coup de coeur , et elle serait bien folle la pouffe capable de débourser presque 5 €uros pour un si petit flacon !
Si toutefois la curiosité l’emporte sur le reste , elle pourra attendre la sacrosainte période des soldes pour se ruer sur ce bébé Séphora , d’un joli parme crémeux et laqué du plus bel effet.

 Satisfaction : 6 / 10

0 Commentaires

  • tequiladrenaline
    23 mars 2013 12 h 43 min

    J’aime beaucoup la couleur maintenant c’est vrai que ce n’est pas un indispensable !

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