Bon. La vie est injuste. Depuis la rédaction de ce billet, j’ai déménagé et n’ai désormais plus de baignoire. Ouin.
Je garde malgré tout un souvenir ému de mon tout premier pain moussant LUSH, celui qui m’a convertie à la cause de ces charmants morceaux solides qui transforment un bain morne en pétaradantes bulles odorantes.
A l’époque, dans mon ancien chez-moi, partout y avait du Lush qui décorait : sur la tablette où siégeait normalement ma brosse à dents, sur le rebord de la baignoire, dans les trousses de toilette et de maquillage et même dans le réfrigérateur. Sisi.
Nous étions alors en 2005 et à l’époque, il n’y avait qu’une seule boutique Lush en France. C’est ma psychochouchou préférée qui m’avait fait découvrir cette marque et l’enseigne située Rue de Buci à Paris.
Face à cet étrange engouement, deux choix s’offraient à moi :
1. Ignorer constamment ces avis chroniques où Lush est formidable, et donc rester chiante ( bien profondément ).
2. Céder à la tentation d’acheter enfin quelques produits pour me faire ma propre idée sur ze marque testé sur les anglais, non comédogène, pro-environnement et blablabla.
Fin octobre 2005, rendez-vous fut donné à quelques pouffes et pouffons au Paradis du Fruit dans la Capitale. Pas par ordre de préférence, il y avait : Bridget, Sexual_healing, Philaretordre, Psychosexy, Princesse-Kara et Angel. Avec moi en prime, les femelles avaient la majorité.
Je les ai donc tanné ( pas d’autre mot ) pour se rendre rue de Buci, pour enfin découvrir à quoi ressemble l’épicerie cosmétiquienne.
Les pauvres ont poireauté environ 15 minutes dehors le temps que je me décide ( grognages en comms) pour quelques produits aux doux noms évocateurs « ciel bleu et petits nuages », « cupcake », « herbalisme » etc etc… Je vous épargne volontiers la liste mais sachez que c’est uniquement la faute aux ciaonautes présents que j’ai succombé : Fab en vendeur et Sev en boutons-killeuse, ca déchire.
Avant, j’aimais pas les bains. L’idée de patauger dans sa propre crasse me hérissait le poil. La dernière fois que j’en avais pris un, c’était il y a fort fort longtemps. Je mettais de la house à fond dans l’appartement, le cendrier sur le bord de la baignoire et le téléphone portable de l’autre côté. Dès que l’eau commençait à refroidir, soit 5 minutes après, je sortais.
Mais comme je tenais ( et tiens toujours ) beaucoup à l’environnement et à la préservation de nos ressources naturelles en eau, et tout et tout, ben je faisais gaffe donc je m’abstenais.
[ Petite parenthèse : ceci dit, j’adore les bains à deux uniquement parce que c’est utile pour le frottage de dos ]
Quand j’ai découvert que le bain avait d’autres utilités et d’autres bienfaits, comme la sauvegarde des canards en plastique ou le fait de se mettre de la musique douce en fond sonore avec des bulles de couleur pailletées dans son bain, je me suis dit qu’il faudrait peut-être que je m’y essaye un jour, à être superficielle en barbotant dans de l’eau dégueulasse.
Et c’est là que les produits Lush interviennent : y en a qui font des bulles, y en a avec des pétales, des paillettes ou des algues dedans, y en a qui colorent l’eau du bain, y en a qui rendent la peau toute douce et y en a même qui te lavent ( incroyable mais vrai).
La vendeuse avait eu la riche idée de prendre un saladier transparent et de fouetter l’eau qu’il contenait mélangée à des miettes d’un pain bleu et blanc. Et ça faisait de l’eau toute bleu vif avec une mousse digne des plus grandes écluses de tout l’univers entier.
L’en fallait pas plus, j’ai cédé.
Ceci dit, il y a toute une gamme de pain moussants que vous pouvez trouver là. CIEL BLEU ET PETITS NUAGES est toujours vendu, il y a donc 8 ans déjà que je l’apprécie !
Le bloc de couleur contient en réalité la parfaite dose de bicarbonate de soude [ (Na)2CO3 –> suis chimiste pour rappel ], de mousseux et d’huiles essentielles. Faut pas que le bain y décape, faut qu’y sublime la peau de douceur et de bulles.
Mais tention ! Z’auriez vite fait de balancer le pain tel quel dans la baignoire…Sacrilège. Faut l’émietter avant, faire des touts pitis morceaux qui viendront se mélanger au tourbillon engendré par le flux de flotte.
J’ai bien fait de découper le bidule au couteau au préalable et pour cause…On en recausera plus loin.
Donc je découpe le bidule au couteau pour m’en faire un bout d’environ 6*4cm. Je fais couler l’eau chaude du bain en prévision de mon premier instant de bien-être éventuel dans ce lieu de crassitude.
J’émiette donc mon petit morceau. Fastoche, je ne m’en suis même pas fourré dans les ongles, c’est dire. Des petits bouts bleus et blancs viennent alors s’entremêler dans l’eau et sous mes yeux ébahis, se transforment déjà en petites bulles duveteuses s’agglomérant en montagnes de mousse.
Mais c’est que ça schlinguait la lessive à la base, le pain moussant.
Et là non, une douce odeur de patchouli vient titiller mes divines narines, m’incitant de plus en plus à m’engouffrer dans ce dédale de bicarbonate de soude et d’huiles essentielles.
Je plonge un orteil, puis deux et plonge tout court.
La mousse devient réellement imposante, tellement énorme que je redout(ais) déjà la colère de la Maman qui va devoir me hurler dessus pour nettoyer ce semblant de piscine ô combien mousseuse. Je sais, c’est moche.
J’observe les bulles : des reflets irisés se balladent allègrement à la surface, ce qui me fit penser que Lush se fout pas de nous. Y a bien des huiles essentielles dedans.
Je ferme les yeux, transportée par cette odeur pénétrante (..) d’encens et de patchouli, pas du tout entêtante mais douce et apaisante. Je chope l’appareil photo pour immortaliser ce moment : une Lulu zen, qui patauge dans l’eau du bain, c’est pas tous les jours.
Je passerais volontairement sur l’état de l’appareil photo qui avait malencontreusement entrepris de plonger lui aussi l’objectif sous l’eau.
Je suis bien ,là . Au chaud dans mon bain. Cachée sous une montagne de mousse. Je suis bien…tellement bien…
Une heure après, je décide à me sortir de ce rêve où je gambadais agréablement dans une prairie pleine de comètes Lush, mon jupon flirtant avec des montagnes de mousse voluptueuses, la tête enveloppée d’un turban bleu, douce couleur de mon bain….
L’eau a refroidi mais manfous : je patauge encore quelques minutes, faisant glisser ces bulles miraculeuses de solidité entre mes doigts tout fripés.
Je sors et m’enveloppe dans un peignoir tout en admirant le tourbillon du reflux de l’eau toute bleue qui s’échappe par le syphon. Une larme perle sur ma joue. ( j’en fais trop ?)
La mousse d’ailleurs refuse de partir, et c’est à coups de pommeau de douche que je devrais par la suite la dégager.
Ma peau sent encore le patchouli et je me permets de la tâter, rien que pour vous.
Miracle, elle est toute douce. Lush a fait fort : en plus de rendre à mon épiderme une douceur qu’elle n’avait pas retrouvé depuis l’âge de 5 ans ( environ) , mes cheveux brillent. Mais brillent vraiment beaucoup.
Pour rassurer mes lecteurs, je précise également que l’eau étant bleue, je ne me suis cependant pas retrouvée déguisée en schtroumpfette au sortir du bain.
Je suis réconciliée avec le pataugeage dans la baignoire. La couleur bleue m’empêche effectivement de constater avec amertume toute la crasse accumulée les jours derniers. Elle la planque admirablement bien.
Les effluves qui se dégagent de cet instant magique n’ont rien à voir avec les pets que s’amusent à éjecter mon frère quand il patauge lui aussi, transformant son bain en jaccuzzi. Là ca sent bon le propre et le jardin d’Eden. Ouais.
La douceur ? Incomparable. Moi qui étais habituée à me frotter le derrière avec un gant de crin, non sans hurlements et rougeurs disparates, je subis une révolution : le bain ne dure plus 5 minutes, il n’est plus un moment de décrassage intense ( peaux mortes dans le fond du bain à l’appui ) ou de dépoilage intempestif.
La mousse, impossible de la louper. D’ailleurs, c’est même à se demander si il y a bien de l’eau qui se cache là-dessous. Une heure après, la mousse est toujours là, flottant agréablement et se glissant insidieusement dans mes creux et mes courbes. J’ai bien fait de ne pas balancer le pain entier, et j’en suis d’ailleurs à mon troisième bain mousseux et rien n’y fait : j’ai toujours autant de bulles.
++ Des montagnes de bulles qui tiennent longtemps.
++ Une senteur façon zenitude
++ La douceur d’une peau de bébé et de cheveux Eva Longoria
++ Un bain rigolo avec une eau toute bleue, façon lagon de Grèce.
— Facture d’eau triplée
— Ma conscience pro-économ-environnementale en prend un coup
6.95 €uros pour un pain de 200 grammes ( +1 euro d’augmentation dans la tronche en 8 ans ) Moi j’en fait 5 utilisations.
Satisfaction : 10/10
0 Commentaires
lalutotale
20 mars 2013 20 h 28 minc’est troporrible de pu avoir de ploufplouf à la maison :'(
Nelcie
20 mars 2013 19 h 58 minBienvenue dans le cercle de ceux-qu’ont-pas-d’baignoire !! Moi, le tout premier que j’ai essayé, c’était « petite gaterie ». Je l’aurais bouffé la machin, tellement il sentait trop bon !! 😀
Splasheuse
20 mars 2013 19 h 49 minTu sais quoi? J’ai toujours pas testé Lush moi!! Mais ça donne envie le bain bleu avec tout plein de mousse, gros kif! Besos <3
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